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Numérique Responsable : comment aller au-delà des impacts environnementaux dans l’évaluation de sa performance ?

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Numérique Responsable : comment aller au-delà des impacts environnementaux dans l’évaluation de sa performance ?

Il est essentiel d'évaluer la performance du numérique au-delà des impacts environnementaux. Guider les organisations vers une transformation digitale responsable et durable requiert une analyse à 360° incluant notamment les questions sociale, d’éthique, d'inclusion, de durabilité.

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Pourquoi le numérique se doit d’être plus responsable ? Selon le Guide de bonnes pratiques numérique responsable pour les organisations1 de l’Institut du numérique responsable (INR) : « Un numérique plus responsable doit se focaliser en priorité sur les actions d’évitement et de réduction sans oublier de réduire les possibles effets rebond. Un numérique plus responsable, c’est aussi un numérique plus éthique, par exemple en prenant en compte les personnes en situation de handicap (accessibilité numérique), les enjeux d’inclusion et de diversité ».

Une utilisation plus responsable du numérique consiste à réduire significativement l’empreinte environnementale, sociale et économique du système d’information, de l’organisation et du métier.

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Le numérique permet le développement de nombreux biens et services, et est aujourd’hui intégré dans tous les secteurs. S’il peut permettre de poursuivre des actions de réduction d’impact (IT for Green), au-delà des aspects sociaux ou sociétaux, il peut à l’inverse augmenter les impacts environnementaux globaux. Le Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) indique notamment dans son 6e rapport d’évaluation2 : « Les technologies numériques ont un potentiel significatif de décarbonation grâce à leur capacité à améliorer l’efficacité énergétique et matérielle, à rendre les transports et les systèmes de construction moins gaspilleurs, et à améliorer l’accès aux services pour les consommateurs et citoyens. Cependant, si elles ne sont pas gérées correctement, les transformations numériques pourraient probablement accroître la demande en énergie, aggraver les inégalités et la concentration du pouvoir, laissant les économies en développement avec un accès moindre aux technologies numériques, soulevant des questions éthiques, réduisant la demande de main d’œuvre, et compromettant le bien-être des citoyens. »

Des niveaux d’impacts différents :

  • Les impacts directs, ou effets de premier ordre : ils correspondent aux impacts liés au cycle de vie des produits et/ou services du numérique (depuis l’extraction des matières premières jusqu’à la fin de vie, en passant par la fabrication, la distribution et l’usage). Ce sont les impacts classiquement pris en compte dans les études couvrant les impacts du numérique.
  • Les impacts indirects, ou effets de deuxième et troisième ordre : ils correspondent à plusieurs effets sociaux-économiques, induits par l’usage des services numériques, hors impacts directs. Les plus connus sont l’effet rebond (augmentation de la production d’un produit à la suite d’un gain d’efficacité par exemple). Ces effets sont nombreux et complexes à prévenir et à modéliser (substitution, efficacité, induction, rebond direct ou indirect, transformations systémiques, etc.).

D’un point de vue environnemental, il est important de considérer les impacts du numérique en lien avec l’ensemble du cycle de vie des différents équipements IT. Cependant, cette seule approche environnementale serait réductrice par rapport à l’ensemble des enjeux définis par l’INR.

 

Ces impacts sont aujourd’hui très peu pris en compte de manière quantitative, alors même que leur ordre de grandeur n’est pas ou peu maîtrisé. L’impact du numérique est pourtant aussi porté par ces effets, consubstantiels à son déploiement.

Un contexte réglementaire en pleine évolution

Le contexte réglementaire français tend vers une réduction de l’impact environnemental du numérique : la loi Agec3 définit par exemple la mise en place d’un indice de durabilité des produits, d’un fond réparation et réemploi financé par les producteurs d’équipements ou la publication par les fournisseurs d’accès à internet des données consommées et émissions de gaz à effet de serre associées. D’autres mesures législatives ont été mises en place depuis : collecte de données environnementales par l’Arcep4, réglementation de l’affichage environnemental des produits5, ou critères de conception des sites web6.

Au niveau européen, de nombreuses initiatives législatives devraient également favoriser le développement d’un numérique responsable : règlement écoconception des produits, révision de la directive relative aux déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE), proposition de directive sur les allégations environnementales, sur la protection des droits fondamentaux7, règlement sur les matières premières critiques, etc. La taxonomie européenne des activités vertes8 prévoit déjà notamment que seuls les datacenters répondant à certains critères de performances environnementales, ou les solutions numériques permettant de réduire les émissions de gaz à effet de serre soient considérées comme « vertes ».

