Communiqué de presse
Le monde du travail en pleine mutation : 28 % des Suisses travaillent depuis leur domicile, une tendance croissante
Zurich, le 17 février 2016
Selon une étude récente de Deloitte, 25 % des travailleurs suisses ont une activité de freelancer. Un tiers des 75 % restants aimerait en faire de même au cours des douze prochains mois. Le moteur principal de cette évolution est l’économie du partage qui incite toujours plus d’individus à proposer des prestations de services via des plateformes en ligne. En parallèle, les métiers fortement axés sur le savoir et les modes de travail mobiles gagnent en importance. Ainsi, 28 % des Suisses travaillent déjà aujourd’hui au moins une demi-journée par semaine depuis leur domicile. Ce chiffre devrait encore croître – on estime même que la moitié des personnes actives en ont le potentiel. Nombre d’entreprises ont identifié cette tendance et permettent à leurs collaborateurs d’utiliser divers lieux de travail, comme les bureaux partagés (coworking), en plus des postes de travail à domicile.
Le travail en freelance est en progression : selon un sondage représentatif réalisé auprès de 1'000 résidents suisses en âge de travailler dans le cadre de l’étude Deloitte, déjà un Suisse sur quatre (25 %) a aujourd’hui des activités de freelance. Un tiers d’entre eux à temps plein, le reste à temps partiel. De nos jours, grâce à l’économie du partage en pleine croissance, tous types de services sont disponibles via des plateformes en ligne pour les entreprises ou personnes intéressées, et ce dans un délai court et à travers le monde. A l’heure actuelle, le freelance est surtout répandu dans le secteur des métiers fortement axés sur le savoir comme le conseil, l’informatique, le graphisme ou la traduction.
Cette part devrait encore augmenter au cours des prochaines années. Un « non-freelancer » sur trois planifie d’avoir une activité professionnelle basée sur des projets, temporaires ou supplémentaires, au cours des douze prochains mois – que ce soit à titre principal ou accessoire. Qui plus est, près de la moitié des freelancers (45 %) pense que la demande pour leur travail va augmenter.
L’espace de travail du futur sera flexible
Les travailleurs de demain sont nomades et indépendants. L’augmentation du nombre d’emplois dans le secteur des services et de ceux axés sur le savoir, ainsi que la progression de la numérisation entraînent une hausse du nombre d’individus travaillant indépendamment de contraintes temporelles et géographiques.
« Aller chaque jour au bureau et avoir un poste de travail fixe sont des éléments qui perdent toujours plus d’importance. Selon notre sondage, déjà 28 % des Suisses travaillent au moins une demi-journée par semaine depuis leur domicile. Cette part devrait augmenter au cours des prochaines années – au total, environ la moitié des 4,9 millions de personnes actives en Suisse pourraient travailler de manière mobile ou depuis leur domicile. Vient s’y ajouter en outre le fait que cela est aussi souhaité par les employeurs », expose Michael Grampp, Chief Economist chez Deloitte en Suisse.
Sur 72 % des personnes interrogées qui ne travaillent pas encore depuis leur domicile, 29 % d’entre elles aimeraient le faire. Et parmi les 28 % qui travaillent déjà au moins une demi-journée par semaine depuis la maison, 85 % aimeraient conserver, voire élargir ce modèle.
Le coworking, une alternative au travail à domicile
L’économie du partage a fait apparaître ces dernières années une autre alternative au bureau conventionnel : les fournisseurs d’espaces de travail flexibles – souvent appelés espaces de coworking. Ces derniers sont des bureaux partagés, qui proposent sur une base horaire des espaces de travail et des salles de réunion. Des plateformes en ligne permettent de rapprocher facilement les fournisseurs et les demandeurs de ce type d’espaces. Cette nouvelle tendance n’est pas étonnante, les freelancers étant à l’origine de la demande d’espaces de travail flexibles.
En Suisse, la location flexible d’espaces de travail est en hausse, même si elle s’inscrit encore à un niveau relativement faible. En 2014, il existait une trentaine d’espaces de coworking ; aujourd’hui, il y en a une cinquantaine. Cela représente au total un peu plus de 1’000 espaces de travail. Un sondage réalisé par Deloitte en collaboration avec l’association Coworking Switzerland montre que la demande pour des espaces de travail flexibles a considérablement augmenté au cours des douze derniers mois : 64 % des sondés estiment que la demande a augmenté alors qu’ils sont 6 % à penser qu’elle a baissé. Soixante-quatorze pour cent des individus interrogés estiment que la demande va encore augmenter. Près de la moitié d’entre eux planifient donc d’étendre leur offre au cours des deux années à venir.
Les freelancers sont le principal moteur de la croissance de la demande pour les espaces de coworking : 79 % des fournisseurs d’espaces interrogés les comptent parmi leurs clients. En seconde place, on trouve les auto-entrepreneurs, et dans un espace de coworking sur quatre on rencontre des salariés. Cela montre qu’il existe des entreprises suisses – PME comme grandes entreprises – dont les salariés profitent déjà de cette offre.
