Points de vue

Work Smart Week : l’étude de Deloitte confirme la tendance du télétravail

La semaine du 12 septembre est la «Work Smart Week», une semaine thématique organisée par la Work Smart Initiative à laquelle participent de nombreuses entreprises suisses. Pendant toute une semaine seront mis à l’honneur les modèles de travail flexibles, un thème de plus en plus cher aux entreprises.

Avec l’importante croissance des carrières axées sur le savoir et la numérisation des entreprises, de plus en plus d’employés travaillent de manière mobile et sans contrainte de lieu. Cela permet aux entreprises d’exploiter plus efficacement les postes de travail et surfaces de bureau et de réaliser des économies en proposant à leurs employés le télétravail et le co-working en association avec les bureaux flexibles (hot-desking).

La mise en œuvre de modèles de travail flexibles augmente l’attractivité des employeurs. Les entreprises dépendantes de jeunes talents, spécialisés et bien formés, seraient avisées d’offrir plus que juste un lieu de travail.
 

Plus d’un quart de la population suisse active travaille depuis la maison

Les entreprises suisses ont su reconnaître les signes des temps et les modèles de travail flexibles ne sont pas restés de pures théories poussiéreuses : c’est ce que révèle un sondage représentatif publié en février et mené auprès de 1000 personnes en âge de travailler et domiciliées en Suisse : 28% des sondés ont indiqué travailler au moins une demi-journée par semaine à la maison. Sur les 72% restants qui ne font pas encore de télétravail, 29% aimeraient le faire.

Outre les avantages pour employés et employeurs, l’assouplissement croissant des modèles de travail a également un effet positif sur la société dans son ensemble. Plus il y a de personnes capables d’organiser leur vie professionnelle sans contrainte d’horaires et de lieu, moins elles encombrent les infrastructures routières et ferroviaires, aujourd’hui régulièrement surchargées à de nombreux endroits pendant les heures de pointe. Il s’agit là d’un aspect important du débat autour de la mobilité – que la Conseillère fédérale Doris Leuthard a inscrit il y a quelques mois sur la liste de ses propositions de son projet de Mobility Pricing.
 

Alléger le trafic le vendredi

Ce phénomène s’observe déjà clairement le vendredi, comme ont dû le constater depuis longtemps la plupart des travailleurs pendulaires. Les trains grandes lignes et les trains express régionaux sont beaucoup moins saturés aux heures de pointe ce jour-là.

Entre le lundi et le mercredi, la part des actifs qui travaillent chez leur employeur est de 69%. Le jeudi, cette proportion passe à 67% et le vendredi elle tombe à 62%. Parallèlement, le nombre de personnes travaillant à leur domicile (télétravailleurs) augmente à 16% le vendredi.

La proportion de personnes ne travaillant pas du tout le vendredi augmente en raison des emplois à temps partiel, mais reste inférieure à la proportion de ceux qui travaillent à domicile. C’est ce qui ressort de l’étude de Deloitte «L’espace de travail du futur» publiée en février 2016.

Si l’on rapporte ces pourcentages à la totalité de la population active suisse, soit 3,8 millions de travailleurs, la différence de 7% entre lundi (69%) et vendredi (62%) représente 270 000 personnes, dont 190 000 environ sont des télétravailleurs.

Bien que ces chiffres soient déjà considérables, le potentiel du télétravail n’est pas encore entièrement exploité. En tout, près de la moitié de tous les actifs en Suisse pourrait travailler sans contrainte de lieu. Plus les entreprises seront nombreuses à reconnaître ce potentiel, plus il sera possible de réduire la surcharge de trafic aux heures de pointe, y compris les autres jours de la semaine.

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