Au nom de Deloitte, nous vous souhaitons la bienvenue en Suisse.

Nous avons le plaisir de vous présenter la dernière édition de "Vivre et travailler en Suisse". Cette publication offre un aperçu des principales problématiques se présentant aux ressortissants étrangers qui s'installent en Suisse.

Notre guide Vivre et travailler et Suisse fournit aux expatriés (et à leurs employeurs) des informations pratiques (ex. logement, services bancaires, éducation) ainsi que des informations sur la fiscalité et d'autres questions ayant trait à l’emploi.

Cette publication n’est pas destinée à apporter des réponses approfondies à des questions spécifiques mais décrit simplement les sujets abordés dans leurs grandes lignes. En raison de la complexité et des changements fréquents du droit suisse et international, les particuliers et les employeurs doivent demander conseil à un professionnel pour obtenir des informations spécifiques à leur situation personnelle.

Présentation du pays

Située au cœur de l'Europe, la Suisse est le deuxième plus ancien État fédéral au monde après les États-Unis d'Amérique. Le pays est divisé en 26 États, appelés cantons. A l’origine, ils se sont unis pour former la Confédération avec l'adoption de la Constitution de 1848 – à la seule exception du canton du Jura qui s'est séparé du canton de Berne en 1979. Berne est la capitale de la Confédération suisse.

Aujourd'hui, la Suisse compte environ 8,3 millions d'habitants, dont la plupart habitent les grandes villes : Zurich, Bâle, Genève et Berne. En comparaison avec d'autres pays européens, la proportion d'étrangers est particulièrement élevée en Suisse, avec environ 24 % de la population résidente. La grande majorité des résidents étrangers vient d'Europe : Italie (15,4 %), Allemagne (15,1 %) et Portugal (13,1 %). Toutefois, la proportion de résidents provenant d'autres continents est en légère augmentation.

L'économie suisse est relativement solide en termes de produit intérieur brut (PIB). En terme de PIB par habitant, c’est l’un des pays les plus riches du monde. Les principales sources du PIB suisse incluent les services (71 %) et les secteurs de l’industrie tels que la fabrication sont de machines, la production pharmaceutique et l'horlogerie (27 %).

La Suisse est connue pour son niveau de vie élevé qui attire de de nombreux travailleurs venant du monde entier ainsi que leur famille. Zurich et Genève sont régulièrement classées parmi les villes les plus agréables à vivre dans le monde.

Feuille de route pour l'immigration

La Suisse a un double système d’immigration

Les ressortissants de l'UE/AELE (c'est-à-dire les citoyens de l'UE ainsi que les citoyens de Norvège, d'Islande et du Liechtenstein ; les ressortissants du Royaume-Uni jusqu’au 31 décembre 2020 uniquement en raison du BREXIT) bénéficient de l'accord sur la libre circulation des personnes et peuvent ainsi légalement obtenir un permis de travail dès la signature d'un contrat de travail suisse. Ils obtiennent leur permis de travail suite à leur inscription auprès des autorités locales de leur lieu de résidence en Suisse.

Les ressortissants de pays hors UE/AELE embauchés localement ne peuvent recevoir un permis de travail qu'à la condition qu'aucun candidat à compétence égale n'ait été trouvé sur le marché de l'emploi suisse et si l'on apporte la preuve que des efforts de recrutement conséquents ont été déployés (critère obligatoire). Des exceptions sont possibles dans les cas de mutations internes à une entreprise pour des employés dans le cas de transferts internes hautement spécialisés ou pour des postes de direction. Pour les travailleurs détachés intra entreprise (sans contrat de travail suisse), la préséance n'est pas applicable à condition que ces derniers soient employés par l'entreprise depuis plus de 12 mois. Les niveaux de salaire suisses doivent être respectés pour tous les ressortissants de pays hors.

Dans le cadre de la procédure d'enregistrement, les travailleurs étrangers ressortissants des pays de l'UE/AELE peuvent travailler en Suisse pendant un maximum de 90 jours ouvrables par année civile sans permis de travail, mais ils doivent être enregistrés. Ceci s'applique aux ressortissants de l'UE/AELE employés localement pendant 90 jours par année civile et par employé.

Pour les ressortissants de l'UE/AELE en mission dont l'employeur est domicilié dans un pays de l'UE/AELE, ce délai de 90 jours par année civile est comptabilisé par employeur étranger. Pour les ressortissants de pays hors UE/AELE, le système d'enregistrement en ligne n'est possible que si les employés sont détenteurs d'un permis de travail et de résidence dans un pays de l'UE/AELE depuis au moins 12 mois.

  • L'enregistrement doit être effectué au moins 8 jours avant de commencer à travailler en Suisse.
  • L'enregistrement doit être effectué par l'employeur.
  • Les autorités doivent immédiatement être informées de tout changement dans votre notification en ligne (ex. report des jours de travail, annulation de la notification).
  • Pas d'obligation d'enregistrement local.
  • Pas de regroupement familial.

L’activité rémunérée d'un ressortissant étranger en Suisse exige la détention d’un permis de travail.

Les réunions de travail nécessitent de détenir un permis de travail (les règles de l'Espace Schengen s'appliquent) et les exigences en matière de visa restent valables pour la plupart des ressortissants hors UE/AELA. Les ressortissants d’états-membres de l'UE/AELE, quelles que soient leurs qualifications, bénéficient d'un accès facilité au marché de l'emploi suisse au titre de l'accord sur la libre circulation des personnes. Par décret du Conseil fédéral, les salariés de pays tiers, tels qu'ils sont désignés, sont admis en nombre limité sur le marché de l'emploi en Suisse à condition que leurs qualifications soient suffisantes.

Vivre en Suisse

Partir vivre dans un nouveau pays est une décision essentielle. Il convient de tenir compte de nombreux aspects, d'une planification fiscale rentable à la sélection de la bonne école pour les enfants accompagnants. Cette publication donne des conseils pratiques sur certains des défis qu'affrontent les personnes qui s'installent en Suisse.

Bien que la Suisse soit un petit pays, sa population ne parle pas moins de quatre langues différentes : l’allemand, le français, l’italien et le romanche.

Tout, de la liste des ingrédients sur les emballages alimentaires aux documents officiels, doit être imprimé dans trois langues différentes (allemand, français et italien).

Les Suisses alémaniques parlent une variante de l'allemand d'Allemagne ou d'Autriche, appelé « suisse-allemand » ou « Schweizerdeutsch ». Pour rendre les choses encore plus compliquées, chaque canton possède son propre dialecte et le suisse-allemand n'existe pas sous une forme écrite. Heureusement, les Allemands, les Autrichiens et les Suisses alémaniques utilisent la même forme écrite de l'allemand, qui est proche de ce qu'on appelle le « haut allemand », l'allemand standard.

Les Suisses francophones et italophones possèdent également une version unique de leurs langues qui diffèrent de celle de leurs voisins. Cependant, la différence concerne essentiellement le vocabulaire et n'est pas aussi prononcée que pour le suisse-allemand.

L'autre langue officielle est le romanche, une langue très ancienne qui est parlée dans une région limitée de la Suisse (elle est considérée ainsi parce qu'aucun nouveau mot n'a été introduit mais a plutôt été repris de l'allemand). Même si seulement quelques villages parlent encore cette langue, il en existe toutefois cinq dialectes différents.

Langues parlées en Suisse

Pourcentage de la population totale (le total dépasse 100 % car les personnes interrogées ont pu indiquer plusieurs langues principales)

Monnaie et devises étrangères

La monnaie est le franc suisse, qui est divisé en 100 centimes (rappen/centesimi). Les pièces de monnaie suisses sont disponibles en 5, 10, 20 et 50 centimes, ainsi qu'en pièces de 1, 2 et 5 francs suisses. Les billets de banque sont imprimés en dénominations de 10, 20, 50, 100, 200 et 1 000 francs suisses. L'abréviation officielle du franc suisse est CHF, bien qu'il soit courant de voir SFr. et Fr. également. Il n'y a pas de restriction sur les monnaies ou sur le contrôle des changes en Suisse.

Banques

La Suisse est un pays doté d'un système bancaire efficace et bien établi. Des services de compte courant sont proposés dans toutes les grandes banques, la banque postale, les banques cantonales et les banques privées. Pour plus d'informations sur l'ouverture d'un compte bancaire en Suisse, reportez-vous aux sites Internet des principales banques suisses, notamment:

Toutes les factures en Suisse doivent être émises sur un formulaire de paiement standard (einzahlung/versement/versamento), quel que soit l'émetteur de la facture. Le paiement peut alors être effectué en espèces au bureau de poste (à condition d'apporter l'attestation de paiement), à votre banque, au guichet automatique de votre banque ou via le système bancaire en ligne.