Où en sont les entreprises suisses ?
La tendance vers les modèles de travail flexibles est promue activement par de nombreuses entreprises. La mise en œuvre des méthodes et styles de travail mobile diffère toutefois d’une entreprise à l’autre. La plupart encouragent le travail à domicile, quelques-unes soutiennent l’utilisation d’espaces de coworking ou louent même leurs propres espaces de travail flexibles à des usagers externes. Cette tendance devrait se développer davantage à l’avenir avec de plus en plus de grandes entreprises offrant des espaces de travail flexibles à des start-ups, des travailleurs indépendants et des employés d’autres entreprises.
Karl Frank Meinzer, responsable des services de conseil en immobilier chez Deloitte en Suisse, explique : « Les modèles de travail flexible ne profitent pas qu’aux employés, ils sont également avantageux pour les entreprises. D’une part, les espaces de travail et surfaces de bureaux sont utilisés de manière plus efficace, ce qui peut permettre de faire des économies. Dans le marché immobilier suisse actuel, c’est notamment le cas dans les zones à forte densité de population qui se caractérisent par un coût de location d’espaces de bureaux très élevé par rapport à d’autres pays dans le monde. D’autre part, les employeurs gagnent en attractivité et améliorent la satisfaction et la productivité de leurs collaborateurs. »
Il ajoute : « Lorsqu’une entreprise propose elle-même des espaces de travail flexibles à des travailleurs externes, elle peut alors élargir ses réseaux externes et profiter du savoir-faire d’autres personnes. De tels modèles ne sont pas seulement recherchés comme une nouvelle forme d’économie de réseau, cela promeut aussi l’image d’une entreprise innovante et collaborative. Qui plus est, il est ainsi possible de générer des revenus grâce à des surfaces jusqu’alors inexploitées – un aspect important, surtout dans un contexte où la demande d’espaces de bureaux flexibles devrait augmenter sensiblement au cours des prochaines années à cause du potentiel de croissance des freelancers. »
L’espace de travail du futur
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A propos de l'étude
L’étude «L’espace de travail du futur : Comment la technologie numérique et l’économie du partage sont en train de changer la population active suisse » présente une évaluation des tendances dans la composition de la main-d’œuvre suisse et l’effet qu’elles auront sur l’espace de travail du futur. Des entretiens individuels ont été menés entre décembre 2015 et janvier 2016 avec des membres de la direction et des cadres des entreprises et associations suivantes : AXA Winterthur, Basler Versicherungen, Coworking Switzerland, La Poste Suisse, economiesuisse, Microsoft Schweiz, PopupOffice, CFF, Swiss Re, Swisscom et Banque Cantonale Zurichoise. En collaboration avec l’institut de recherche Research Now, un sondage a été mené auprès d’un échantillon de 1’000 résidents suisses représentatifs. En outre, nous avons aussi réalisé un sondage en collaboration avec l'association Coworking Switzerland auprès de 38 espaces de « coworking ».
Deloitte en Suisse
Deloitte compte parmi les principales sociétés suisses fournissant des services professionnels dans les domaines de l’audit, de la fiscalité, du conseil et du financial advisory. Avec plus de 1’400 collaborateurs répartis dans les villes de Bâle, Berne, Genève, Lausanne, Lugano et Zurich (siège), Deloitte propose ses services à des entreprises et des institutions de toutes formes juridiques et de toutes tailles, et opérant dans tous les secteurs d’activité. Deloitte SA est une filiale de Deloitte LLP, qui est la société britannique affiliée de Deloitte Touche Tohmatsu Limited (DTTL). Les sociétés affiliées de DTTL sont représentées dans plus de 150 pays avec environ 225’000 collaborateurs.
Note aux rédacteurs
Dans le présent communiqué de presse la désignation Deloitte fait référence à Deloitte SA, une filiale de Deloitte LLP, qui est la société britannique affiliée de Deloitte Touche Tohmatsu Limited (’DTTL’). DTTL est une «UK private company limited by guarantee» (une société à responsabilité limitée de droit britannique), dont les sociétés affiliées constituent des entités juridiques indépendantes et séparées. Pour une description détaillée de la structure juridique de DTTL et de ses sociétés affiliées, veuillez consulter le site www.deloitte.com/ch/about.
Deloitte LLP et ses filiales font partie des leaders dans le domaine de l’audit, de la fiscalité, du conseil et des fusions-acquisitions avec plus de 14 000 collaborateurs de premier plan au Royaume-Uni et en Suisse. Reconnu comme employeur de choix grâce à ses programmes novateurs en matière de ressources humaines, Deloitte LLP recherche l’excellence pour ses clients et ses interlocuteurs.
Deloitte SA est une société d’audit reconnue agréée et surveillée comme société d’audit agréée par l’Autorité fédérale de surveillance en matière de révision (ASR) et par l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA).
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