D’autres initiatives portées par les pouvoirs publics voient le jour, comme celles en lien avec la feuille de route « numérique et environnement » de 20219, la création d’un Haut comité du numérique écoresponsable10, la mise en place d’une feuille de route de décarbonation du numérique11, le financement de projets numériques écoresponsables à travers le plan d’investissement France 203012.

Les bénéfices et les limites de l’ACV

L’analyse du cycle de vie (ACV) constitue aujourd’hui la méthodologie la plus aboutie pour évaluer les impacts environnementaux potentiels associés à un produit ou service. Cette méthodologie, cadrée par les normes ISO14040/44, vise à quantifier les impacts les plus pertinents pour le secteur13 (émissions de gaz à effet de serre, l’épuisement des ressources naturelles, l’acidification, les émissions de particules fines ou les radiations ionisantes) parmi un ensemble d’indicateurs environnementaux.

L‘étude Ademe-Arcep publiée en 2022, à laquelle le consortium NegaOctet, IDATE et Deloitte ont participé, sur l’empreinte environnementale du numérique en France et analyse prospective14 permet entre autres d’illustrer l’application de la méthodologie de l’ACV à travers la détermination des impacts du numérique en France.

L’ACV a permis en effet d’appréhender ces impacts :

  • Sur l’ensemble du cycle de vie du secteur numérique : les sources d’impacts sont principalement la fabrication des équipements (incluant l’extraction des matières premières) et l’usage (incluant la consommation électrique). La phase de fin de vie n’est pas pour autant négligeable. Ainsi, l’approche cycle de vie semble essentielle.
  • De manière multicritère : au-delà du réchauffement climatique, d’autres indicateurs sont calculés. Ceux-ci ont pour certains une importance très forte, notamment pour la consommation de ressources minérales.
  • Sur les 3 niveaux des services numériques, terminaux, réseaux et datacenters : l’étude montre que ces trois niveaux génèrent des impacts importants, et aucun ne peut être négligé. Et ce d’autant plus que chacun permet le fonctionnement des deux autres, et qu’ainsi ils forment un tout indissociable qu’il faut analyser dans son ensemble.

En, revanche, l’approche de l’ACV appliquée aux services numériques a également des limites, là-aussi mises en lumière dans cette étude :

  • La définition du périmètre du numérique n’est pas évidente : aujourd’hui, le numérique rentre dans la conception de produits et de services dans tous les secteurs. Dissocier les composantes numériques de ces secteurs n’est pas toujours possible. Par exemple, une voiture électrique nécessite des équipements numériques pour rendre son service, mais n’est pas en elle-même considérée comme telle.
  • L’accès aux données reste une difficulté majeure, dans un secteur qui évolue très vite, avec de nombreux enjeux de confidentialité. Notamment, l’impact des satellites, ou l’impact de la conception des puces en silicium les plus évoluées (taille de gravure < 7nm) n’ont pas de données environnementales disponibles actuellement.
  • Les hypothèses formulées pour le manque de certaines données réduisent également la précision des résultats.
  • Enfin, et comme vu précédemment, les effets indirects ne sont pas pris en compte.

C’est pour répondre à ces enjeux que des méthodologies en développement ont pour objectif d’harmoniser les évaluations en proposant un cadre commun.  C’est par exemple le cas de travaux menés par l’Ademe pour le développement des référentiels méthodologiques d’évaluation environnementale15 des services numériques ou du cloud, par exemple.

Enfin des bases de données publiques émergent sur les services numériques pour permettre l’évaluation des impacts environnementaux. On peut notamment citer les solutions suivantes : Base Empreinte, Boavizta, Resilio ou IMEC.

Comment aller plus loin dans l’évaluation des impacts du numérique ?

Pour prendre en compte l’ensemble des enjeux du numérique au-delà des impacts environnementaux, il est possible de mettre en place d’autres approches que l’ACV. A titre d’exemple, on peut utiliser :


L’analyse de maturité, qui évalue qualitativement le niveau de connaissance, de compétence, d’implication et la structuration d'une organisation dans un domaine spécifique. Elle identifie les forces et les opportunités d'amélioration, facilitant le changement progressif et une intégration aux enjeux et aux changements plus appropriés.



Le benchmark des bonnes pratiques qui implique la comparaison des pratiques et des initiatives d'une organisation avec celles de ses pairs, des pionniers sur le sujet ou à des standards de référence. Cela permet d'identifier des méthodes exemplaires, d'inspirer l'amélioration continue et de favoriser l'adoption des meilleures pratiques. Pour cela, on peut citer à titre d’exemple le référentiel général d’écoconception de services numériques (RGESN) proposé par la direction interministérielle du numérique (DINUM), le ministère de la transition écologique, l’Ademe et l’Institut du numérique responsable.