Jours fériés

Certains jours fériés sont spécifiques aux différents cantons. Cependant, certains jours fériés nationaux sont énoncés ci-dessous:

  • 1er janvier - Jour du nouvel an
  • Avril (variable) - Vendredi Saint
  • Avril (variable) - Lundi de Pâques
  • Mai (variable) - Jour de l'ascension
  • Mai ou Juin (variable) - Lundi de Pentecôte
  • 1er août - Fête nationale suisse
  • 25 décembre - Noël
  • 26 décembre - Lendemain de Noël

Si l'un de ces jours tombe un weekend, il n'est pas d'usage que le jour ouvré suivant soit accordé en remplacement.

Horaires d’ouverture des bureaux et des commerces

La plupart des bureaux sont ouverts de 08 h 00 à 17 h 00, du lundi au vendredi, mais les banques et les bureaux gouvernementaux peuvent fermer plus tôt. Les magasins ouvrent généralement de 09 h 00 à 18 h 30, du lundi au vendredi et le samedi de 09 h 00 à 17 h 00 (plus tard dans les villes). Dans certaines villes, les magasins restent ouverts jusqu'à 21 h 00 un jour par semaine. Les magasins sont fermés le dimanche, à l'exception des boutiques des aéroports, des gares ou de certaines zones touristiques.

Services postaux

Les horaires des bureaux de poste suisses varient en fonction de leur taille et de leur situation géographique. Les bureaux des centres villes ou proches des aéroports/gares peuvent rester ouverts plus tard.

Il existe deux catégories de services postaux : Tarif prioritaire A (pour une distribution le jour suivant en Suisse) et le tarif B standard (pour une distribution en deux à quatre jours en Suisse).

Le marché du logement suisse est relativement saturé dans certains endroits du fait de l’offre limitée de logements. Les prix d'achat et de location dans l'immobilier restent relativement élevés, en particulier dans les zones urbaines.

Location d'un bien immobilier

Il est possible de trouver seul un logement grâce aux ressources mises à la disposition du public. Des offres paraissent encore dans les journaux locaux ou régionaux, mais le plus souvent ces informations sont publiées sur Internet. En s'abonnant à différents sites web spécialisés, il est possible de trouver des logements vacants, mais ces informations peuvent être limitées car les hébergements libres ne sont pas toujours publiés sur Internet du fait des courts délais de vacance entre deux locataires. Il est fortement recommandé d'agir vite car les biens immobiliers trouvent habituellement preneur rapidement.

Par ailleurs, les services d'un agent immobilier peuvent s'avérer utiles pour trouver un logement. Le plus gros avantage à faire appel à un agent est qu'il a souvent accès aux propriétés avant leur mise sur le marché. L'agent peut aussi aider à avantager un dossier de demande de location particulier par rapport à un autre même si la décision finale revient toujours au propriétaire (il n'y a aucune obligation pour le propriétaire d'accepter la première demande de location d'un bien immobilier). Pour déterminer le montant total du loyer, il faut savoir si les charges sont incluses dans le loyer mensuel, par exemple les commodités, la télévision câblée, etc. Il est d'usage pour les propriétaires de demander une caution pouvant atteindre l'équivalent de trois mois de loyer.

Achat d'un bien immobilier

L'achat d'un bien immobilier peut prendre du temps et affectera aussi la situation fiscale d'un individu (voir notre section sur les questions fiscales relatives à l'immobilier). Il est recommandé de faire appel aux services d'un professionnel qualifié de l'immobilier lors de l'achat d'une propriété en Suisse, car ce dernier sera en mesure d'expliquer les différentes taxes à payer lors de l'achat, notamment les frais de transmission, de notaire et d'inscription au registre foncier (soit environ 6-7 % du prix d'achat qu'il faut prévoir pour couvrir ces frais).

L'accord bilatéral sur la libre circulation des personnes stipule qu'à compter du 1er juin 2002, un ressortissant de l'UE/AELE détenteur d'un permis de séjour et résidant en Suisse jouit des mêmes droits que les citoyens suisses en ce qui concerne l'achat d'un bien immobilier. En outre, les détenteurs de permis C, quelle que soit leur nationalité, ont les mêmes droits que les citoyens suisses pour acheter un bien immobilier. Ces personnes peuvent acquérir un bien immobilier en Suisse, tel qu'une résidence principale ou secondaire, une maison de vacances, un terrain à construire ou un investissement dans une propriété.

Les ressortissants de l'UE et les travailleurs transfrontaliers (indépendamment de leur nationalité) ne résidant pas en Suisse peuvent acquérir un bien immobilier si cela est nécessaire à leur activité professionnelle. Dans les autres cas, l'acquisition d'une résidence secondaire ou d'un logement de vacances nécessite l'autorisation des autorités locales.

Les particuliers doivent verser au moins 20 % du prix d'achat d'une propriété principale à usage personnel en guise d'acompte (le montant maximum du prêt est donc de 80 %). En général, deux prêts sont mis en place, le principal ne nécessitant pas d'amortissement de capital. Les personnes physiques peuvent aussi utiliser leur capital de retraite (2e et 3e piliers) pour financer l'achat d'un bien immobilier en Suisse, mais uniquement pour l'acquisition d'une résidence principale.

Acheter un bien immobilier en Suisse peut avoir de fortes répercussions sur la situation fiscale d'un individu. Il faut donc faire appel à un conseiller fiscal avant d'acheter un bien.

Services publics

Souvent, les particuliers doivent arranger aux-mêmes l'installation de leurs équipements en souscrivant aux services de l’entreprise concernée. Dans certains cas, par exemple dans les appartements en centre ville, ils doivent s'occuper eux-mêmes de l'installation. Cela peut toutefois prendre plus de temps dans un logement plus ancien ou pour les résidents de régions rurales, selon l'étendue des travaux nécessaires.

Le réseau téléphonique en Suisse est géré par Swisscom. Il est nécessaire de les contacter pour faire installer ou connecter une ligne téléphonique. Après l'enregistrement auprès de Swisscom, un autre prestataire de services peut être choisi parmi différentes entreprises.

Il existe une grande variété de fournisseurs d'accès à Internet en fonction des régions. Certains offrent également des options de téléphonie.

Le système de services publics (électricité, eau) est généralement géré par les cantons et les procédures varient d'un canton à l'autre, ainsi que d'une ville à l'autre. Comme pour Swisscom, il faut s'attendre à verser une caution pour activer les services et créer un compte individuel. Certaines sociétés de services publics facturent en fonction d'une consommation estimée (généralement connue d'un locataire précédent par exemple) et ajustent ensuite en fonction de la consommation réelle une fois par an ou lors de la fermeture du compte de la personne.

Télévision et radio

Les systèmes de signaux de télévision varient d'un pays à l'autre, même à l'intérieur de l'Europe. Une télévision importée peut donc ne pas recevoir de signal en Suisse.

Quelques chaînes de base peuvent être reçues à l'aide d'une antenne uniquement, mais un système satellite ou câblé est nécessaire pour accéder à tout ce qui va au-delà de ce service de base. Il est possible de capter des émissions de télévision américaines et britanniques à l'aide d'une configuration spécifique ou de fournisseurs de signaux satellite locaux, mais il faudra payer des frais supplémentaires pour ce service.

Chaque foyer suisse doit payer une redevance audiovisuelle collectée à l'échelle nationale par une entreprise appelée SERAFE. Toute personne, qu'elle possède ou non une radio ou une télévision en état de fonctionnement, est tenue de s'inscrire auprès de la SERAFE à son arrivée en Suisse.

Le système éducatif suisse relève de la responsabilité des cantons. Son fonctionnement peut donc varier d'un canton à l'autre.

Les écoles publiques

Les écoles publiques sont financées par les cantons grâce à l’impôt sur le revenu, il n'y a donc pas de frais supplémentaires pour une scolarisation à l’école publique. Les enfants qui vivent en Suisse doivent être scolarisés, soit dans le privé, soit dans le public, à partir de 6 ou 7 ans.


L’école publique en Suisse est divisée en plusieurs sections :

  • École enfantine (Kindergarten) : de 4 à 6 ans, généralement deux ans avant d'entrer à l'école primaire. Une année est volontaire et l’autre obligatoire.
  • École primaire : de 6 à 12 ans. L'école primaire va de la 3ème à la 7ème.
  • École secondaire I : de 12 à 15 ans. Fin de l’école obligatoire.
  • École secondaire II : de 15 à 19 ans. Scolarité au collège technique, l’école cantonale ou formation d’apprentissage.

