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Communiqué de presse

L'économie du partage en Suisse : l'étude Deloitte fait apparaître une grande différence entre la Suisse alémanique et la Suisse romande

Zurich, 3 Juin 2015

Les consommateurs suisses doutent davantage de la nécessité de durcir la réglementation par rapport aux sondés aux États-Unis

D'après la nouvelle étude de Deloitte en Suisse, plus de la moitié (55 %) des consommateurs suisses participeront dans les 12 prochains mois à l'économie du partage mondiale, actuellement en plein essor. Cela représente dix points de pourcentage de plus par rapport aux États-Unis. Cependant, la barrière de Rösti (Röstigraben) est bien visible : seuls 32 % des participants à l'enquête en Suisse alémanique sont favorables à l'économie du partage, contre 65 % en Suisse romande. Si les sociétés suisses agissent rapidement pour employer les bonnes stratégies d'investissement, elles pourront participer au succès de l'économie du partage, comme l'ont déjà fait Migros (Sharoo), Swisscom (Mila) ou SBB (Mobility). Les entreprises qui ne participent pas à cette nouvelle approche de marché courent le risque de perdre des parts de marché, et ce plus particulièrement dans le secteur de l'hôtellerie et des taxis.

L'« économie du partage » est actuellement au cœur de toutes les discussions, principalement grâce au succès international de sociétés telles qu'Airbnb et Uber. Les investissements mondiaux dans les start-up de l'économie du partage augmentent chaque année. À ce jour, plus de 12 milliards de dollars américains1 ont été investis (financement pré-IPO), soit plus de deux fois le montant investi dans les start-up de réseaux sociaux telles que Facebook et Twitter2.

L'étude d'échantillons représentatifs de plus de 1’400 personnes en Suisse et aux États-Unis, menée par Deloitte en Suisse en collaboration avec le spécialiste de la collecte de données Research Now, montre que l'économie du partage s'est bien implantée en Suisse : près d'une personne interrogée sur cinq (18 %) a loué une propriété ou des biens et des services par le biais d'une plateforme en ligne. 55 % des personnes interrogées ont déclaré qu'elles pensaient effectuer une transaction via un système d'économie du partage dans les 12 prochains mois. Cela semble confirmer les prévisions internationales, à savoir que le potentiel de croissance de l'économie du partage est important, à l'international comme en Suisse. Le pourcentage d'utilisateurs potentiels en Suisse est même plus élevé qu'aux États-Unis, où 45 % des sondés pensent effectuer une transaction via un système d'économie du partage dans les 12 prochains mois.

Cependant, l'étude Deloitte fait apparaître une grande différence entre la Suisse alémanique et la Suisse romande : seuls 32 % des participants à l'enquête en Suisse alémanique sont favorables à l'économie du partage contre 65 % en Suisse romande. Michael Grampp, Directeur du département Research pour Deloitte en Suisse, commente les différences significatives entre les régions linguistiques de la Suisse : « Une explication possible pourrait être la bonne réputation des sociétés de l'économie du partage en Suisse romande, comme en atteste le succès de la pétition en ligne récemment lancée par Uber à Genève. La pétition en ligne, qui appelle à la libéralisation du marché des taxis à Genève, a recueilli plus de 15’000 signatures en quelques semaines seulement .3»

1Source: Owyang, Jeremiah (2015) et CrunchBase (2015)
2Afin que le données soient comparables, nous nous concentrons en priorité sur les financements à 100 % pré-IPO.
3Source: https://action.uber.org/geneve/

La Suisse moins favorable à un renforcement de la réglementation que les États-Unis

Comme dans bon nombre d'autres pays, l'essor de l'économie du partage met sous pression des entreprises établies, et ce plus particulièrement dans les secteurs de l'hôtellerie et des transports. C'est peut-être l'une des raisons pour lesquelles les appels à une plus forte règlementation de l'économie du partage se font de plus en plus pressants. Les inquiétudes des hommes politiques et du public quant aux normes de sécurité et d'hygiène jouent sans doute aussi un rôle. Cependant, l'enquête montre qu'en Suisse un grand nombre des personnes interrogées sont opposées à une nouvelle règlementation : 36 % estiment qu'un durcissement de la réglementation est inutile tandis que 21 % y sont favorables. Les Suisses doutent davantage de la nécessité de durcir la réglementation par rapport aux personnes interrogées aux États-Unis qui se sont prononcées en faveur à 25 % quand 28 % sont contre cette éventualité.

