cfo survey q1 2016

Communiqué de presse

Optimisme prudent chez les CFO suisses

La majorité ne s’attend pas à des répercussions des possibles TTIP et Brexit sur leurs entreprises – La fin de l’accord de Schengen perçue comme une menace

Zurich, le 11 mai 2016

Selon le sondage trimestriel « Deloitte CFO Survey », les directeurs financiers suisses sont un peu plus optimistes qu’il y a trois mois. La conjoncture est encore observée avec prudence mais la tendance positive des trois derniers trimestres se confirme. L’opinion s’améliore également au vu des perspectives financières des entreprises. Près de la moitié des directeurs financiers voient la fin de l’accord de Schengen comme un risque pour leur propre entreprise. A l’inverse, la majorité d’entre eux ne s’attend à aucune conséquence majeure suite à un possible accord de libre-échange transatlantique (TTIP) ou à une éventuelle sortie de la Grande-Bretagne de l’UE (Brexit).

Les 116 CFO interrogés estiment que les perspectives financières des entreprises se sont améliorées en comparaison avec le trimestre précédent: 27% prévoient une évolution positive, tandis qu’un peu plus de la moitié ne voit aucun changement. Environ deux tiers (64%) s’attendent à une augmentation de leur chiffre d’affaires au cours des douze prochains mois, et 18% à un recul de celui-ci. La situation reste tendue en termes de marge: 41% pensent que les marges opérationnelles vont augmenter, 27% qu’elles vont baisser.

Perspectives économiques: l’incertitude encore prépondérante

Les perspectives des directeurs financiers pour l’économie suisse continuent de se stabiliser, même si elles restent encore légèrement négatives: 24% sont optimistes en ce qui concerne la conjoncture suisse au cours des douze prochains mois, 28% sont pessimistes. Le climat toujours maussade se reflète aussi dans l’incertitude ressentie dans les domaines économique et financier. 69% des CFO jugent que le niveau d’incertitude est élevé (contre 81% au premier trimestre 2015), 30% (19%) le jugent normal.

Michael Grampp, Chief Economist chez Deloitte en Suisse: « Si les perspectives conjoncturelles des directeurs financiers suisses continuent à se stabiliser, une grande incertitude reste cependant palpable. La baisse de leur propension aux risques en est le symbole. Seul un cinquième d’entre eux environ est prêt à une exposition accrue de leur bilan au risque. En conséquence, 88% des interrogés maintient la maîtrise des coûts au cœur de leur stratégie d’entreprise, la réduction des coûts restant aussi un thème central. Ce qui est positif, c’est que les aspects de la croissance organique, l’expansion vers de nouveaux marchés, et le lancement de nouveaux produits et services font également partie des priorités. »

Le sondage des CFO a également été réalisé dans d’autres pays européens pour le premier trimestre 2016. La comparaison des différents résultats de l’enquête montre que l’aversion pour le risque est largement répandue auprès des directeurs financiers. En Allemagne et en Autriche, la propension à prendre davantage de risques est encore plus faible qu’en Suisse. L’appétence au risque est encore un peu plus forte en Grande-Bretagne – bien qu’elle ait pratiquement été divisée par deux suite aux débats sur le Brexit (47% d’appétence au risque au 3e trimestre 2015). Les CFO espagnols et italiens se montrent les plus enthousiastes face au risque.

Prédominance des risques externes – Brexit et TTIP hors de propos en Suisse

En Suisse, 67% des directeurs financiers continuent de voir l’évolution du franc fort comme le principal facteur d’incertitude pour leur propre entreprise, suivie par les risques géopolitiques (63%) et un fléchissement de la demande intérieure, ainsi qu’une recrudescence des réglementations en Suisse (56% chacun).

Près de la moitié (44%) des CFO interrogés envisagent des répercussions négatives pour leur entreprise si un terme venait à être mis à l’accord de Schengen. Outre les répercussions sur la circulation des marchandises, l’aggravation de la pénurie de main d’œuvre qualifiée est particulièrement redoutée.

