Communiqué de presse

Deloitte European CFO Survey: En dépit des incertitudes, les CFO restent confiants sur la croissance à long terme

Zurich, le 15 novembre 2016

  • Pas de regain d’optimisme et toujours beaucoup d’incertitude parmi les CFO en Europe, alors que le moral semble repartir à la hausse en Suisse
  • Pourtant, les CFO sont convaincus que les entreprises parviendront à surmonter les incertitudes et à développer leurs activités
  • 37% des CFO européens estiment que les négociations sur le Brexit auront des conséquences négatives sur les affaires et se disent préoccupés par la réglementation, la mobilité et les barrières douanières

Selon le dernier sondage trimestriel de Deloitte, les directeurs financiers (CFO) européens restent optimistes sur les perspectives de leur entreprise en 2017 malgré les incertitudes persistantes et les préoccupations suscitées par le contexte économique et commercial. Deloitte a compilé les résultats des sondages menés par ses cabinets dans 17 pays européens pour le « European CFO Survey » du 3e trimestre 2016, relayant ainsi l’opinion de 1148 directeurs financiers, dont 111 en Suisse (voir l'enquête Deloitte CFO Survey Switzerland publiée le 31 octobre 2016 pour de plus amples informations).

L’incertitude demeure prépondérante

Deux tiers (67%) des directeurs financiers européens estiment que le niveau d’incertitude ressenti dans les domaines économiques et financiers demeure élevé, mais légèrement moins qu’au premier trimestre (66%). Cette perception est la plus marquée au Royaume-Uni et en Allemagne (88%) et est en revanche la plus faible en Finlande (36%). La Suisse se situe légèrement au-dessous de la moyenne européenne, avec un niveau d’incertitude de 63%, en recul de 6 points de pourcentage par rapport au 1er trimestre du fait de l'atténuation du choc du taux de change.

Les CFO restent positifs sur la croissance des revenus

Lorsqu’on les interroge au sujet des perspectives financières de leur entreprise par rapport au trimestre ou au semestre précédent, 26% d’entre eux affirment être plus optimistes, alors qu'ils n'étaient que 25% au T1. A la suite du référendum sur le Brexit, seuls 16% des CFO se disent optimistes au Royaume-Uni, soit la valeur la plus faible de ce sondage. Le niveau d’optimisme le plus élevé (44%) a été relevé parmi les directeurs financiers suédois. Les directeurs financiers suisses quant à eux font preuve d’un optimisme légèrement supérieur à la moyenne (27%).

Malgré les nombreuses incertitudes et la faible propension à prendre des risques, 65% des CFO s’attendent à une croissance des revenus de leur entreprise au cours des 12 mois à venir, contre 63% au T3 (64% en Suisse). Ce chiffre est le plus faible au Royaume-Uni, où seuls 46% des directeurs financiers tablent sur une progression de leurs revenus, et le plus élevé en Pologne, où 83% des CFO prévoient une hausse.

Michael Grampp, chef économiste chez Deloitte en Suisse, commente: «Malgré l’environnement économique difficile, les directeurs financiers sont convaincus que leur entreprise parviendra à tirer son épingle du jeu et poursuivra son expansion au cours de l’année à venir. Cette vision positive s’explique en partie par le fait que les entreprises connaissent mieux le contexte incertain dans lequel elles opèrent désormais depuis un certain temps. Elle montre aussi que les entreprises européennes ont bien résisté, après des années de faible croissance et des chocs successifs, et commencé à montrer des signes d'une reprise plus durable cette année. Une croissance de 1,6% du PIB européen est attendue en 2016. Même si ce chiffre est modeste, il s’agit de la troisième année consécutive de croissance en Europe, une performance qui n’avait plus été vue depuis la crise financière.»

