Henry Stoch

Henry a développé un lien profond avec l’environnement et la nature durant son enfance, en grandissant sur une ferme en Afrique du Sud.

« La durabilité et le changement climatique ont été ma passion tout au long de ma vie. Ce n’est pas tant un choix de carrière qu'un chemin sur lequel je me suis engagé. »

En tant que jeune professionnel empruntant cette voie, une grande partie de ses premiers travaux sur la durabilité étaient axés sur la conformité environnementale et la gestion des risques. Tout en reconnaissant l’importance de celle-ci, Henry a été attiré par l’aspect stratégique du travail de durabilité, la plaçant au cœur de la façon dont les entreprises planifient et gèrent leurs activités.

« Je me souviens avoir pensé à l’époque : j’espère qu’un jour viendra où le travail dans ce domaine ira au-delà des exigences juridiques et réglementaires et où la société et les investisseurs récompenseront les entreprises qui intègrent véritablement les principes de durabilité et le rendement à cet égard dans leurs pratiques courantes. »

Il a fallu une bonne partie des 19 années suivantes chez Deloitte pour que la durabilité, l’action climatique et les questions plus vastes liées aux enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) évoluent pour jouer un rôle important dans la stratégie d’affaires.

Lorsqu’on lui demande comment il reste motivé, compte tenu de la portée du défi climatique, Henry est optimiste.

« Au cours des cinq dernières années, j’ai observé une croissance exponentielle de l’intérêt et de la focalisation sur le climat et la durabilité de la part des marchés financiers et des entreprises en quête d'un avantage concurrentiel. »

« Ce qui me motive, c’est de savoir que nous avons un important problème à résoudre dont je me sens personnellement responsable, mais aussi de savoir qu’il y a aujourd’hui une cohorte grandissante d’organisations éclairées qui sont du même avis. Nous voyons des entreprises prendre des mesures concrètes pour changer leur façon de planifier, d’agir, de communiquer, de fabriquer, de produire, de s’approvisionner et de s’engager. »

« Cela fait une énorme différence d’être en mesure de soutenir les clients à chaque étape, de l’élaboration d’une orientation stratégique à long terme à la mise en œuvre et à l’optimisation d’une nouvelle technologie qui appuie la prise de bonnes décisions de gestion. »

Cette année, l’équipe de Deloitte a choisi quatre priorités :

1. La transition énergétique, c’est-à-dire l’examen des occasions et l’élaboration d’un plan pour passer à des sources d’énergie plus propres et s’orienter dans une voie de réduction des émissions qui cadre avec l’objectif de l’Accord de Paris (1,5 °C).

2. La divulgation d'informations sur le climat, qui est une question de communication et de transparence et qui consiste à démontrer le rendement grâce à des données exactes et complètes.

3. Les chaînes d’approvisionnement responsables, portant sur les émissions du champ d’application 3 en déterminant d’où proviennent les émissions dans une chaîne d’approvisionnement, en favorisant la visibilité, la transparence et le concept de circularité.

4. Une transition juste et équitable, qui vise à se pencher sur les répercussions de l’évolution des compétences requises et le potentiel des collectivités marginalisées. Une transition juste vise à s’assurer que les avantages considérables de la transition vers une économie à faibles émissions de carbone sont partagés à grande échelle, tout en soutenant les parties prenantes qui risquent de souffrir de cette transition sur le plan économique — que ce soit des régions, des secteurs, des collectivités, des travailleurs ou des consommateurs.

Interrogé à propos d’un fait marquant de sa carrière, Henry mentionne avoir aidé un important producteur d’énergie quant à la gestion de son programme de conformité au méthane, un projet qui a évolué pour devenir un programme complet de transformation climatique.

« Nous avons finalement aidé cette organisation à aller de l’avant, pas seulement en ce qui a trait à sa conformité, mais aussi en remontant à la source de ce qu’elle devait résoudre : quel genre d’organisation être ainsi que les changements stratégiques nécessaires pour y parvenir. L’organisation avait besoin de nouvelles capacités technologiques, de données, de gestion de l’information et de communication liées aux facteurs ESG. Il a été très gratifiant de résoudre ces problèmes pour les parties prenantes de l’ensemble de l’organisation en apportant une perspective de bout en bout. »

« Il ne fait aucun doute que les entreprises devront s’attaquer à cet enjeu. Que ce soit dans le secteur de l’énergie et des ressources, le secteur de la consommation ou celui des services financiers, la situation va toucher tout le monde. La question est de savoir quand vous voulez agir. »

Selon Henry, deux raisons font que les organisations devraient rapidement s’attaquer aux changements climatiques.

La première est d’éviter de créer des défis bien plus importants. « En retardant la prise de mesures pour lutter contre les changements climatiques et réduire vos émissions de carbone, vous compromettez sérieusement votre propre croissance à long terme et vous exposez votre entreprise aux conséquences directes et indirectes des changements climatiques. »

Les risques directs comprennent des répercussions physiques sur les actifs et des perturbations des activités causées, par exemple, par des conditions météorologiques extrêmes. Les risques indirects comprennent des risques financiers comme l’accès aux capitaux, les répercussions sur le marché et les perturbations de la chaîne d’approvisionnement.

« Les occasions de transition doivent être prises en considération, et des démarches doivent être entreprises pour les exploiter plus rapidement afin d’aider les organisations à traverser des périodes difficiles. »

La deuxième raison d’agir maintenant est l’aspect positif substantiel associé au simple fait de contribuer à l’amélioration de la société et à la préservation des systèmes naturels dont notre vie dépend. Il n’y a aucun autre choix possible.