Le système d'enseignement public suisse est réputé pour sa grande qualité et son exigence. À leur arrivée en Suisse, les personnes qui souhaitent scolariser leurs enfants dans une école publique doivent contacter le service éducation du canton et fournir un exemplaire de leur permis de séjour/travail et des justificatifs de santé et d'assurance accident de l'enfant.

Les enfants étrangers âgés de 12 à 15 ans qui souhaitent être inscrits dans des écoles publiques doivent réussir un examen d'aptitudes défini par le département d'éducation cantonal. Il en va de même pour les universités, qui demandent souvent un justificatif d'aptitude linguistique avant d'accepter l'étudiant.

Les parents ont aussi la possibilité d'inscrire leurs enfants dans des écoles privées, notamment des écoles américaines, britanniques, françaises, allemandes et japonaises. Le coût peut grandement varier d'une école à une autre . En outre, la liste d'attente de l'école concernée peut atteindre plusieurs années. Des informations sur ces écoles sont disponibles sur Internet, auprès de l'office national suisse du tourisme ou des ambassades suisses des différents pays étrangers.

La Suisse possède un réseau routier étendu allant de petites routes de campagne à des autoroutes à plusieurs voies. Les routes principales sont toujours bien entretenues et les conducteurs suisses sont extrêmement courtois, ce qui rend la conduite en Suisse relativement simple. On conduit sur le côté droit de la route.

Permis de conduire

Pour pouvoir conduire en Suisse, il faut être titulaire d'un permis de conduire valide. Les étrangers qui vivent en Suisse peuvent utiliser le permis de conduire de leur pays d'origine ou un permis de conduire international pendant un an, à condition d'avoir l'âge minimal légal pour conduire : 18 ans (21 ans pour les poids lourds). Pour obtenir un permis de conduire suisse, il faut effectuer la demande auprès du service local des automobiles avec les pièces suivantes:

  • Demande dûment remplie pour échanger le permis étranger contre un permis suisse.
  • Le permis de conduire original du conducteur étranger qui doit être échangé afin que les autorités puissent le marquer du tampon « invalide en Suisse ».
  • Un certificat délivré par un opticien suisse certifié attestant qu'un examen ophtalmologique a été passé. Celui-ci coûte environ CHF 25 (le service des automobiles est en mesure de fournir une liste d'opticiens certifiés pour une zone spécifique).
  • Une photo couleur au format passeport.
  • Un exemplaire du permis de résidence suisse (l’original du permis doit être présenté lors de la demande d'échange du permis de conduire).

Dans la plupart des cas, les permis de conduire nationaux ou internationaux peuvent être convertis en permis suisse lors de la première année passée en Suisse sans passer de contrôle ou d'examen pratique de conduite. Les ressortissants de certains pays devront peut-être passer un examen pratique de conduite, mais pas l'examen écrit.

Les personnes qui ne convertissent pas leur permis en permis suisse dans l'année qui suit leur arrivée sur le territoire devront réussir les examens de conduite écrit et pratique pour obtenir un permis de conduire suisse.

Acheter ou importer une voiture

Une personne doit détenir un permis de séjour (ou au moins le numéro du permis) pour pouvoir acheter une voiture en Suisse. Le plus simple, c’est d’acheter la voiture chez un concessionnaire car celui-ci prendra généralement en charge toutes les formalités d'immatriculation. Toutefois, il est possible d’effectuer votre achat auprès d'un particulier, bon nombre d'offres étant publiées sur Internet.

Les voitures doivent passer régulièrement un contrôle technique strict réalisé par le service des automobiles (généralement toustous les 2 à 5 ans, selon l'ancienneté de la voiture). Tout problème mécanique décelé doit être réglé et le véhicule doit être réexaminé par le service des automobiles dans un court délai. En cas d'achat d'une voiture en Suisse, l'acheteur doit demander quand a eu lieu le dernier contrôle technique du véhicule.

Après tout achat, une personne doit se procurer une plaque d'immatriculation et un « permis de circulation », mais aussi souscrire une assurance auprès d'un assureur privé pour que la voiture puisse circuler en Suisse. Le justificatif d'assurance et le “permis de circulation” gris seront les premiers papiers que la police demandera lors d'un contrôle routier.

Il est possible d'importer une voiture en Suisse, à condition de pouvoir fournir les documents suivants :

  • un justificatif d'assurance pour la voiture délivré par une compagnie d'assurance enregistrée en Suisse ;
  • un rapport d'expert portant le tampon officiel des douanes et/ou des autorisations de douanes supplémentaires ;
  • la date de la première immatriculation du véhicule figurant sur la carte grise d'origine ;
  • les données techniques du véhicule, telles que la cylindrée, le poids et la vitesse maximale ; et
  • une carte d'entretien antipollution établie en Suisse une fois les tests appropriés réalisés.

La loi suisse prévoit une exonération qui permet à une personne d'importer sa voiture personnelle sans taxes ni droits de douane dans le cadre de son déménagement en Suisse, à condition d'être propriétaire du véhicule depuis six mois avant le déménagement en Suisse et de le rester 12 mois après son arrivée en Suisse.

Dans le cas contraire, la TVA suisse (7,7 %) et la taxe automobile (4 %), toutes deux basées sur la valeur de la voiture, devront être payées lors de l'importation. Des droits de douane peuvent aussi s'appliquer, selon le pays de construction (pas le pays d'achat de la voiture) et le poids du véhicule. Il peut dans certaines circonstances être possible de récupérer la TVA versée dans le pays d'achat.

En outre, la voiture devra subir un contrôle technique (comme susmentionné) et pourra nécessiter d'autres améliorations pour être compatible avec les normes suisses, par exemple un affichage du compteur de vitesse en kilomètres.

Assurance voiture

Il est à la fois obligatoire et coûteux (par rapport à d'autres pays) d'assurer une voiture en Suisse. Il existe trois types d'assurance en Suisse:

  1. responsabilité civile
  2. couverture complète
  3. assurance en cas d'accident

Toutes les voitures doivent être couvertes au minimum par une responsabilité civile, celle-ci concerne les blessures et les dégâts causés à autrui. La couverture complète, qui couvre les collisions, le vol, le vandalisme, etc. infligés à la voiture et l'assurance accident pour les passagers sont toutes deux facultatives.

Conseils pratiques

Une vignette autoroutière annuelle (année civile) doit être achetée pour pouvoir rouler sur l'autoroute. Ces autocollants sont disponibles aux postes frontaliers et dans la plupart des stations essence pour CHF 40 à ce jour. La limite de vitesse sur autoroute est de 120 km/h sauf indication contraire, alors qu'en ville elle est généralement de 50 km/h.

Les conducteurs doivent faire attention aux radars photo, installés en ville et sur les autoroutes. Les conducteurs pris en flagrant délit de dépassement de la vitesse maximale autorisée recevront une amende.

Tous les passagers doivent porter leur ceinture de sécurité. La circulation se fait généralement dans la voie de droite, à moins de dépasser une autre voiture. Si une voiture fait un appel de phares ou allume son clignotant, cela indique qu'elle souhaite dépasser. Les conducteurs suisses ne klaxonnent pas, sauf en cas d'urgence ou si quelqu'un a fait une erreur de conduite grave (l'utilisation du klaxon est en principe prohibé par code de la route).

Droit du travail

Le contrat de travail suisse doit stipuler la plupart des conditions d'emploi d'une personne en Suisse, y compris les horaires de travail, le droit aux congés, le lieu de travail, etc. Les politiques et procédures de l'employeur doivent être étudiées attentivement car elles font souvent partie du contrat de travail.

Les contrats de travail en Suisse prévoient une période d'essai, dont la durée peut varier en fonction du contrat. Une fois la période d'essai écoulée, le contrat de travail peut être résilié, à condition qu'un préavis adéquat ait été donné, comme suit (conformément aux dispositions prévues par le droit du travail suisse):

  • Moins d'un an de service : préavis d'un mois (à la fin d'un mois).
  • À partir de la seconde année de service et jusqu'à la fin de la neuvième année de service : préavis de deux mois (à la fin d'un mois).
  • À partir de la dixième année de service et au-delà : préavis de trois mois (à la fin du mois).

Le contrat de travail individuel ou une politique d'entreprise peut faire état d'un délai de préavis différent, mais il ne peut pas être inférieur à un mois.