Source: Étude de Deloitte « L'économie du partage : partager et gagner de l'argent. Quelle position pour la Suisse ? »

Les grandes sociétés peuvent participer à ce succès

La hausse significative du chiffre d'affaires des start-up renommées de l'économie du partage, la forte augmentation des investissements dans ces entreprises, et la meilleure disposition des consommateurs à participer à ce système démontrent à quel point ce modèle est prometteur et pourrait sans doute continuer de prospérer.

Howard da Silva, responsable du secteur Consumer Business pour Deloitte en Suisse, explique : « Les entreprises établies ont une occasion significative de participer à ce succès, si elles emploient la bonne stratégie d'investissement. Toutes les entreprises doivent réfléchir avec soin à la façon dont le modèle de l'économie du partage pourrait être appliqué à leurs produits et services, et développer leurs propres stratégies pour tirer avantage de ce nouveau modèle économique ou pour éviter de perdre des parts de marché suite au développement de ce modèle. »

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À propos de l'étude « L'économie du partage : partager et gagner de l'argent. Quelle position pour la Suisse ? »

L'étude présente une évaluation de l'économie du partage en Suisse et décrit la manière dont les entreprises bien établies peuvent tirer parti de son essor. Des entretiens ont été menés entre mars et mai 2015 avec des experts des entreprises et associations suivantes : Airbnb, LAUX LAWYERS, Migros (m-way), Mobiliar, Parku, SBB, Sharecon, Sharoo, Swisscom et hotelleriesuisse . En collaboration avec le spécialiste de la collecte de données Research Now, Deloitte a également mené un sondage sur des échantillons représentatifs de plus de 1’400 personnes en Suisse et aux États-Unis.

Pour télécharger une copie l'étude complet, veuillez visiter la page Sharing Economy.

Deloitte en Suisse

Deloitte compte parmi les principales sociétés suisses fournissant des services professionnels dans les domaines de l’audit, de la fiscalité, du conseil et du financial advisory. Avec plus de 1’300 collaborateurs répartis dans les villes de Bâle, Berne, Genève, Lausanne, Lugano et Zurich (siège), Deloitte propose ses services à des entreprises et des institutions de toutes formes juridiques et de toutes tailles, et opérant dans tous les secteurs d’activité. Deloitte SA est une filiale de Deloitte LLP, qui est la société britannique affiliée de Deloitte Touche Tohmatsu Limited (DTTL). Les sociétés affiliées de DTTL sont représentées dans plus de 150 pays avec environ 210’000 collaborateurs.

Note aux rédacteurs

Dans le présent communiqué de presse la désignation Deloitte fait référence à Deloitte SA, une filiale de Deloitte LLP, qui est la société britannique affiliée de Deloitte Touche Tohmatsu Limited ('DTTL'). DTTL est une « UK private company limited by guarantee » (une société à responsabilité limitée de droit britannique), dont les sociétés affiliées constituent des entités juridiques indépendantes et séparées. Pour une description détaillée de la structure juridique de DTTL et de ses sociétés affiliées, veuillez consulter le site www.deloitte.com/ch/about.

Deloitte LLP et ses filiales font partie des leaders dans le domaine de l'audit, de la fiscalité, du conseil et des fusions-acquisitions avec plus de 12'600 collaborateurs de premier plan au Royaume-Uni et en Suisse. Reconnu comme employeur de choix grâce à ses programmes novateurs en matière de ressources humaines, Deloitte LLP recherche l'excellence pour ses clients et ses interlocuteurs.

Deloitte SA est reconnue comme société d'audit agréée par l'Autorité fédérale de surveillance en matière de révision (ASR) et par l'autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA).

L'information contenue dans le présent communiqué est correcte au moment de sa distribution à la presse.

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