Communiqués de presse

Les prix du pétrole canadien devraient demeurer sous pression en 2018

Les goulots d’étranglement en matière de transport et la réduction de la capacité de raffinage aux États-Unis freinent la hausse de la production

Calgary, le 4 octobre 2018 – Au Canada, il est improbable que les producteurs de brut lourd puissent profiter à court terme de la hausse mondiale des prix du pétrole, l’augmentation de la production et les options limitées en matière de transport ayant créé une surabondance de pétrole dans l’Ouest canadien, selon les plus récentes prévisions du groupe Évaluation des ressources et services-conseils de Deloitte. En dépit de la demande croissante de pétrole brut aux États-Unis, conjuguée à la baisse des stocks et à la réduction de la production à l’échelle mondiale, l’écart de prix entre le WCS et le WTI s’est élargi pour atteindre un sommet quinquennal, tandis que les écarts avec l’Edmonton Light ont augmenté à plus de 20 $ CA par baril.

« Ces écarts extrêmes, auxquels s’ajoute un manque de projets d’envergure à venir, suggèrent que l’optimisme du marché pour le brut canadien s’est effrité au cours des derniers mois, déclare Andrew Botterill, associé de Deloitte. La capacité d’acheminement par pipeline ou par voie ferroviaire est tout simplement insuffisante pour livrer la totalité du brut canadien sur le marché, ce qui laisse les producteurs canadiens dans l’incapacité de profiter de la hausse des prix et de la demande aux États-Unis, à mesure que croît l’économie de ce pays. »

Botterill ajoute que les prix du pétrole brut lourd canadien seront vraisemblablement encore plus touchés au cours du prochain semestre, puisque plusieurs raffineries américaines subissent des travaux d’entretien planifiés, ce qui crée des périodes d’inactivité durant lesquelles une partie du brut lourd canadien ne peut être acheminée nulle part.

Selon les prévisions de Deloitte, en raison du creux historique des taux de production au Venezuela et de la réduction des exportations de pétrole d’Iran à l’approche du renouvellement des sanctions américaines qui devraient prendre effet en novembre, la production de l’OPEP est largement inférieure aux cibles. Par conséquent, les pays membres et non membres de l’OPEP recherchent des volumes de production de nouveaux pays pour tenter de parer aux actuelles pénuries en matière d’approvisionnement à l’échelle mondiale.

Comme c’est le cas pour les prix du pétrole brut, les prix du gaz naturel canadien affichent actuellement un très large écart par rapport au prix du carrefour Henry. Les résultats de l’étude préliminaire de Deloitte portant sur l’approvisionnement et les effets à long terme des prix du projet proposé de LGN Canada, qui devrait prendre une décision finale en matière d’investissement au cours des prochains mois, suggèrent qu’il est improbable que l’accroissement de la capacité du projet exerce une pression à la hausse importante sur les prix du gaz en Alberta ou en Colombie-Britannique, ou engendre une hausse de la demande de gaz naturel de la part des fournisseurs qui ne font pas partie du projet.

« Nous croyons que les partenaires de LNG Canada seront en mesure de remplir une installation à deux trains pendant plus de 20 ans, et ce, uniquement grâce à leur production existante et aux futurs forages, ajoute M. Botterill. Puisque l’offre est actuellement excédentaire sur le marché au Canada, nous ne prévoyons pas de hausse importante des prix, à moins que le projet de LNG Canada ne prenne de l’expansion pour remplir une installation de trois à quatre trains, ce qui dépasserait largement l’horizon de 2022 actuellement établi – ou si des installations additionnelles de gaz naturel liquéfié sont approuvées et que la demande de gaz naturel canadien enregistre une hausse correspondante. »

Pour obtenir les prévisions de Deloitte sur les prix du pétrole et du gaz en date du 30 septembre 2018, visitez notre site web.

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