La rupture du contrat de travail doit être communiquée par courrier recommandé par l'une des parties. L'employeur ou l'employé doit recevoir le courrier notifiant l'intention de rompre le contrat avant le dernier jour travaillé du mois pour que le préavis prenne effet pour ce mois.

Le délai de préavis commence à la réception de ce courrier et le salaire continue d'être versé durant la période de préavis conformément au contrat de travail. Le paiement du dernier salaire doit inclure un 13e mois de salaire au prorata (si un 13e mois de salaire est inclus dans le contrat de travail) et tout congé restant doit être pris durant la période de préavis ou payé en intégralité.

Dans le même registre, le contrat de travail se termine automatiquement le dernier jour du mois où l'employé atteint l'âge de la retraite, sauf si un accord séparé a été conclu entre l'employeur et l'employé.

L'employeur ne peut pas rompre le contrat de travail dans les situations suivantes (de manière abusive) :

  • Au cours de la grossesse et des 16 premières semaines après la naissance.
  • Pendant les services militaires et autres services officiels obligatoires, ou 4 semaines avant ou après ces services s'ils ont dépassé 11 jours.
  • Durant des absences dues à une maladie ou un accident, mais seulement pendant :

– 30 jours si la maladie/l'accident survient au cours de la première année de service


– 90 jours si la maladie/l'accident survient entre la 2e et la 5e année de service et

– 180 jours si la maladie/l'accident survient après la 6e année de service.

Par exemple, l'employeur ne peut pas mettre fin au contrat de travail de l'employé durant les 30 premiers jours d'arrêt maladie au cours de la première année de service. Toutefois, le contrat de travail peut être rompu une fois passée cette période de 30 jours, même si l'employé est toujours malade.

Sécurité sociale et système de retraite

Les cotisations à la sécurité sociale suisse sont obligatoires pour les résidents en Suisse, à moins d'être couverts par une exonération valide par une affiliation continue au système de son pays d'origine. Dans ce cas, il faut se procurer un certificat de couverture auprès des autorités de son pays d'origine par le biais de l'employeur. Le système de sécurité sociale suisse est basé sur un système à trois piliers, décrit comme suit:

  • Pilier I (la prévoyance étatique): le premier pilier concerne l'assurance vieillesse et survivants ainsi que l'assurance invalidité et une rente destinée à couvrir les besoins vitaux de l'employé lorsqu'il prend sa retraite. Les cotisations du pilier I sont obligatoires pour les salariés et les indépendants.
  • Pilier II (la prévoyance professionnelle): le deuxième pilier inclut les avantages du pilier I et, conjointement à ce dernier, doit s'élever à au moins 60 % du dernier revenu du bénéficiaire afin de lui permettre de maintenir son niveau de vie habituel. Les contributions au pilier II sont obligatoires pour les salariés uniquement.
  • Pilier III (la prévoyance privée): le troisième pilier représente un plan d’épargne supplémentaire pour faire face aux besoins à la retraite. Il est facultatif pour tous mais offre des avantages fiscaux que n'offriraient pas d'autres formes d’épargne.

Les taux de cotisation à la sécurité sociale applicables en 2020 sont récapitulés à la page suivante.

Les cotisations à la sécurité sociale suisse sont déductibles des impôts (cotisations des employés) ou libres d'impôts (cotisations des employeurs). Les cotisations à des systèmes de protection sociale étrangers sont traités de la même manière dans la mesure où celles-ci sont similaires ou au moins comparables aux cotisations à la sécurité sociale suisse.

Pour en savoir plus, vous pouvez vous rendre sur le site web du Centre d‘Information AVS.

Comme pour la sécurité sociale suisse (premier pilier), l'affiliation à une caisse de pension de retraite (deuxième pilier) est obligatoire pour tous les employés suisses n'ayant pas atteint l'âge de la retraite (actuellement 64 ans pour les femmes et 65 ans pour les hommes). Ainsi, tous les employeurs suisses doivent établir ou rejoindre un régime de retraite suisse reconnu.

Toutefois, s'il possède un certificat de couverture valide, l'employé est exonéré des cotisations obligatoires au régime de retraite suisse. Si l'employé reste affilié au régime de retraite de son pays d'origine, ses cotisations au régime de retraite étranger peuvent être intégralement déductibles dans le cadre de la déclaration d'impôt correspond dans une certaine mesure au régime suisse. Il est donc nécessaire de vérifier le régime de retraite étranger pour savoir s'il peut être reconnu en Suisse.

Quiconque arrive en Suisse avec l'intention de s'y installer doit souscrire une assurance maladie suisse dans les trois mois suivant son arrivée et doit être couvert à compter de la date d'arrivée. L'assurance maladie, obligatoire pour tous les résidents en Suisse, est souscrite à titre privé, bien que certains employeurs puissent choisir de subventionner une caisse privée collective. Le gouvernement suisse demandera des documents prouvant que tous les membres de la famille d'un individu sont couverts par une assurance maladie appropriée.

L'assurance santé confère à toute personne habitant en Suisse le droit de bénéficier de soins de santé adéquats en cas de maladie et d'accident si elle n'est pas couverte par une assurance accident. L'assurance santé en Suisse couvre généralement les coûts des soins ambulatoires, les honoraires des médecins (généralistes), les frais hospitaliers, le prix des médicaments, etc. De manière générale, chacun est responsable à 100 % de ses frais de santé jusqu'à un certain montant (qui peut être choisi librement et qui détermine le niveau des primes d'assurance maladie à verser), plus 10 % (en général) de tous les coûts dépassant ce montant jusqu'à une certaine date dans l'année. L'assuré peut choisir n'importe quelle assurance santé et l'assureur a l'obligation d'accepter l'assuré quel que soit son âge et son état de santé, sans réserve ou période d'admissibilité.

Les organismes d'assurance maladie sont un concept relativement nouveau en Suisse et peuvent ne pas offrir les mêmes coûts réduits sur les soins de santé que dans d'autres pays.

Les assurances santé internationales (ex. CIGNA) ne sont habituellement pas reconnues et ne suffisent donc pas à remplir les obligations légales susmentionnées mais chaque situation doit être étudiée au cas par cas au moment de l'arrivée en Suisse.

Impôts fédéral, cantonal, communal et ecclésiastique

Le système fiscal suisse est complexe et structuré : fédéral, cantonal (ou état) et communal (ou ville). Dans la plupart des cantons, la majorité de la charge fiscale consiste en l'impôt cantonal.

Les impôts suisses reposent sur au moins trois niveaux différents:

  • L'impôt fédéral direct (taux marginal : 11,5 %) est le même dans toute la Suisse et ne concerne que les revenus.
  • L'impôt cantonal varie d'un canton à l'autre. Il est calculé sur les revenus et le patrimoine.
  • L'impôt communal peut varier d'une commune à l'autre. Il est en principe calculé sur les revenus et le patrimoine en tant que multiple ou en pourcentage de l'impôt cantonal.
  • L'impôt ecclésiastique est calculé dans de nombreux cantons (mais pas dans tous) sur le revenu et le patrimoine des particuliers affiliés à l'une des trois communautés religieuses suisses (Église catholique romaine, vieille catholique et suisse protestante). L'impôt ecclésiastique est généralement calculé en tant que pourcentage de l'impôt cantonal. Les personnes affiliées à une autre communauté religieuse (ex. juive, musulmane, bouddhiste) ou les contribuables agnostiques sont exemptés de l'impôt religieux suisse.

Les taux d'imposition sur le revenu et le patrimoine sont généralement progressifs au niveau fédéral et cantonal. Le taux maximal d'imposition sur le revenu, y compris les impôts fédéraux, cantonaux et communaux (à l'exclusion de l'impôt ecclésiastique) est situé entre environ 21 % et 46 %, selon le canton et la commune tandis que le taux d'imposition marginal sur le patrimoine peut varier entre 0,15 % et 1 % environ, selon le canton et la commune également.

Pour les particuliers, l'année fiscale suisse équivaut à l'année civile, mais des années partielles s'appliquent pour ceux qui commencent ou cessent d'être imposables en Suisse.

L'imposition sur les revenus et le patrimoine en Suisse dépend du statut de résidence fiscale. Un ressortissant étranger considéré comme résident fiscal en Suisse sera en général imposé sur ses revenus et son patrimoine net au niveau international tandis qu'un contribuable non-résident n'est soumis qu'aux impôts suisses sur ses revenus et ses biens en Suisse (c’est-à-dire ses biens immobiliers situés en Suisse).