La traçabilité numérique qui est la capacité à identifier, suivre et enregistrer l'origine, l’itinéraire ainsi que les transformations des produits tout au long de la chaîne d'approvisionnement. Elle garantit la transparence, la responsabilité et la gestion durable au travers des différentes industries. Un exemple illustrant ce type d’approche est la démarche de FairPhone qui sensibilise sur sa chaîne d’approvisionnement les consommateurs finaux.



Les évaluations sociales qui évaluent les impacts sociaux des produits ou services tout au long de leur cycle de vie. Elle examine les aspects tels que l'emploi, la qualité de vie et les droits de l'homme pour informer des décisions durables et socialement responsables.


Combiner des approches différentes permet de pallier les limites propres à chacune et d‘enrichir la compréhension des enjeux sur le numérique responsable.

Mesurer pour suivre et…actionner !

Bien qu’essentielle, dans une démarche d’amélioration continue, la réduction des impacts ne doit pas s’arrêter à des considérations liées à la qualité de la mesure. La vertu de celle-ci réside principalement dans son rôle d’impulsion du changement et de mise en action dans les processus, les politiques et les pratiques.

Quelles recommandations considérer pour inciter à la mise en action ?

La mesure, aussi importante soit-elle, doit être suivie dans le temps et être source d’actions.

On distingue trois catégories avec des temporalités différentes :


Les actions de mise en cohérence, ces actions visent à identifier et à stopper les pratiques ou politiques existantes qui seraient en contradiction avec la stratégie désirée. Dans le cadre du numérique responsable, cela peut se matérialiser par exemple par l’absence de prise en compte des aspects sociaux dans les achats de sous-traitance IT à l’offshore ou par le renouvellement automatique des équipements des collaborateurs sans considérer leur état d’usage. L’objectif de ce type d’action est de préserver la cohérence et la crédibilité de la démarche pour la mobilisation des parties prenantes.



Les actions de mobilisation, ces actions peuvent être considérées comme les « quick-win » et permettent d’avoir rapidement des résultats à communiquer sur la mobilisation ou l’engagement d’une organisation afin de sensibiliser les parties prenantes sur le sujet du numérique responsable et aux actions plus structurantes à venir sur l’organisation ou la stratégie. Ces actions peuvent être l’organisation d’action de sensibilisation comme la fresque du Numérique ou une évaluation qualitative de sa maturité numérique responsable.



Les actions d’engagement, pour agir sur les aspects structurants et garantir la pérennité de la démarche numérique responsable, l’engagement de l’entité sur le long-terme est indispensable. Pour cela, il est souvent nécessaire de mettre en place une organisation avec des ressources et des moyens spécifiques humains et financiers. Les actions pourront alors s’orienter davantage sur l’écoconception des services IT, des politiques d’achat durable incluant du reconditionné ou des réflexions sur la sobriété digital (non-passage à la 5G).


Quelles perspectives pour le numérique ?

Le numérique est un secteur dont l’évolution technologique et des usages est très forte. De fait, cette évolution entraine un questionnement sur le futur du numérique et des impacts environnementaux, sociaux et sociétaux associés.

Il est possible de décomposer ces évolutions en deux types :


Les évolutions technologiques
En prenant du recul sur les évolutions passées, le développement du numérique est constitué de sauts technologiques importants, qui ont massivement transformé l’usage que nous en avons : développement d’internet, smartphone, etc. De fait, prévoir les évolutions futures (IoT, blockchain ou l’intelligence artificielle par exemple) est nécessairement délicat. Essayons d’y voir plus clair.


L’IoT, dont le développement se poursuit de manière plus forte, est une des sources principales de l’augmentation des impacts du numérique à court et moyen terme.
Avec la miniaturisation continue des équipements, et le déport de la puissance de calcul dans le cloud, la mise en place de ces solutions continue de se développer très fortement. Il est impossible de dire avec précision quel sera l’ensemble des usages, et donc les impacts environnementaux associés, cela reste donc un domaine à surveiller dans le futur. Il faut noter que l’IoT augmente le caractère diffus des équipements numériques, qui deviennent ainsi plus complexes à collecter et donc à recycler.



Les évolutions de consommation
De la même façon, les modes de consommation du numérique, et la façon dont le numérique a changé notre façon de consommer, ont fortement évolué. Ici encore des tendances émergent, parfois de manière contradictoire.
Au-delà de la fracture numérique croissante, on constate une augmentation des usages, poussée par un narratif plaçant le numérique comme une solution à de nombreux enjeux environnementaux et sociétaux.