A l’inverse, la majorité (80%) des directeurs financiers interrogés ne prévoient aucune conséquence en cas de Partenariat Transatlantique de Commerce et d’Investissement (TTIP) entre l’Europe et les Etats-Unis pour leur propre entreprise, 14% entrevoient des répercussions positives.

Juste 17% des directeurs financiers suisses anticipent un impact négatif sur leur entreprise suite à une éventuelle sortie de la Grande-Bretagne de l’UE (Brexit), 80% pensent que cela ne changerait rien à leur situation. Cette perspective est bien plus pessimiste dans d’autres pays: en Grande-Bretagne, 75% des entreprises pensent que le pays doit rester au sein de l’UE. En Irlande, 58% des entreprises perçoivent comme négatif un éventuel Brexit, ce chiffre s’élève à 44% aux Pays-Bas.

Télécharger le CFO Survey
Deloitte CFO Survey - Des éclaircies dans le ciel des CFO

A propos du Deloitte CFO Survey

Chaque trimestre, Deloitte en Suisse réalise un sondage auprès des directions financières. Le sondage analyse leurs comportements en matière d’évaluation, de perspectives économiques, de financement, de risques et de stratégies et identifie les tendances et les tournants au sein des entreprises en Suisse. Le CFO Survey du premier trimestre 2016 a été réalisée du 29 février au 29 mars 2016. Au total, 116 CFO y ont pris part, parmi lesquels des entreprises cotées en bourse tout comme des grandes entreprises privées provenant des principaux secteurs et industries de l’économie suisse. Le Deloitte CFO Survey est une étude unique en son genre en Suisse.

Vous trouverez tous les résultats du Deloitte CFO Survey sur notre site Internet.

Deloitte effectue des enquêtes similaires dans plus de 30 pays : Deloitte European CFO Survey.

Deloitte en Suisse

Deloitte compte parmi les principales sociétés suisses fournissant des services professionnels dans les domaines de l’audit, de la fiscalité, du conseil et du financial advisory. Avec plus de 1’400 collaborateurs répartis dans les villes de Bâle, Berne, Genève, Lausanne, Lugano et Zurich (siège), Deloitte propose ses services à des entreprises et des institutions de toutes formes juridiques et de toutes tailles, et opérant dans tous les secteurs d’activité. Deloitte SA est une filiale de Deloitte LLP, qui est la société britannique affiliée de Deloitte Touche Tohmatsu Limited (DTTL). Les sociétés affiliées de DTTL sont représentées dans plus de 150 pays avec environ 225’000 collaborateurs.

Note aux rédacteurs

Dans le présent communiqué de presse la désignation Deloitte fait référence à Deloitte SA, une filiale de Deloitte LLP, qui est la société britannique affiliée de Deloitte Touche Tohmatsu Limited ('DTTL'). DTTL est une « UK private company limited by guarantee » (une société à responsabilité limitée de droit britannique), dont les sociétés affiliées constituent des entités juridiques indépendantes et séparées. Pour une description détaillée de la structure juridique de DTTL et de ses sociétés affiliées, veuillez consulter le site www.deloitte.com/ch/about.

Deloitte LLP et ses filiales font partie des leaders dans le domaine de l'audit, de la fiscalité, du conseil et des fusions-acquisitions avec plus de 14'000 collaborateurs de premier plan au Royaume-Uni et en Suisse. Reconnu comme employeur de choix grâce à ses programmes novateurs en matière de ressources humaines, Deloitte LLP recherche l'excellence pour ses clients et ses interlocuteurs.

Deloitte SA est une société d’audit agréée et surveillée par l’Autorité fédérale de surveillance en matière de révision (ASR) et par l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA).

L'information contenue dans le présent communiqué est correcte au moment de sa distribution à la presse.

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