Contribuables résidents

Toute personne est considérée comme un contribuable résident en Suisse en vertu des lois nationales si :

  1. Son domicile fiscal (le centre de ses intérêts vitaux) est situé en Suisse ; ou

  2. Elle passe 30 jours consécutifs en Suisse (les courtes interruptions à l'étranger ne sont pas prises en compte) tout en effectuant une activité rémunérée ; ou
  3. Elle passe 90 jours consécutifs en Suisse (les courtes interruptions à l'étranger ne sont pas prises en compte) sans effectuer d'activité rémunérée.

En pratique, tout individu inscrit en tant que résident auprès des autorités locales est (vraisemblablement) considéré comme un contribuable résident en vertu de la loi nationale.

La législation internationale (c'est-à-dire les traités sur la double imposition ou autres conventions internationales) peut prévaloir sur la législation nationale suisse. Une personne considérée résidente fiscale d'un autre pays en même temps qu’en Suisse peut ainsi être exonérée d’imposition comme résidente fiscale suisse sur la base d’une convention internationale sur la double imposition.

Contribuables non-résidents

Les personnes qui ne sont pas considérées comme résidents fiscaux en Suisse selon la législation nationale ou internationale peuvent tout de même être soumises aux impôts suisses en tant que non-résidents sur certains revenus et/ou biens situés en Suisse. L'imposition des non-résidents basée sur la législation nationale concerne par exemple les revenus et biens suivants:

  1. Activité lucrative rémunérée (en tant qu'employé ou qu’indépendant) effectuée sur le territoire suisse ; ou
  2. Revenus issus d’actifs attribuables à un établissement d'affaires ou à un établissement permanent situé en Suisse ; ou
  3. Jetons de présence payés par des entreprises basées en Suisse ; ou
    Revenus provenant d’un bien immobilier suisse ; ou
  4. Revenus provenant d’un emploi salarié exercé à bord d’un navire ou aéronef exploité en trafic international lorsque le siège de direction de l’entreprise est situé en Suisse: ou
  5. Pensions de retraite (en particulier celles du deuxième pilier) versées par un prestataire de régime de retraite suisse.

La législation internationale (c'est-à-dire les conventions de double imposition) peut annuler ou limiter les droits d'imposition suisses.

Les résidents sont en principe soumis aux impôts suisses sur leurs revenus et leur patrimoine acquis au niveau mondial. La législation nationale autorise toutefois une exonération dans les cas suivants grâce au concept de l'exemption avec progression des taux d'imposition:

  • revenus provenant de et valeur attribuable à un bien immobilier à l'étranger ; et
  • revenus non salariés dérivant de et actifs attribuables à un lieu d'activité professionnelle ou à un établissement permanent situé à l'étranger ; et
  • revenus attribuables à des plans d'intéressement en actions réalisés avant l'acquisition de la résidence fiscale suisse.

D'autres éléments de revenu et de patrimoine pourraient être exonérés avec progressivité selon la législation internationale (c'est-à-dire les conventions de double imposition).

Tous les éléments (revenu ou patrimoine) exonérés avec progressivité seront pris en compte pour déterminer le taux d'imposition applicable (c'est-à-dire l'impact sur la progressivité), mais ne seront pas soumis à l'impôt suisse.

La base de l'imposition des revenus suisses est plutôt large. Les revenus imposables incluent les revenus actifs (ex. revenus issus de toute activité rémunérée et de revenus de retraite) et passifs (ex. intérêts, dividendes, loyers perçus). L'exception la plus importante à cette règle générale est liée aux plus-values des actifs privés mobiliers (ex. actions et obligations) qui demeurent en général non imposables. Les plus-values sur les biens d'entreprise sont soumises à l'impôt sur le revenu ordinaire tandis que les plus-values sur les biens situés en Suisse sont normalement taxées séparément de tout autre revenu sous forme de taxe spéciale sur les plus-values au niveau cantonal (et parfois communal).

Seulement 70 % des dividendes bruts provenant de participations qualifiées (c'est-à-dire les contribuables possédant au moins 10 % du capital de la société) sont imposés au niveau fédéral. La plupart des cantons prévoient des exonérations similaires (voire légèrement plus élevées) pour ces dividendes admissibles au niveau fiscal cantonal.

En général, sont soumis à l'impôt sur la fortune tous les biens d'une personne à l'exception des droits aux allocations retraite (suisses et étrangères) et les articles ménagers (ex. meubles, vêtements etc.). Les biens imposables incluent par exemple les soldes de comptes en banque, les titres de toute nature et autres investissements, les biens immobiliers (la valeur de propriétés à l'étranger est exonérée avec progressivité), voitures, bateaux et avions ainsi que métaux précieux ou œuvres d'art. En général, la juste valeur marchande de tous les actifs à la fin de la période fiscale d'imposition (le 31 décembre ou la date à laquelle un particulier rompt la résidence fiscale suisse) est soumise à l'impôt suisse sur la fortune. Seuls les biens immobiliers suisses sont imposés sur la valeur fiscale normalement basse déterminée par l'administration fiscale cantonale où se situe le bien. Toute dette impayée (par exemple, hypothèques, prêts étudiants, prêts automobiles, soldes impayés de cartes de crédit) à la fin de la période d'imposition peut être déduite de la valeur des actifs de sorte que seule la fortune nette est imposable.

La loi suisse autorise certaines déductions du revenu brut pour calculer le revenu net imposable. Les principales déductions (liste non exhaustive) sont:

  1. Toutes les cotisations des employés au régime de sécurité sociale suisse (et étranger comparable) et aux caisses de retraites sont déductibles du revenu imposable. Cela comprend aussi les cotisations supplémentaires volontaires à une caisse de retraite suisse agréée pour combler des absences de cotisation passées et les cotisations volontaires au 3e pilier suisse de plan de prévoyance retraite. Des paliers de cotisation pour les cotisations volontaires doivent être observés.
  2. Les employés peuvent demander une déduction des frais de déplacement (normalement limités aux transports publics) pour les trajets quotidiens entre leur domicile et leur lieu de travail. Ces déductions sont souvent limitées à un montant maximum annuel (CHF 3 000 pour l'impôt fédéral et diverses autres limites pour les impôts cantonaux). En outre, les frais de formation professionnelle (du contribuable, et non des enfants à charge !) et les frais professionnels généraux non remboursés par l'employeur sont déductibles.
  3. Les frais d'intérêts (ex. intérêt de prêts, frais de cartes de crédit, intérêt des prêts étudiants, etc.) peuvent être déduits du revenu imposable jusqu'à une limite annuelle égale au revenu de placement brut (c'est-à-dire intérêts, dividendes et loyers perçus) plus CHF 50 000.
  4. Les frais de garde ne sont déductibles que pour les enfants de moins de 14 ans à condition que les deux parents soient objectivement (à cause de leur travail, formation et/ou invalidité) dans l'incapacité de s'occuper de leurs enfants eux-mêmes. Les coûts réels sont déductibles jusqu'à une certaine limite (différentes limites s'appliquent au niveau fédéral et cantonal).
  5. Une déduction peut être demandée pour les paiements de pensions alimentaires périodiques aux ex-conjoints et aux enfants mineurs (de moins de 18 ans). Les règlements ponctuels lors d'un divorce ne sont généralement pas déductibles.
  6. Les contributions à des organisations reconnues et basées en Suisse peuvent être déduites alors que les contributions à des organisations étrangères tendent ne sont en général pas déductibles.
  7. Les employés qualifiés comme expatriés aux fins de l'impôt suisse peuvent demander des déductions supplémentaires sur le revenu imposable ou peuvent être remboursés en franchise d'impôt pour certains coûts liés à leur affectation. La section spéciale traitant du statut d'expatrié fournit plus de détails à ce sujet.

Des déductions supplémentaires peuvent être possibles (par exemple, pour des frais médicaux non remboursés dépassant un certain seuil, des coûts de gestion d'actifs) ainsi que des exonérations personnelles (pour le contribuable, son conjoint, ses enfants à charge et/ou d'autres personnes à charge). Des réglementations et limitations différentes peuvent s'appliquer pour les impôts au niveau fédéral et cantonal.

Les personnes qualifiées d'expatriées aux fins de l'impôt peuvent demander des déductions supplémentaires ou bénéficier de remboursements exonérés de taxes pour certaines indemnités liées à leur affectation. Pour être considéré comme expatrié, il faut être:

  • un ressortissant étranger (les citoyens suisses ne peuvent pas être qualifiés d'expatriés);
  • un dirigeant ou un spécialiste; et
  • être affecté en Suisse par un employeur étranger pour une période ne dépassant pas cinq ans.

