Points de vue

Pleins feux sur les anciens : Paul Kochan

Vice-président, Administration, Université du Manitoba

Paul Kochan, ancien cadre supérieur dans le domaine de l'audit de Deloitte, est maintenant vice-président à l'administration, à l'Université du Manitoba.

Parlez-nous de vous.

Je suis deux fois diplômé de l’Université du Manitoba et je détiens les titres de CA, EEE, CPA (Ill.) ainsi que celui de FCA. Avant de travailler à l’Université, j’ai occupé pendant près de 15 ans le poste de chef des finances à l’Office régional de la santé de Winnipeg, une grande organisation ayant un revenu de 2,5 milliards de dollars et plus de 28 000 employés. Travailler dans le domaine de la santé est stressant en soi, en raison de sa visibilité et de l’obligation de rendre compte du gouvernement, mais diriger des projets d’immobilisations et de TI très risqués l’est encore plus. J’ai aussi travaillé dans d’autres secteurs, notamment les TI, les médias et le transport par camion.

« De toute ma vie professionnelle, je n’ai sans doute jamais eu autant de plaisir que chez Deloitte, ni vécu une expérience aussi enrichissante. »

Quand avez-vous travaillé chez Deloitte? Quels étaient votre titre et votre rôle au Cabinet?

J’ai commencé à travailler pour Touche Ross & Co. en 1981 comme stagiaire, principalement à la pratique d’Audit qui comptait des clients d’envergure comme la Great-West et Standard Aero. J’ai quitté le Cabinet en 1986 et j’y suis revenu en 1989 pour travailler dans les domaines des PME et de l’évaluation, un an avant la fusion avec Deloitte et le bureau local de Dunwoody. J’ai gravi les échelons jusqu’au niveau de directeur principal et je suis parti pour de bon en 1993.

Quel a été le point culminant de votre carrière chez Deloitte?

Il ne fait aucun doute que le point culminant de ma carrière a été la vaste expérience que j’ai acquise, que ce soit lors des audits de grandes sociétés cotées en bourse et d’entreprises familiales ou encore de la préparation des déclarations T1 et T2 pour de petits clients. Cette expérience inestimable m’a bien servi tout au long de ma carrière.

J’ai beaucoup de plaisir à me souvenir du groupe de personnes avec qui j’ai travaillé au début de ma carrière. Les associés et les directeurs ont été pour moi des mentors sur qui je pouvais compter et le groupe d’étudiants était formidable. Nous avons travaillé fort pour servir nos clients et devenir des comptables agréés, mais nous nous sommes aussi beaucoup amusés. Nous étions tous de récents diplômés du même âge qui travaillaient pour la première fois comme professionnels tout en suivant des cours dans le cadre d’un programme très rigoureux – je suppose que c’est ce qui nous a rapprochés. La joie de réussir l’EFU et de fêter avec eux était indescriptible. De toute ma vie professionnelle, je n’ai sans doute jamais eu autant de plaisir que chez Deloitte, ni vécu une expérience aussi enrichissante.

Que faites-vous maintenant? Quel est l’aspect de votre rôle que vous préférez?

Je suis vice-président (administration) à l’Université du Manitoba, un poste que j’occupe depuis l’automne 2012. Même si j’y suis depuis peu, l’enthousiasme et l’énergie sont palpables, car l’Université entreprend de vastes projets d’aménagement du campus. Avoir l’occasion de travailler pour mon alma mater est très gratifiant.

Comment décririez-vous la recette de votre succès?

Je dois mon succès à deux choses : la gestion du personnel et la capacité d’avoir une vue d’ensemble. À des postes de niveau supérieur comme ceux que j’ai occupés récemment, votre succès se mesure à celui des gens qui relèvent de vous. Ma réussite repose en grande partie sur ma capacité à repérer et à recruter des gens talentueux capables de s’intégrer à l’organisation et ensuite à les laisser faire leur travail. J’ai horreur de la microgestion et je ne l’impose donc pas à mes subordonnés. Une supervision générale de leurs activités au moyen de cartes de pointage et d’analyses comparatives va de soi, mais être maître de son travail peut être un important facteur de motivation pour certains, comme ce le fut pour moi.

La capacité à évaluer rapidement et correctement les problèmes à court et à long terme qui sont soumis par de nombreuses parties prenantes et ensuite à élaborer des solutions m’a considérablement aidé. Il est important de ne pas se perdre dans les détails et de laisser les autres accomplir leurs tâches. Autrement dit, il faut faire uniquement ce qu’un cadre supérieur peut faire.

Êtes-vous resté en contact avec d’anciens collègues de Deloitte? Le cas échéant, comment?

Bien sûr. Je vois certains de mes collègues parce que nous vivons dans le même quartier et que nos enfants ont grandi ensemble. J’en vois d’autres lors d’activités professionnelles ou aux réunions d’anciens de Deloitte. Winnipeg est une ville assez petite, de sorte que tous les professionnels semblent se connaître, surtout les CA.

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