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Point de vue

Évaluation du dispositif actuel de Supervision Réglementaire

Fin 2017, la Commission Européenne a lancé une consultation publique dite « Fitness Check » qui visait à recueillir des informations sur l’évaluation du dispositif actuel de Supervision Réglementaire auquel les entités sont soumises.

Cette enquête fait suite à une première consultation « Call for Evidence » qui s’est déroulée en 2015 mais qui n’a pas atteint les objectifs attendus en termes d’évaluation du cadre de la Supervision Réglementaire.

Consultation I                                              

Consultation II                  

Feedback evaluation     

Publications                    

2015 2016 2017 2018 2019
  September 2015   
Call for Evidence



 
  December 31 2016  
The scope of
the consultation


 
       December 1 2017       
Fitness Check



 
March 14 2018
  Closing of Fitness Check  

S2 2018
Summary report on
Fitness Check
S1 2019
 Staff Working Document 
Should be coming soon

S2 2019
Recommendations
Document

La Commission Européenne a souhaité réaliser une nouvelle étude dont les objectifs sont :

  • D’évaluer les coûts de mise en conformité avec les obligations de déclaration prudentielle en vigueur au niveau de l'UE ;
  • De s’assurer de la cohérence, l’efficacité, l’efficience et la valeur ajoutée de ces obligations.

Elle vise plus précisément à recueillir des données quantitatives concrètes concernant, entre autres, les investissements requis pour respecter ces obligations, et à rassembler des exemples précis de doubles emplois ou d’incohérences.

Son objectif est également de recueillir des entités contributrices leurs avis sur la façon dont l’information prudentielle pourrait être simplifiée et rationalisée à l’avenir.

Cette étude vise à couvrir les 3 grandes thématiques suivantes :

L’étude lancée par la Commission Européenne a été un succès puisque 391 réponses lui ont été adressées, venant principalement des entreprises (88%), 10% issues d’autorités publiques et le reste de 2% de personnes privées.

Un premier document « Summary Report » a été diffusé fin 2018 afin de formaliser une pré analyse des différentes contributions reçues concernant ces 3 thématiques.

Côté France, 2 contributions ont été produites : l’organisation FBF (Fédération bancaire Française soit l’organisation professionnelle qui représente toutes les banques installées en France) et le Groupe Crédit Agricole.

Les principaux points concernant l’évaluation des supervisions réglementaires

TOPICS

MAIN ISSUES

Financial stability

  • The reporting frameworks are disproportionnate for smaller banks (e.g. CRR shall not be used to monitor financial stability risks).
  • Issue on data quality and aggregation across trade repositories (e.g. EMIR reporting on derivatives transactions). 
  • A wide range of data requirements (e.g. AnaCredit collected over 50 data information). 

Market integrity

  • The supervisory reporting improved the Market Abuse Regulation but not relevant for smaller banks.
  • Overlaps between reporting requirements (e.g. EMIR and MIFIR).
  • Differences between definitions and templates (e.g. FINREP, COREP, etc.).
  • Cost of manual processing on reporting frameworks due to complexity burden to be compliant (e.g. COREP, FINREP, EMIR vs MIFID II/MIFIR).

Investor protection

  • Lack of proportionality, lack of coherence and redundancy in the existing reporting frameworks (e.g. FINREP vs SURFI). 
  • Overlaps between national and EU reporting frameworks (e.g. AnaCredit and PROTIDE, etc.).
  • Incapacity for supervisors to aggregate the reported data at European level(e.g. UCITS Directive for Insurance companies faced different formats to be submitted). 

Les principaux points concernant le coût de conformité

TOPICS

MAIN ISSUES

Compliance cost quantification

  • The cost of compliance exceeded 500 000 EUR and was estimated between 1 and 50 Million EUR, added operating and maintenance costs.
  • The average number of full-time equivalent staff (FTEs) dealing with supervisory reporting increased of 6.3 under 2009 and 2016.

Operational Risk

  • To be compliant with all the regulation frameworks, compliance regulatory causes lots of change/update IT systems, additional human resources.
  • Reporting process requires too many manual adjustments (e.g. in order to re-format data as required by supervisors).
  • Different definitions of taxonomy provided in data surveys (STE, Stress Test and ICAAP).

Materiality threshold

  • Introducing a material threshold will allow to limit the workload production burden.

Stability of regulators reporting frameworks

  • Too frequent amendments in the relevant legislation (e.g LCR template).
  • Frequent change in the requested data ( STE short term exercise).

Overlapping and redundant requirements

  • 3 reporting templates for Leverage ratio: (ECB, basel committee, SRB)
    - FINREP (EU) vs SURFI (FR)
    - SHS2018 vs PROTIDE en (FR)
    - Datagaps and quality (e.g EMIR the reporting of derivatives markets) VS. MiFID

Solo level reporting

  • Existence of too many requirements to be produced at solo level (FINREP, COREP) before consolidating at Group level.
  • SRB annual requirements for resolution and MREL decision (e.g. Liability Data Template) are not in line with EBA minimal requirement.

Les principaux points concernant les mesures de simplification

TOPICS

KEY APPROACH QUESTIONS AND CHALLENGES

Common Financial language

  • Development of Financial data normalization based on FDS project (EU) by the ERF / BIRD for EU member states to ensure unique data financial language.
  • Align the definitions and assets classification (BCBS239).

Interoperability

Data convergence

  • Rationalization of data collection and improvement of the quality of information reported. (e.g EMIR).
  • Improve the data management throughout all the reportings requirements.

Harmonization

  • Standardisation data frameworks between regulators (FSB, BCE, ABE, SRB, ESMA).

Development of Digital process

  • A digital process is expected to share the sensitives data financial but the security framework has to be first safe and the ITS instructions quiet stable (it means a limited frequency issuing of those ITS).
  • Necessity to respect the data protection which may cause some conflicts of interest.

Role of EU regulators

  • Stabilize the regulatory framework (exploitation the available data instead of requesting a new report).
  • Publish and communicate a business calendar of all upcoming texts to anticipate the expected changes.
  • EU jurisdictions have to cope with other non EU regulations.

Automation of the reporting process

  • Deploy an unique Business Reporting Language as XBRL when submitting the reportings (e.g FINREP due to IFRS 16).
  • Reduce lack of clarity relating to data requests.

Les prochaines étapes

Les retours consolidés de cette étude feront l’objet d’une restitution finale sous forme de « Staff Working Document » au cours du second semestre 2019.

Les attentes des établissements et des institutions publiques bancaires sont à la hauteur des enjeux de cette étude compte tenu des nombreux points d’attention/axes d’améliorations formulés pour rationaliser et simplifier la supervision réglementaire.

A notre avis, compte tenu des coûts liés à la mise en conformité au regard des demandes des régulateurs, l’optimisation des processus de production des reportings règlementaires est devenue indispensable pour les banques. En revanche, rien ne peut être fait sans la prise de conscience et la forte implication des régulateurs.

Ainsi, 4 leviers principaux sont à utiliser :

  • Harmoniser les définitions entre les superviseurs/régulateurs sur certaines notions (par exemple : classes d’exposition, Non Performing Loans), à travers les projets européens en cours tels que ERF/ BIRD ;
  • Limiter les redondances entre les reportings (par exemple : SURFI, FINREP solo) en rationalisant leur finalité ;
  • Mettre en place un cadre formalisé d’échange entre les banques et les régulateurs en amont des réformes, par exemple sous forme d’un Due process à définir ;
  • Et enfin, formaliser auprès des régulateurs la mise en place d’un seuil de matérialité pour les reportings réglementaires.

Article rédigé par Serge Marcelli