Les personnes qualifiées d’expatriées peuvent demander les déductions suivantes ou bénéficier de remboursements exonérés de taxes pour les indemnités suivantes liées à leur affectation:

  • frais de déménagement réels (expédition d'articles ménagers et frais de déplacement pour l'expatrié et les membres de sa famille qui l'accompagnent) au début et à la fin de l'affectation; et
  • frais des écoles internationales pour les enfants accompagnant l'expatrié en Suisse, à condition que ces enfants ne puissent pas être inscrits à l'école publique pour des raisons de langue; e
  • coûts raisonnables de l'hébergement en Suisse à condition que l'expatrié conserve sa précédente résidence principale dans son pays d'origine durant son affectation en Suisse.

Malgré les divers efforts entrepris pour harmoniser l'interprétation du statut d'expatrié susmentionné, il existe encore d'importantes différences d'un canton à l'autre. Les personnes qualifiées d'expatriées dans un canton peuvent donc ne pas être reconnues comme telles dans un autre canton.

En outre, il existe des différences significatives entre les cantons pour ce qui est des déductions fiscales autorisées (ou remboursements exonérés de taxes). Le terme « raisonnable », par exemple, n'est pas défini par la législation, ce qui génère des limitations différentes selon les cantons. Un examen de chaque demande est effectué par les autorités fiscales.

Dans certains cantons, il est possible (ou même recommandé) d'obtenir des décisions contraignantes sur le statut d'expatrié pour certaines populations. Ces décisions qui s'imposent à tous les employés résidant dans le canton avec lequel la décision a été conclue visent à s'accorder sur des conditions de qualification plus objectives et des définitions et limitations claires pour les déductions supplémentaires (ou remboursements exonérés de taxes). Dans certains cantons (en particulier à Genève), il pourrait même être possible de convenir de déductions forfaitaires qui ne dépendent pas des coûts réels encourus.

Les salariés qui doivent voyager fréquemment peuvent être remboursés avec une indemnité de représentation standard pour les petites dépenses effectuées lors de tels voyages d’affaires (jusqu'à CHF 50 à la fois). Ces indemnités de représentation doivent être faire l'objet d'un accord avec les autorités fiscales cantonales compétentes et restent exonérées de l'impôt sur le revenu et des cotisations de sécurité sociale. En retour, les employés ne peuvent généralement pas prétendre au remboursement des petits frais professionnels pouvant atteindre CHF 50 par déplacement.

Convenir d'indemnités de représentation auprès des autorités fiscales cantonales compétentes se traduit principalement par une simplification administrative pour les employeurs et les employés afin de rembourser les petits frais professionnels. En particulier à Genève, les indemnités de représentation peuvent constituer un outil de planification fiscale intéressant car les montants accordés par l’administration fiscale genevoise (normalement entre 5 % et 10 % de la rémunération jusqu'à un maximum annuel de CHF 100 000) sont nettement supérieurs à ceux d'autres cantons (la plupart des autres cantons n'accordent pas d'indemnités de plus de CHF 24 000 par an pour les cadres supérieurs et des montants moins élevés pour les autres employés).

L'Administration fédérale des contributions AFC met à disposition un outil permettant d'obtenir une estimation de la charge fiscale dans les principaux cantons de Suisse. Pour accéder à cet outil, veuillez consulter le site internet suivant: (Simulateur fiscal admin.ch).

Le simulateur fiscal offre un calcul simplifié et rapide de la charge fiscale, en tenant compte des déductions forfaitaires ainsi qu’un calcul détaillé avec la possibilité d’entrer des données et des déductions supplémentaires. Le calcul est non contraignant et sans garantie. La taxation fiscale effective peut s’en écarter.

Les rémunérations versées par ou pour le compte d'employeurs basés en Suisse à des employés étrangers domiciliés en Suisse sans permis de séjour permanent (= permis C) et non mariés à un conjoint suisse ou à un détenteur du permis C sont soumises au prélèvement à la source (c'est-à-dire l'impôt anticipé sur les salaires). Ces contribuables résidents en Suisse ne peuvent et ne doivent produire une déclaration suisse de revenus que si:

  • leur rémunération brute annuelle/annualisée dépasse un certain seuil (CHF 500 000 à Genève et CHF 120 000 dans tous les autres cantons) ; ou
  • ils ont d'autres revenus et patrimoines dépassant un certain seuil, qui sont déterminés par leur canton de résidence (par exemple CHF 2 500 de revenus ou CHF 200 000 un patrimoine dans le canton de Zurich).

Dans le premier scénario (c'est-à-dire dans le cas où la rémunération brute annuelle dépasse un certain seuil), le montant final de l'impôt individuel sera déterminé d'après la déclaration de revenus déposée. L'impôt déjà prélevé à la source sera imputé à cette dette finale et le contribuable recevra un remboursement ou devra payer un montant supplémentaire.

Dans le second scénario (c’est-à-dire dans le cas où les autres revenus et le patrimoine dépassent un certain seuil), l'impôt prélevé à la source restera l’impôt final à payer sur le revenu d'emploi. L'impôt dû sur le revenu supplémentaire et/ou le patrimoine est déterminé en fonction de la déclaration produite et devra être payé en plus.

Les employés dont le salaire est soumis à l'impôt à la source et dont le revenu brut annuel (le cas échéant annualisé) ne dépasse pas le seuil cantonal peuvent demander (délai : 31 mars de l'année suivant l'année fiscale considérée, sans extension possible !). La demande n'est possible que pour corriger un salaire brut éventuellement erroné, un barème d'imposition à la source erroné ou un revenu déterminant le taux erroné.

Si une personne soumise à l'impôt à la source souhaite faire valoir des déductions, elle doit le faire par le biais de la procédure de déclaration d'impôt. Il convient de distinguer si la personne est résidente fiscale en Suisse ou non :

  • Les personnes qui ont leur domicile fiscal en Suisse peuvent faire valoir des déductions sans restriction via la procédure de déclaration d'impôt. Il est important de noter qu'une fois que la personne a opté pour la procédure de déclaration d'impôt, elle doit ensuite déposer une déclaration d'impôt chaque année.
  • Les personnes qui ne sont pas fiscalement domiciliées en Suisse ne peuvent faire valoir des déductions que si elles remplissent les conditions de "quasi-résidence". Autrement dit, plus de 90% des revenus familiaux mondiaux doivent être soumis à l'impôt suisse. La demande et la vérification de la possibilité de déposer une déclaration d'impôt doivent être renouvelées chaque année.
  • La déclaration d'impôt déposée est obligatoire dans tous les cas, même si elle a des conséquences négatives pour le contribuable.

En raison des différentes procédures, il faut tenir compte de différents délais et processus.

La date limite de dépôt des déclarations d'impôt suisses (pour les contribuables résidents et non-résidents) est en général le 31 mars de l'année suivant l'année d'imposition. Le délai étant fixé par la législation cantonale, le délai de chaque canton doit cependant être vérifié séparément. La plupart des cantons autorisent facilement une extension de ce délai, mais la durée de l'extension peut varier d'un canton à l’autre.

Les couples mariés doivent en général remplir une déclaration conjointe déclarant le revenu et le patrimoine des deux conjoints et des enfants mineurs (c'est-à-dire les enfants de moins de 18 ans). En retour, ils sont imposés à un taux spécial pour les couples mariés (au niveau fédéral) avec une progressivité plus faible et se voient accorder des déductions forfaitaires et des exonérations personnelles plus élevées que les célibataires. Certains cantons proposent des systèmes de fractionnement partiel (et des déductions/exonérations plus élevées) afin de parvenir à un traitement égal (ou au moins similaire) entre les couples mariés et les célibataires.

Depuis la promulgation de la législation suisse sur la reconnaissance des couples homosexuels au 1er janvier 2007, les partenaires homosexuels déclarés sont considérés comme des couples mariés aux fins de l'impôt suisse.

Chaque déclaration de revenus est formellement évaluée par les autorités fiscales cantonales (ou communales) compétentes. L’avis de cotisation est une décision formelle, que la déclaration soit acceptée comme telle ou que des changements soient imposés. Il est possible de faire appel de cet avis dans les 30 jours suivant sa réception. Selon le canton, il peut facilement s'écouler 12 à 18 mois entre la date de dépôt de la déclaration et l'établissement de l’avis de cotisation final.

Les contribuables non-résidents dont le revenu de source suisse est soumis à l'impôt à la source ou à tout autre impôt anticipé suisse sur le revenu sont généralement (quelle que soit leur nationalité) tenus de produire une déclaration fiscale suisse. La possibilité de déposer une déclaration ou une correction tarifaire (voir la section correspondante pour les contribuables résidents) dépend en grande partie de la situation et des règles et pratiques cantonales applicables. Ce point devrait donc être soigneusement vérifié au cas par cas. Avec la réforme de l’impôt à la source à partir de janvier 2021, il sera encore plus nécessaire de procéder à cette vérification.

