Communiqué de presse

Sondage Deloitte auprès des CFO européens : optimisme prudent pour les entreprises européennes, pessimisme en Suisse

Zurich, le 18 mai 2015

Au cours des trois derniers mois, un tiers des CFO européens sont devenus plus optimistes à l'égard des perspectives financières de leur entreprise, selon la première édition européenne du CFO Survey. Parmi les 14 pays sur lesquels a porté l'enquête, c'est en Suisse que l'optimisme est le plus faible et, contrairement à d'autres pays, la tendance y est même au pessimisme.

L'enquête, qui présente la synthèse des enquêtes menées par différents bureaux Deloitte dans 14 pays européens, dont la Suisse, a analysé les opinions de plus de 1’300 CFO. En moyenne, 33 % d'entre eux se disent plus optimistes qu'auparavant à l'égard des perspectives de leur entreprise, contre 18 % qui se déclarent moins positifs. C'est en Suisse que l'optimisme est à son plus bas. Le solde net de l'optimisme y est de -58 %, suivi par la Norvège (-25 %) et par la France (-11 %). Les CFO d'Espagne sont, pour leur part, les plus optimistes (67 %), suivis de ceux en Finlande (34 %) et aux Pays-Bas (33 %). Les niveaux d'optimisme sont les plus élevés parmi les pays de la zone euro (20 %), en comparaison des pays situés en dehors de la zone (4 %).

Un total net de 55 % des CFO déclare que leurs entreprises sont confrontées à des niveaux d'incertitude plus élevés qu'avant, tandis qu'un total net de 23 % affirme qu'il ne serait pas opportun aujourd'hui d'ajouter des sources de risque à leurs bilans. Les CFO de Suisse et d'Allemagne sont ceux qui disent percevoir le plus haut niveau d'incertitude et ils démontrent également un degré d'aversion au risque plus élevé que leurs homologues de nombreux autres pays. Malgré tout, un total net de 51 % de l'ensemble des CFO s'attend à voir les bénéfices de leur entreprise augmenter au cours des 12 prochains mois, pendant qu'un total net de 21 % prévoit des marges d'exploitation en hausse.

Optimisme prudent en Europe, pessimisme sans réserve en Suisse

La vision d'avenir des CFO suisses est la plus sombre de toutes : deux tiers d'entre eux (65 %) anticipent une chute de leurs bénéfices et 83 % une réduction des marges. L'optimisme à l'égard des chiffres d'affaires est de 67 % dans les pays de la zone euro, mais il est plus faible dans les autres pays, où il ressort à 62 %. Il en est de même au sujet des marges d'exploitation : 50 % des CFO des pays de la zone euro prévoient une amélioration, contre 34 % dans les autres pays recensés.

Michael Grampp, responsable de l’étude CFO Survey au niveau européen et Chief Economist chez Deloitte en Suisse, déclare : « Les CFO font encore preuve de prudence dans leurs stratégies et accordent la priorité à la réduction et au contrôle des coûts, une tendance que nous observons depuis plusieurs années et qui semble vouloir se poursuivre en 2015. C’est encore plus vrai dans les pays situés hors la zone euro, où des circonstances propres à chaque pays, telles que la suppression du taux plancher de l'euro en Suisse, viennent réfréner l'optimisme des entreprises. Bien qu'à un moindre degré hors de la zone euro (et surtout en Suisse), les CFO sont en général plus optimistes quant à la croissance des chiffres d'affaires et à l'amélioration des marges d'exploitation. »

Perspectives pour l’euro et la zone euro

Une moyenne de 8 % des CFO se montrent favorables à la dissolution de l'euro (3 % dans les pays de la zone euro, 17 % hors de celle-ci et 11 % en Suisse) et ils sont en moyenne 41 % à soutenir que la réduction du nombre de pays membres de la zone euro permettrait d'améliorer la croissance (32 % dans les pays de la zone euro, 55 % hors de la zone euro et 58 % en Suisse). 36 % des CFO dans les pays de la zone euro sont en faveur d'une redistribution des pouvoirs politiques vers les gouvernements nationaux, contre 67 % dans les pays qui n'ont pas adopté la monnaie unique.

