Briser l’héritage colonial et tracer de nouvelles voies vers le mieux-être mental

Dans leur parcours vers la guérison, les communautés des Premières Nations, des Inuits et des Métis font face avec détermination à des traumatismes intergénérationnels et récents. Les jeunes Autochtones, qui sont particulièrement touchés par ces obstacles, en ressentent régulièrement les effets. L’appel à la réconciliation signifie que chacun doit contribuer à l’amélioration de leurs expériences.

Les gouvernements, les secteurs, les organismes sans but lucratif et les fournisseurs de soins de santé ont pris des mesures pour éliminer les obstacles au mieux-être mental des Autochtones, mais il reste encore beaucoup à faire. Le plus récent numéro de notre série qui vise à faire entendre les réflexions des jeunes leaders autochtones, met en lumière les nuances du paysage du mieux-être mental au Canada et propose des recommandations pour permettre aux Autochtones d’atteindre un mieux-être holistique.

Une définition inclusive du mieux-être mental 

Pour de nombreux peuples autochtones, le mieux-être mental est généralement considéré comme entier : un équilibre entre les aspects émotif, spirituel, physique et mental, tous sous-tendus par l’identité culturelle. Les soins fondés sur les cultures autochtones s’avèrent efficaces, car ils répondent mieux aux besoins des communautés autochtones. Par conséquent, le fait d’accorder une plus grande attention aux cultures et aux approches axées sur les Autochtones pourrait être une expérience transformatrice pour les personnes qui cherchent des soins et générer, dans l'ensemble, des résultats positifs plus soutenus en santé.

Identifier les déterminants sociaux du mieux-être mental
Les jeunes avec qui nous avons discuté dans le cadre de ce rapport ont identifié plusieurs facteurs sociaux et économiques qui influent sur le mieux-être mental global des peuples et des communautés autochtones. L’accès à l’infrastructure et les besoins de base, par exemple, font partie intégrante des fondements du mieux-être mental. Cependant, les effets durables du colonialisme ont entraîné des taux de pauvreté élevés au sein des communautés autochtones, ce qui peut mener des familles à devoir privilégier la subsistance de base sur le mieux-être mental.

Tirer parti des approches autochtones du mieux-être mental fondées sur les forces
Les communautés autochtones ont toujours trouvé la force et le sens de la communauté dans leurs langues, leurs cultures et leurs traditions. De nombreuses communautés autochtones ainsi que les leaders en santé mentale estiment que les soins axés sur les forces de leurs propres cultures sont tout aussi efficaces, sinon plus, que les approches occidentales, mais qu’ils nécessitent un soutien financier et systémique spécialisé.

Accéder aux services publics de soins et de soutien en mieux-être mental
Quand ils décrivent les obstacles auxquels ils font face lorsqu’ils interagissent avec des fournisseurs de soins de santé mentale non autochtones, les jeunes Autochtones ont aussi recensé ce qui pourrait être fait pour rendre leur expérience plus positive et les aider à s’y retrouver.

Comprendre le système des services en mieux-être mental
Les systèmes canadiens n’ont pas été établis en tenant compte des approches des peuples autochtones et de leurs considérations particulières, ce qui a donné lieu à de la méfiance à l’égard de ces systèmes pendant des générations. Les approches inclusives sur le plan culturel et la représentation accrue des Autochtones ont été clairement identifiées comme des changements positifs pour un système de soins en mieux-être mental plus réactif.

Que peuvent faire les secteurs privé, public et à but non lucratif?

• Travailler et investir ensemble dans une société qui promeut l’équité et la sécurité pour tous.
• Redonner l’autonomie aux Premières Nations, aux Inuits et aux Métis et leur fournir les moyens de poursuivre leurs objectifs de santé mentale et prodiguer des soins à leur peuple.
• Améliorer l’offre de services en mieux-être mental et réduire les obstacles à l’accès.
• Harmoniser les approches des soins de bien-être mental.
  

Quelles sont les prochaines étapes de notre parcours?

Alors que nous avançons sur la voie de la réconciliation, l’adoption et la valorisation du savoir autochtone constituent une étape essentielle vers une véritable compréhension et guérison. Alors que les jeunes leaders autochtones s’efforcent de redéfinir le mieux-être communautaire, leurs voix demandent une reconnaissance plus large et un grand soutien de la part des leaders non autochtones afin de faire progresser les soins holistiques. Ensemble, nous pouvons forger un avenir où le respect mutuel, l’unité et le mieux-être font partie intégrante de chaque action.

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