Etude

The African Financial Industry Barometer

Deloitte présente les résultats du premier African Financial Industry Barometer à l’African Financial Industry Summit.

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Le premier African Financial Industry Barometer dresse un état des lieux de l'industrie financière africaine face aux conséquences économiques de la pandémie et met en lumière ses perspectives d’avenir et de relance. Dans un contexte de crise sanitaire et de concurrence accrue de la part de nouveaux acteurs, les institutions financières confirment leur volonté de transformer leur modèle d'entreprise, leur gouvernance et leurs capacités de gestion des risques.
 

L’enquête révèle que les trois grandes priorités des institutions financières au cours des 12 prochains mois sont : la numérisation est pour une large majorité la première priorité, 50% ont commencé un programme de digitalisation et 80 % des répondants lanceront leur programme de numérisation à court terme (dans les 12 prochains mois). La deuxième priorité est l’efficacité opérationnelle, puis la maitrise des risques émergents. Les institutions financières sont confrontées à d'importantes pressions sur leur rentabilité, notamment dans ce contexte de sinistralité croissante.

Impact de la crise sur le modèle économique des industries financières.
Pour 56% l'industrie financière africaine présente une attractivité croissante malgré les récents départs des groupes internationaux. Mais la crise a entraîné un niveau moyen de transformation durable, quel que soit le type d'établissement. Les compagnies d'assurance ont moins d'opportunités de croissance alors que les banques expriment un risque de fragilisation de leur business model.

Open Banking - Insuretech
L'un des facteurs clés du succès de la transformation de l'industrie financière est le niveau d'interaction entre les acteurs traditionnels et les nouveaux arrivants. La capacité d'une institution financière traditionnelle à ouvrir ses systèmes à un partenaire est essentielle, voire obligatoire dans certaines juridictions comme l'Europe. Les résultats de l'enquête montrent que les institutions financières africaines ont une perception positive de l'Open Banking-Insuring : 58%. De plus, 41% des institutions financières ont déclaré avoir déjà initié des partenariats avec des Fintechs / Insuretechs et 41% prévoient de le faire à court terme. Enfin, pour plus de 70%, ces partenariats sont destinés à développer de nouvelles activités ou de nouveaux produits.

Politique de gouvernance et de gestion des risques.
Dans les conseils d'administration, il est désormais indispensable d’intégrer des membres indépendants qualifiés : 53 % des répondants ont l'intention d'avoir plus de 25 % de membres indépendants à moyen/long terme. La grande majorité des institutions financières ont mis en place les comités spécialisés traditionnels (comité d'audit, comité des risques) et installent progressivement les nouveaux comités du conseil d'administration tels que le comité technologique ou les comités d'éthique et de relations publiques.

Risques auxquels l’industrie financière est confrontée par rapport à son ambition. Les risques liés à la cybersécurité ont été déclarés comme étant les plus importants, ce qui est cohérent avec la numérisation et le risque qu'ils prennent en s'ouvrant à d'autres acteurs. Les risques financiers (en particulier le risque de crédit) et opérationnels nécessitent une nouvelle approche de gestion, notamment par l'innovation. Afin de gérer ces risques, les institutions africaines doivent améliorer leur cadre d'investissement, l'enquête montre que la plupart d'entre elles s’inscrivent dans cette volonté puisque 41 % déclarent disposer d'un cadre de Risk Appetite Framework.

Finance durable
L’enquête montre un intérêt croissant pour les finances vertes et durables traditionnelles (intégration de critères ESG dans les investissements, investissements socialement responsables). 49% couvrent déjà l’intégration des critères ESG dans leurs portefeuilles d'investissement, 30 % intègrent déjà des investissements socialement responsables et 41 % l’envisagent à court terme. Seulement 16% couvrent les Green Bonds et 38% ne la considèrent pas comme une priorité.

Les institutions financières opèrent dans un paysage réglementaire et un environnement macroéconomique en pleine évolution, malgré certaines améliorations elles doivent faire face à de nouveaux défis. Le baromètre confirme un formidable appétit d'innovation (numérisation, ouverture des banques - Open Insuring, partenariat avec Fintechs et Insurtechs). Cependant, de réels axes d'amélioration existent sur des sujets émergents comme la finance numérique, la protection des données personnelles.  Aristide Ouattara, Partner Risk Advisory.

The African Financial Industry Barometer

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