Les CFO croient par ailleurs que davantage de réformes structurelles au niveau national amélioreraient la compétitivité en Europe. 93 % affirment qu'elles seraient efficaces ou très efficaces pour stimuler la croissance. Enfin, l'augmentation des dépenses publiques au niveau paneuropéen est largement prônée par les CFO interrogés, dont 83 % estiment qu'elles aideraient la croissance. Plus encore, 56 % réclament la fin des mesures d'austérité.

Priorités stratégiques des CFO et risques auxquels font face leurs entreprises

En invitant les CFO à nommer dans l'ordre leurs cinq priorités stratégiques les plus urgentes, on constate qu'ils restent sur la défensive. Le contrôle des coûts se place au premier ou au deuxième rang de leurs priorités dans 11 des 12 pays où l'enquête abordait cette question. Viennent ensuite la croissance organique et le lancement de nouveaux produits et services. L'augmentation des dépenses d'investissement est seulement mentionnée comme l’une des cinq plus grandes priorités par six pays, et même dans ces cas, cette stratégie ne se classe qu'au quatrième ou cinquième rang en importance.

Lorsqu'on leur demande de classer par importance les principaux risques auxquels leurs entreprises sont confrontées, les CFO à travers l'Europe placent généralement en tête de liste le risque géopolitique, la baisse éventuelle de la demande intérieure ou étrangère et le durcissement des réglementations. Les risques internes, y compris la disponibilité de travailleurs qualifiés et le coût de la main-d'œuvre, causent en général moins de préoccupations.

Chris Gentle, responsable du département Research pour la zone EMEA chez Deloitte, ajoute : « Les bonnes nouvelles concernant l'économie européenne ont été rares, mais les grandes entreprises, en particulier celles de la zone euro, commencent maintenant à entrevoir un avenir meilleur. L'incertitude, alimentée principalement par les risques géopolitiques et économiques internationaux, continue de s'accroître et pourrait encore affaiblir la confiance des CFO s'agissant des décisions d'investissement. De tels constats appellent à la prudence et montrent que la reprise économique n'est pas encore assurée ».

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A propos du sondage européen Deloitte CFO Survey

La première édition de l'enquête Deloitte auprès des CFO européens regroupe les résultats des enquêtes menées par différents bureaux Deloitte dans 14 pays européens, dont la Suisse. Au total, l'enquête a analysé les opinions de plus de 1’300 CFO.

Accéder aux résultats complets.

Deloitte en Suisse

Deloitte compte parmi les principales sociétés suisses fournissant des services professionnels dans les domaines de l’audit, de la fiscalité, du conseil et du corporate finance. Avec plus de 1’300 collaborateurs répartis dans les villes de Bâle, Berne, Genève, Lausanne, Lugano et Zurich (siège), Deloitte propose ses services à des entreprises et des institutions de toutes formes juridiques et de toutes tailles, et opérant dans tous les secteurs d’activité. Deloitte SA est une filiale de Deloitte LLP, qui est la société britannique affiliée de Deloitte Touche Tohmatsu Limited (DTTL). Les sociétés affiliées de DTTL sont représentées dans plus de 150 pays avec environ 210’000 collaborateurs.

European CFO Survey

Note aux rédacteurs

Dans le présent communiqué de presse la désignation Deloitte fait référence à Deloitte SA, une filiale de Deloitte LLP, qui est la société britannique affiliée de Deloitte Touche Tohmatsu Limited ('DTTL'). DTTL est une « UK private company limited by guarantee » (une société à responsabilité limitée de droit britannique), dont les sociétés affiliées constituent des entités juridiques indépendantes et séparées. Pour une description détaillée de la structure juridique de DTTL et de ses sociétés affiliées, veuillez consulter le site www.deloitte.com/ch/about.

Deloitte LLP et ses filiales font partie des leaders dans le domaine de l'audit, de la fiscalité, du conseil et des fusions-acquisitions avec plus de 12'600 collaborateurs de premier plan au Royaume-Uni et en Suisse. Reconnu comme employeur de choix grâce à ses programmes novateurs en matière de ressources humaines, Deloitte LLP recherche l'excellence pour ses clients et ses interlocuteurs.

Deloitte SA est reconnue comme société d'audit agréée par l'Autorité fédérale de surveillance en matière de révision (ASR) et par l'autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA).

L'information contenue dans le présent communiqué est correcte au moment de sa distribution à la presse.

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