En revanche, les contribuables non-résidents qui possèdent des biens immobiliers situés en Suisse sont normalement tenus de produire une déclaration de revenus annuelle suisse, que des revenus locatifs soient générés ou non.

L'imposition forfaitaire est un statut fiscal spécial pour les ressortissants étrangers qui:

  • s’établissent en Suisse pour la première fois ou après une absence d'au moins 10 ans; et
  • n’exercent aucune activité lucrative en Suisse.

Les personnes bénéficiant de ce régime fiscal particulier ne sont pas soumises à l'impôt suisse sur leurs revenus et leur patrimoine net acquis à l’échelle mondiale, mais sur la base de leurs dépenses mondiales (coûts de la vie). Le revenu et le patrimoine minimum imposables sont généralement convenus sur demande avec les autorités fiscales cantonales compétentes dans une décision contraignante avant d'acquérir la résidence fiscale suisse.

Ces minima sont comparés annuellement aux revenus provenant de sources suisses et aux revenus d'origine étrangère pour lesquels un allègement de l'impôt étranger est obtenu sur la base d'un traité suisse de double imposition. Le contribuable est imposé sur le revenu le plus élevé des deux aux taux d'imposition sur le revenu et le patrimoine progressifs suisses ordinaires applicables dans le canton et la commune de résidence.

Certains cantons (dont Zürich, Schaffhouse, les deux cantons de Bâle, Appenzell Rhodes-Extérieures) ont mis fin à ce statut fiscal spécial et, par conséquent, ne proposent pas d'impôt forfaitaire aux personnes résidant dans ces cantons.

Ce statut fiscal particulier peut constituer un outil de planification fiscale attrayant pour les riches contribuables étrangers qui souhaitent s'installer en Suisse.

Il n'existe pas de droits de succession ou de donation au niveau fédéral, mais presque tous les cantons (à l'exception du canton de Schwyz) prélèvent ces taxes. Dans quelques rares cas, les communes prélèvent elles aussi des droits de succession, de propriété et de donation.

Une personne physique est redevable de droits de succession ou de donation suisses lorsque:

  1. elle hérite de biens d'une personne dont la dernière résidence était en Suisse; ou
  2. elle reçoit une donation d'un donateur domicilié en Suisse; ou
  3. elle reçoit un bien immobilier situé en Suisse dans le cadre d'un héritage ou d'une donation. La responsabilité fiscale ne dépend pas de la nationalité du défunt ou du donateur, ni du lieu de résidence de l'héritier ou du donataire.

Les transmissions (c'est-à-dire don et héritage) aux conjoints sont exonérées de l'impôt sur les successions et les donations dans tous les cantons tandis que les transmissions aux descendants directs (c'est-à-dire enfants, petits-enfants) sont exonérées dans la plupart des cantons.

Le taux d'imposition pour les autres transmissions est normalement progressif et dépend du canton compétent (et/ou de la commune), de la relation entre les deux parties et du montant ou de la valeur transmise. Le taux marginal d'imposition peut dépasser 50 % dans certains cantons.

En janvier 1995, la Suisse a introduit une taxe sur la valeur ajoutée (TVA), qui est similaire à celle appliquée par les autres pays européens. Le Liechtenstein a adopté le système de TVA suisse et, en conséquence, la Suisse et le Liechtenstein forment un territoire unique de TVA. Le taux de TVA pour la plupart des achats en Suisse est actuellement de 7,7 %, mais certains biens sont soumis à un taux réduit (actuellement 2,5 %).

Les particuliers résidant en Suisse ou au Liechtenstein doivent déclarer la TVA suisse au titre de l'acquisition s'ils se procurent des services auprès de fournisseurs non soumis à la TVA suisse domiciliés en dehors de la Suisse/du Liechtenstein pour un montant supérieur à CHF 10’000 au cours de l'année civile. Il peut s’agir d’honoraires d'avocat, d’honoraires de conseiller fiscal, d’honoraires professionnels, de transport de biens ou de services d'installation liés à un bien suisse. Si le seuil de CHF 10’000 est franchi dans l'année, le montant total atteint dans cette même année doit être déclaré au plus tard le 28 février de l'année suivante auprès de l'administration fédérale des contributions de Suisse/du Liechtenstein.

Les articles ménagers et les collections, animaux ou voitures peuvent être importés en Suisse en franchise de droits au moment du changement de résidence. Les biens importés doivent avoir fait l'objet d'un usage personnel à l'étranger pendant au moins 6 mois avant la date d'importation et ils doivent continuer à être utilisés par la suite. Il est possible d'importer des effets mobiliers dans les deux ans suivant le changement de résidence pourvu que les conditions mentionnées ci-dessus soient remplies.

Le dédouanement des effets mobiliers doit avoir lieu au moment du changement de résidence (déménagement des biens) et dans les heures d'ouverture des bureaux de douane correspondant aux biens en question. Pour la première importation, le formulaire de demande 18.44 dûment rempli doit être présenté au bureau de douane. Les immigrants originaires des 25 États de l'UE, de la Norvège, de l'Islande et du Liechtenstein peuvent prouver leur changement de résidence par un contrat de travail, un bail ou une confirmation de l'avis de départ du pays de départ. Les ressortissants d’autres pays doivent fournir un permis de séjour suisse aux autorités douanières.

Traverser la frontière avec des chats, des chiens ou des furets

Les animaux doivent être munis d'une puce électronique, posséder un passeport pour animaux de compagnie et avoir reçu un vaccin antirabique valide pour entrer en Suisse. Il existe plusieurs autres restrictions en fonction du pays d'origine. D'autres informations sont fournies sur le site Internet de l'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires.

Voyager en Suisse, indemnités et limite de franchise

En entrant en Suisse, les effets personnels, les provisions de voyage et le carburant dans le réservoir de votre véhicule sont considérés comme exonérés de taxes sur les importations et en franchise de droits à l'importation. Pour toutes les autres marchandises, des taxes et des droits seront facturés en fonction de la quantité et de la valeur des articles transportés. Le tableau suivant donne un aperçu des autorisations d'importation en franchise de droits et de taxes en Suisse.

Source: ezv.admin

Impôts indirects

En janvier 1995, la Suisse a introduit une taxe sur la valeur ajoutée (TVA), qui est similaire à celle appliquée par les autres pays européens. Le Liechtenstein a adopté le système de TVA suisse et, en conséquence, la Suisse et le Liechtenstein forment un territoire unique de TVA. Le taux de TVA pour la plupart des achats en Suisse est actuellement de 7,7 %, mais certains biens sont soumis à un taux réduit (actuellement 2,5 %).

Les particuliers résidant en Suisse ou au Liechtenstein doivent déclarer la TVA suisse au titre de l'acquisition s'ils se procurent des services auprès de fournisseurs non soumis à la TVA suisse domiciliés en dehors de la Suisse/du Liechtenstein pour un montant supérieur à CHF 10’000 au cours de l'année civile. Il peut s’agir d’honoraires d'avocat, d’honoraires de conseiller fiscal, d’honoraires professionnels, de transport de biens ou de services d'installation liés à un bien suisse. Si le seuil de CHF 10’000 est franchi dans l'année, le montant total atteint dans cette même année doit être déclaré au plus tard le 28 février de l'année suivante auprès de l'administration fédérale des contributions de Suisse/du Liechtenstein.

Les articles ménagers et les collections, animaux ou voitures peuvent être importés en Suisse en franchise de droits au moment du changement de résidence. Les biens importés doivent avoir fait l'objet d'un usage personnel à l'étranger pendant au moins 6 mois avant la date d'importation et ils doivent continuer à être utilisés par la suite. Il est possible d'importer des effets mobiliers dans les deux ans suivant le changement de résidence pourvu que les conditions mentionnées ci-dessus soient remplies.

Le dédouanement des effets mobiliers doit avoir lieu au moment du changement de résidence (déménagement des biens) et dans les heures d'ouverture des bureaux de douane correspondant aux biens en question. Pour la première importation, le formulaire de demande 18.44 dûment rempli doit être présenté au bureau de douane. Les immigrants originaires des 25 États de l'UE, de la Norvège, de l'Islande et du Liechtenstein peuvent prouver leur changement de résidence par un contrat de travail, un bail ou une confirmation de l'avis de départ du pays de départ. Les ressortissants d’autres pays doivent fournir un permis de séjour suisse aux autorités douanières.

