Karen a grandi à Brandon, au Manitoba, également connue sous le nom de la « ville du blé ».
« Quand vous grandissez là-bas, même si vous n’êtes pas un agriculteur, vous apprenez l’importance des conditions météorologiques et des saisons et la façon dont les changements ou les anomalies touchent la vie et les moyens de subsistance des gens. »
Cet intérêt pour les changements climatiques et leurs effets a conduit Karen à étudier la géographie à l’université.
« J’ai trouvé fascinante l’intersection entre l’environnement, la conservation, la durabilité et la façon dont ils contribuent à la prospérité économique et sociale. »
Au moment de faire sa maîtrise, il n’y avait pas encore de diplômes en politique et en sciences environnementales. Karen a donc cherché et a trouvé une université heureuse de lui permettre d'adapter son programme de maîtrise à ses domaines d’intérêt.
« Quand vous grandissez là-bas, même si vous n’êtes pas un agriculteur, vous apprenez l’importance des conditions météorologiques et des saisons et la façon dont les changements ou les anomalies touchent la vie et les moyens de subsistance des gens. »
—Karen Hamberg
Après l’obtention de son diplôme, Karen a travaillé dans le domaine de la conservation de l’environnement avant de se joindre à la société de technologies propres Westport Fuel Systems, à Vancouver. La société fournit une technologie exclusive d’injection directe à haute pression (HPDI), inventée à l’Université de la Colombie-Britannique, qui réduit les émissions de gaz à effet de serre (GES) en permettant aux moteurs diesel de fonctionner avec du gaz naturel liquéfié (GNL).
« Nous avons entrepris de perturber le secteur du camionnage lourd en utilisant du gaz naturel plutôt que du diesel. Nous sommes passés d’une entreprise de technologies propres à Vancouver ayant une idée géniale à un fournisseur du secteur automobile mondial de premier plan, une étape importante que nous avons franchie pendant que je travaillais là-bas. »
« Au début, les principaux acteurs du marché n’étaient pas axés sur les changements climatiques, mais sur la santé publique, la qualité de l’air et la sécurité énergétique. Les premiers marchés ont été la Californie et la Chine, où la pollution de l’air était un gros problème. Ce n’est qu’après l’adoption des règlements visant à limiter les GES que nous avons constaté un changement d’orientation, l’accent n’étant plus mis sur la qualité de l’air mais plutôt sur la lutte contre le changement climatique. »
Après avoir occupé divers postes pendant 20 ans à Westport, Karen a cherché à relever un nouveau défi qui lui permettrait de tirer parti de son expérience dans une petite entreprise canadienne qui a transformé son modèle d’affaires et ses activités pour devenir un acteur mondial dans le domaine des technologies propres.
Dans son jardin communautaire local à Richmond, en Colombie-Britannique
« Le Canada compte de nombreuses sociétés de technologies climatiques remarquables à différents stades de maturité. Les grandes entreprises et les grands émetteurs ont besoin de solutions technologiques pour atteindre la carboneutralité. Mais ils ne connaissent pas toujours la technologie développée au Canada. C’est l’occasion de les conseiller sur le rythme et l’ordonnancement d’une stratégie d’investissement dans les technologies climatiques. Comment les entreprises s’y retrouvent-elles dans ce paysage technologique bruyant et stimulant? Sur qui devraient-elles miser pour s’associer, investir ou faire une acquisition pour obtenir un avantage concurrentiel? »
« C’est la raison pour laquelle je me suis jointe à Deloitte. Le Cabinet a compris la nécessité pour le Canada d’établir une pratique de technologies climatiques qui puisse jumeler les petites entreprises de technologies propres qui cherchent à élargir leurs marchés avec les grandes entreprises qui ont besoin de solutions technologiques pour atteindre leurs objectifs pour 2030 et 2050. »
Ce qui donne à Karen l’énergie de continuer lorsqu’elle a des moments de découragement sur le parcours vers la carboneutralité, ce sont les gens qui travaillent dans l’espace climatique et la quantité de capitaux qui affluent désormais dans le secteur.
« J’ai l’occasion de rencontrer des entrepreneurs ambitieux et intelligents qui s’intéressent au bien public et de voir les technologies qu’ils créent pour résoudre ce grand défi climatique, et la façon dont ils trouvent des capitaux, des talents et des marchés commerciaux pour leurs solutions. »
Lorsqu’elle a été invitée à recommander un influenceur climatique, Karen a choisi Mary Nichols, avocate américaine et ancienne présidente du California Air Resources Board, qui a joué un rôle crucial dans les progrès réalisés par la Californie et les États-Unis vers un air sain.
« Elle est l’une des responsables de la réglementation environnementale et climatique les plus respectées au monde. Pragmatique, Mary Nichols peut reconnaître les différents intérêts des entreprises, du secteur, de la collectivité, des décideurs et des responsables de la réglementation et trouver un terrain d’entente pour faire avancer les choses. »
Mme Nichols a défendu certains des règlements industriels les plus rigoureux et des programmes environnementaux les plus innovants au monde, notamment le projet de loi 32 de l’Assemblée nationale visant à réduire les émissions de CO2 aux niveaux de 1990 d’ici 2020 (un objectif que la Californie a atteint en 2016) et le programme de plafonnement et d’échange de la Californie, le premier du genre en Amérique du Nord.
« Nous avons entrepris de perturber le secteur du camionnage lourd en utilisant du gaz naturel plutôt que du diesel. Nous sommes passés d’une entreprise de technologies propres à Vancouver ayant une idée géniale à un fournisseur du secteur automobile mondial de premier plan, une étape importante que nous avons franchie pendant que je travaillais là-bas. »
—Karen Hamberg
« Une nouvelle technologie ne remplace pas l’ancienne. Un système doit remplacer un système. Par exemple, l’électrification du transport ne se limite pas à passer des voitures à essence aux véhicules électriques. Vous avez également besoin de la chaîne d’approvisionnement en batteries, des véhicules, de l’infrastructure de charge et des sources d’énergie propre. »
« Les technologies propres doivent être déployées dans un écosystème commercial cohérent. Nous avons élaboré un cadre de préparation qui élargit le concept de préparation au-delà de la performance technique pour tenir compte de la viabilité du marché, des politiques et des règlements de soutien ainsi que des capacités des entreprises de technologies propres. Il aide à orienter les décisions d’investissement, met en évidence les obstacles à l’adoption et détermine les domaines d’action prioritaires. » Pour en apprendre davantage, lisez le dernier rapport de Deloitte, Mise à l’échelle des solutions : accélérer la commercialisation des technologies propres développées au Canada.
« Pour décarboner l’économie canadienne, nous avons besoin de scientifiques, de techniciens et d’ingénieurs. Mais les agents du changement sont tout aussi essentiels : des gens qui peuvent déterminer comment élaborer une stratégie technologique qui peut commercialiser et mettre en œuvre un engagement envers la carboneutralité. »