A l’inverse, la prise en compte des impacts du secteur pourrait entrainer une recherche de réduction de cette consommation, soit de manière volontaire (sobriété choisie), soit de manière réglementaire ou imposée par l’indisponibilité des ressources nécessaires pour répondre à la demande (sobriété contrainte).
En effet, le développement du numérique dépend de contraintes externes : accès aux ressources (enjeu stratégique et politique), disponibilité des moyens de productions, notamment des semi-conducteurs (crise de production 2021-2022), etc. Il est difficile d’anticiper ce qui constituera le facteur limitant du développement du numérique dans les années à venir, mais en opposition à la situation passée, ce développement se fera dans une situation de plus en plus contrainte.
Ensuite, le comportement des utilisateurs ne peut pas forcément être prédit avec précision. L’accès à un statut de marché mature pour un équipement ou un service n’est pas évident, et la substitution d’un service par un autre ne va pas de soi. Le baromètre du numérique publié annuellement par l’Arcep montre par exemple que les taux d’équipement de certains produits stagnent, à différents niveaux (téléphone mobile à 95 %, tablette à 57 %), voire déclinent (téléphone fixe à 80 %, ordinateurs à 89 %, téléviseurs où le multi-équipement s’érode, passant de 50 % à 42 % entre 2012 et 2022).


Conclusion

Les enjeux du numérique responsable vont au-delà de la simple évaluation des impacts environnementaux, exigeant une approche à 360° englobant les questions sociale, d’éthique, d'inclusion, de durabilité, etc. Le guide de bonnes pratiques numérique responsable pour les organisations16 souligne la nécessité de réduire significativement l'empreinte environnementale, sociale et économique du système d'information. L'étude Ademe/Arcep sur l'empreinte environnementale du numérique en France, basée sur l'analyse du cycle de vie (ACV), met en lumière les impacts directs, tout en soulignant les limites de cette approche. Face à l'évolution rapide du secteur, l'utilisation de méthodologies complémentaires comme l'analyse de maturité, le benchmark des bonnes pratiques, la traçabilité numérique, et les évaluations des impacts sociaux sont cruciales pour obtenir une analyse holistique.
Enfin, la mesure doit dépasser la simple évaluation et devenir une source d'action, avec des initiatives de mise en cohérence, de mobilisation, et d'engagement, afin de garantir une transformation durable et responsable du numérique. Les évolutions technologiques et les changements de consommation futurs soulignent la nécessité de rester vigilant et de s'adapter aux contraintes tout en promouvant une utilisation responsable et plus sobre du numérique.

Avec une approche de numérique responsable, nous devons nous inscrire dans un cycle d'apprentissage perpétuel, transformant les limites actuelles en opportunités d'évolution et en stimulant une culture d'amélioration et de l’action continue

Notes et références

Guide de bonnes pratiques numérique responsable pour les organisations - Numérique écoresponsable (numerique.gouv.fr)

AR6 Climate Change 2022: Mitigation of Climate Change — IPCC

Loi n°2020-105 relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire, dite « loi Agec ».

4 Loi n°2021-1755 visant à renforcer la régulation environnementale du numérique par l'Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep).

5 Loi n°2021-1104 portant sur la lutte contre le dérèglement climatique et le renforcement de la résilience face à ses effets, dite « loi Climat et Résilience ».

6 Critères fixés par un référentiel général d’écoconception des services numériques - Loi n°2021-1485 visant à réduire l’empreinte environnementale du numérique en France, dite « loi REEN ».

7 The EU’s Digital Services Act (europa.eu)

8 Sur l’objectif « atténuation du changement climatique » : règlement délégué (UE) 2021/2139

9 Feuille_de_route_numerique_environnement_vremerciement1802.pdf (economie.gouv.fr)

10 Numérique responsable | Ministères Écologie Énergie Territoires (ecologie.gouv.fr)

11 Proposition_feuille_de_route_decarbonation_numerique.pdf (ecologie.gouv.fr)

12 France 2030 : un plan d'investissement pour la France | economie.gouv.fr

13 Liste d’indicateurs environnementaux retenus pour l’évaluation des impacts des services numériques selon la RCP associée.

14 Impact environnemental du numérique en 2030 et 2050 : l’Ademe et l’Arcep publient une évaluation prospective

15 Principes généraux pour l'affichage environnemental des produits de grande consommation - La librairie Ademe

16 Guide de bonnes pratiques numérique responsable pour les organisations - Numérique écoresponsable (numerique.gouv.fr)

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