Les animaux doivent être munis d'une puce électronique, posséder un passeport pour animaux de compagnie et avoir reçu un vaccin antirabique valide pour entrer en Suisse. Il existe plusieurs autres restrictions en fonction du pays d'origine. D'autres informations sont fournies sur le site Internet de l'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires.

Voyager en Suisse, indemnités et limite de franchise

En entrant en Suisse, les effets personnels, les provisions de voyage et le carburant dans le réservoir de votre véhicule sont considérés comme exonérés de taxes sur les importations et en franchise de droits à l'importation. Pour toutes les autres marchandises, des taxes et des droits seront facturés en fonction de la quantité et de la valeur des articles transportés. Le tableau suivant donne un aperçu des autorisations d'importation en franchise de droits et de taxes en Suisse.

Source: ezv.admin

Autres taxes fédérales

Il existe un droit de timbre sur les transactions sur titres en Suisse prélevé par le courtier impliqué dans la transaction. Cette taxe de transfert de 0,3 % pour les titres étrangers et de 0,15 % pour les titres suisses est perçue par le courtier dans le cadre des frais de transaction.

L'impôt fédéral anticipé est prélevé à hauteur de 35 % sur les revenus de placement (dividendes et intérêts supérieurs à CHF 200 par an) provenant des dépôts auprès de banques suisses, de fonds d'investissement suisses ainsi que sur les obligations et emprunts obligataires des débiteurs suisses. Cet impôt anticipé est intégralement remboursé ou intégralement déduit de l'impôt fédéral pour les contribuables résidents en Suisse, à condition que l'investissement et le revenu soient correctement mentionnés dans la déclaration de revenus.

L’objectif de l'impôt fédéral anticipé est de faire en sorte que les intérêts et les dividendes perçus par les contribuables nationaux soient correctement déclarés comme revenus imposables, et d'imposer un impôt final aux bénéficiaires d'intérêts et de dividendes non-résidents. Toutefois, les bénéficiaires étrangers d'intérêts et de dividendes peuvent bénéficier d'un remboursement intégral ou partiel s'il existe une convention de double imposition entre la Suisse et leur pays de résidence.

La Directive sur l'épargne de l'Union européenne est un accord entre les pays de l'UE pour échanger des informations (en vigueur à compter du 1er juillet 2005) sur les intérêts payés aux personnes résidant dans un autre pays de l'UE.

Cet accord entre l'UE et la Suisse stipule que les paiements d'intérêts effectués par un agent payeur suisse aux bénéficiaires effectifs qui sont des particuliers et des résidents d'un État membre de l'UE sont soumis à l’impôt à la source de 35 % (à partir de juillet 2011). Les paiements d'intérêts sur les créances émises par des débiteurs suisses sont exclus de l'impôt à la source de l'UE, puisqu'ils sont déjà soumis à l'impôt anticipé suisse de 35 %. En effet, tous les paiements d'intérêts soumis à l'impôt anticipé suisse seront exclus de l'impôt à la source de l'UE. En outre, et à condition que l'impôt à la source UE soit dû, un bénéficiaire effectif peut éviter l'impôt anticipé en autorisant expressément son agent payeur suisse à déclarer les paiements d'intérêts à l'Administration fédérale des contributions.

Conventions fiscales

La Suisse dispose d'un vaste arsenal de conventions fiscales visant à réduire au minimum le risque de double imposition. Ces conventions fiscales couvrent normalement la double imposition des revenus, mais certaines couvrent à la fois l'impôt sur le revenu et l'impôt sur la fortune.

L'application des conventions fiscales et l'interprétation des règles peuvent être assez complexes. Par conséquent, il est recommandé de demander conseil à des spécialistes avant de prendre des décisions fondées sur l'application des règles de conventions.

La Suisse n'a pas de convention de double imposition concernant les droits sur les donations. La Suisse a cependant conclu des conventions fiscales avec certains pays concernant la double imposition des successions ou héritages. Ces traités peuvent aider à minimiser toute éventuelle double imposition, mais certains, comme celui conclu entre les États-Unis et la Suisse, ont une portée très limitée.

Albanie, Algérie, Afrique du Sud, Antigua, Allemagne, Arménie, Australie Autriche, Azerbaïdjan, Barbade, Biélorussie, Bangladesh, Belgique, Belize, Bulgarie, Canada, Chili, Chine, Colombie, Corée du Sud, Côte d'Ivoire, Croatie, Danemark, Egypte, Emirats arabes unis, Equateur, Espagne, Estonie, États-Unis d'Amérique, Finlande, France, Gambie, Géorgie, Ghana, Grèce, Grenade, Hong Kong, Hongrie, Iles Féroé, Iles Vierges, Inde, Indonésie, Iran, Irlande, Islande, Israël, Italie, Jamaïque, Japon, Kazakhstan, Koweït, Kirghizistan, Liechtenstein, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Macédoine, Malawi, Malaisie, Malte, Mexique, Moldavie, Mongolie, Monténégro, Montserrat, Maroc, Nouvelle Zélande, Norvège, Oman, Ouzbékistan, Pays-Bas, Pakistan, Pérou, Philippines, Pologne, Portugal, Qatar, République dominicaine, République tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Russie, Serbie, Slovaquie, Singapour, Slovénie, Saint Christophe, Nevis et Anguilla, Sri Lanka, Sainte Lucie, Saint Vincent, Suède, Tadjikistan, Taipei chinois (Taïwan), Trinidad et Tobago, Thaïlande, Tunisie, Turquie, Ukraine, Uruguay, Venezuela, Vietnam, Zambie.

Les textes des conventions fiscales sont disponibles sur le site Internet de l'Administration fédérale des contributions.

Contactez-nous

Renaat Van den Eeckhaut

Renaat Van den Eeckhaut

Partner, Global Employer Services Leader Switzerland

Email Renaat icon-chevron-arrow

+41 58 279 6986

Read bio icon-chevron-arrow

David Wigersma

David Wigersma

Partner, Global Employer Services

Email David icon-chevron-arrow

+41 58 279 9260

Read bio icon-chevron-arrow

À propos de Deloitte L'activité des services aux employeurs internationaux (GES)

Deloitte est une société de comptabilité et de consulting de premier ordre en Suisse qui fournit des services sectoriels spécifiques dans les domaines suivants : Audit, Conseil en risque, Expertise juridique et fiscale, Consulting et Conseil financier. Avec près de 2,100 employés exerçant sur six sites à Bâle, Berne, Genève, Lausanne, Lugano et Zurich (siège social), Deloitte est au service d'entreprises et d'institutions de toute taille et de toute forme juridique dans tous les secteurs d'activité.

L'activité des services aux employeurs internationaux (GES)


Avec son réseau connecté au niveau mondial de sociétés membres dans plus de 150 pays, Deloitte apporte des capacités de classe mondiale et une expertise locale approfondie au domaine de la mobilité internationale. La priorité de notre activité des services aux employeurs internationaux (GES) est d'aider les employeurs et leur main d'œuvre à trouver des solutions aux défis liés à l'emploi, à la fiscalité et aux RH qui surviennent lors des activités commerciales tranfrontalières.

Comment nous pouvons vous aider

Les spécialistes dédiés de Deloitte en matière de services aux employeurs internationaux en Suisse, ainsi que notre réseau mondial établi, fournissent des services qui peuvent vous apporter une aide dans les domaines suivants : fiscalité de la mobilité internationale et sécurité sociale, rémunération de la mobilité internationale, conseil en mobilité, technologie et analytique, primes, fiscalité de l'emploi et plans d'actions.

Zurich
Pfingstweidstrasse 11
8005 Zürich
Tel: +41 (0)58 279 60 00
Fax: +41 (0)58 279 66 00

Bâle
Meret Oppenheim-Platz 1
4053 Basel
Tel: +41 (0)58 279 90 00
Fax: +41 (0)58 279 98 00

Bern
Schwanengasse 11
3011 Bern
Tel: +41 (0)58 279 96 00
Fax: +41 (0)58 279 66 00

Lausanne

Rue Saint-Martin 7
1003 Lausanne
Tel: +41 (0)58 279 92 00
Fax: +41 (0)58 279 93 00

Genève
Rue du Pré-de-la-Bichette 1
1202 Geneva
Tel: +41 (0)58 279 80 00
Fax: +41 (0)58 279 88 00

Lugano
Via Ferruccio Pelli 1
P.O. Box 5520
6900 Lugano
Tel: +41 (0)58 279 94 00
Fax: +41 (0)58 279 95 00