Communiqué de presse
'Pulse of Switzerland' : la population suisse demande plus de développement durable de la part des entreprises
Zurich/Genève, le 25 mars 2024
Pour deux tiers des personnes interrogées, ce sont les entreprises qui doivent prioritairement rendre le pays plus durable. Parallèlement, l’État ainsi que les consommatrices et consommateurs doivent eux aussi faire valoir leur influence. Le nouveau sondage d’opinion 'Pulse of Switzerland' de Deloitte le montre : plus de la moitié des personnes interrogées se prononcent en faveur de subventions publiques pour des actions durables. Mais trois quarts d’entre elles veulent elles aussi apporter leur contribution : au total, 57% citent le plus souvent leur intention de se nourrir à l’avenir de manière plus durable. Les résultats du sondage sont sans appel : pour une Suisse plus durable, tous les acteurs du marché doivent travailler main dans la main.
Le thème de la durabilité préoccupe la population suisse et s’invite de manière récurrente dans les débats publics. La promotion du développement durable conditionne l’engagement des différents acteurs, dont les consommatrices et consommateurs, les entreprises, l’État, les médias ainsi que les organisations sans but lucratif et les ONG. Deloitte a demandé à 1’900 personnes vivant en Suisse qui doit jouer un rôle plus actif pour que la Suisse soit plus durable et quelles sont les mesures concrètes qu’elles privilégient.
Pour deux tiers des personnes interrogées (66%), ce devoir incombe en premier lieu aux entreprises. 61% citent l’État et 53% se considèrent responsables en tant que consommatrices et consommateurs (voir figure 1). En Suisse romande, les entreprises et l’État sont tous deux cités à 72%, un pourcentage nettement supérieur à la moyenne qui traduit des attentes plus importantes par rapport à ces deux groupes d’acteurs. Les personnes interrogées des deux parties du pays citent le groupe des consommatrices et consommateurs avec une fréquence pratiquement similaire. On ne peut établir de différence selon l’âge ou le genre.
« Notre enquête montre clairement que la population attend plus d’engagement de la part des entreprises et de l’État. En même temps, les personnes interrogées considèrent aussi que, dans leur acte de consommation, il est de leur devoir de faire valoir leur influence vers une économie plus durable. C’est un peu le paradoxe de l’œuf et de la poule : qui de l’offre ou la demande amènera le changement vers une économie plus durable ? », explique Alexandre Buga, Associé Responsable Suisse romande de Deloitte.
Entreprises : pas de préférence claire
Au regard des résultats de l’enquête, ce que les entreprises doivent faire semble en revanche moins clair. Aucune des mesures citées dans l’enquête ne sort clairement du lot : la plupart des personnes interrogées trouvent que les entreprises devraient utiliser des matériaux plus écologiques (57%), émettre moins de CO2 (51%) et proposer des produits et services plus durables (51%). Elles aimeraient aussi que les entreprises soient plus attentives à leurs chaînes d’approvisionnement (48%) et consomment moins d’énergie (47%).
« Certaines entreprises continuent à envisager les éventuels investissements dans une production plus durable principalement sous l’angle des coûts et renvoient aux comportements de consommation, voire aux réglementations nécessaires. Mais des entreprises – justement dans un pays où le coût de la vie est élevé comme c’est le cas en Suisse – ont compris qu’investir de manière soutenue dans le développement durable pouvait constituer une opportunité de différenciation et surtout d’innovation », estime Alexandre Buga.
État : préférence pour les incitations positives
Les idées sont plus claires en ce qui concerne les mesures publiques de promotion du développement durable en Suisse. 53% des personnes interrogées se disent être en faveur de subventions pour les comportements écologiques et durables, comme une déduction fiscale pour les pendulaires se rendant au travail à vélo ou des aides pour les repas végétariens. Les subventions sont particulièrement prisées en Suisse romande et ont été approuvées par 63% des personnes interrogées. On constate aussi un intérêt significatif pour les investissements dans la recherche et le développement (46%) ainsi que dans la formation et la sensibilisation (42%) à un comportement durable par le biais de campagnes ou de cours à l’école. Les personnes interrogées apprécient moins les réglementations supplémentaires comme les normes plus strictes (29%) pour les entreprises et les consommateurs, ainsi que le renchérissement des produits moins durable (27%).
Alexandre Buga le souligne : « La population suisse préfère les incitations aux injonctions. Elle veut récompenser les comportements durables par des incitations durables et envoyer ainsi des signaux clairs. L’État a la possibilité, en particulier par l’éducation, de favoriser de manière ciblée cette sensibilisation. »
Consommatrices et consommateurs : loin de la durabilité
En Suisse, les consommatrices et consommateurs ont conscience de leur rôle décisif dans la promotion de la durabilité. Mais beaucoup hésitent à agir, surtout en l’absence d’initiatives claires de la part des entreprises ou d’incitations publiques. Environ les trois quarts (74%) prévoient de modifier leur comportement dans les douze prochains mois – en particulier les moins de 35 ans (89%) et les personnes vivant en ville (83%) (voir figure 2). Pour l’alimentation, 57% aimeraient agir de façon plus durable, par exemple en réduisant leur consommation de viande ou en achetant des produits locaux.
Une bonne moitié des personnes interrogées (51%) prévoient d’adopter un comportement plus durable en consommant moins de marchandises et de services. Pour le logement, une petite moitié (48%) des personnes interrogées indique qu’elle pourrait prendre des mesures pour économiser l’énergie et l‘eau.
À propos du sondage sur le développement durable :
L’enquête « Pulse of Switzerland » de Deloitte a été menée en novembre 2023 auprès de 1’900 personnes résidant en Suisse. Cette partie fournit un aperçu de l’opinion de la population à propos du développement durable. Vous trouverez l’intégralité des informations relatives à l’enquête et aux thèmes déjà publiés sur notre page Internet générale consacrée à l’enquête « Pulse of Switzerland ». Vous trouverez tous les renseignements directement sur notre site Internet. Il n’existe pas de PDF complémentaire ni d’autres documents supplémentaires.