Brexit et risque politique

37% des CFO ont laissé entendre que le retrait du Royaume-Uni de l’UE aurait un impact négatif sur leurs affaires. 50% estiment que cette décision n’aura pas de répercussions et 5% sont d’avis que celles-ci seront positives. Le sentiment négatif prédomine au Royaume-Uni, où 65% des directeurs financiers pensent que les négociations sur le Brexit seront désavantageuses pour les affaires, mais ces négociations sont également jugées préoccupantes par les CFO du Portugal (52%), des Pays-Bas et de l’Irlande (48% respectivement). L’inquiétude est moins marquée en Suisse, mais reste palpable, avec un taux de 23%.

Les CFO ont également indiqué quel aspect d’une sortie potentielle de l’UE affecterait le plus leurs affaires. Les personnes interrogées dans 14 pays ont répondu que la complexité accrue et le coût de la réglementation aurait l’impact le plus important. La restriction de la mobilité de la main-d'œuvre et la diminution des possibilités d’exportation imputables aux obstacles non tarifaires ont également été citées.

Globalement, les incertitudes économiques et géopolitiques représentent le principal risque pour les affaires en 2017 dans neuf des pays sondés, alors que la faible demande intérieure est considérée comme un risque majeur dans quatre pays. Ces deux aspects sont également cités fréquemment en Suisse, mais moins souvent que le risque de change, alors que les risques monétaires ou liés à la réglementation figurent également en haut de l’agenda.

Michael Grampp explique: «Les entreprises européennes ont dû surmonter plusieurs chocs politiques durant l’été, comme le reflète le niveau d’incertitude élevé. Le Brexit figure en bonne place parmi ces chocs, plus d’un tiers des directeurs financiers européens ayant affirmé que les négociations relatives à la sortie du Royaume-Uni auraient un impact négatif sur leurs affaires. Les modifications de la réglementation constituent la principale source d'inquiétude, mais la restriction de la mobilité de la main-d'œuvre et la diminution des opportunités d’exportation sont également citées comme des risques pour les entreprises européennes.»

«Le Brexit ne constitue cependant pas l’unique source de préoccupation de l’Europe. Les incertitudes politiques à divers degrés, de l’Espagne à la Turquie, les prochaines élections en France et en Allemagne et désormais également le résultat des élections américaines pèsent sur le moral des chefs d’entreprise.»

A propos du sondage européen Deloitte CFO Survey

L’enquête Deloitte auprès des CFO européens regroupe les conclusions des sondages effectués par les bureaux Deloitte en Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne, Finlande, France, Irlande, Italie, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Royaume-Uni, Russie, Suède, Suisse et en Turquie. Au total, 1’148 CFO ont pris part à ces enquêtes menées entre août et octobre 2016. Les pourcentages utilisés dans le présent rapport sont pondérés par le PIB afin de fournir des comparaisons précises, le PIB de chaque pays étant pris en compte par rapport au PIB total des 17 pays participants.

Les résultats complets de l’enquête, y compris les répartitions par pays, et les enquêtes précédentes sont disponibles sur le site http://www.deloitteresearchemea.com/

Deloitte en Suisse

Deloitte compte parmi les principales sociétés suisses fournissant des services professionnels dans les domaines Audit & Risk Advisory, Fiscalité et juridique, Consulting et Financial Advisory. Avec plus de 1’700 collaborateurs répartis dans les villes de Bâle, Berne, Genève, Lausanne, Lugano et Zurich (siège), Deloitte propose ses services à des entreprises et des institutions de toutes formes juridiques et de toutes tailles, et opérant dans tous les secteurs d’activité. Deloitte SA est une filiale de Deloitte LLP, qui est la société britannique affiliée de Deloitte Touche Tohmatsu Limited (DTTL). Les sociétés affiliées de DTTL sont représentées dans plus de 150 pays avec environ 225’000 collaborateurs.

Note aux rédacteurs

Dans le présent communiqué de presse la désignation Deloitte fait référence à Deloitte Touche Tohmatsu Limited ('DTTL'). DTTL est une « UK private company limited by guarantee » (une société à responsabilité limitée de droit britannique), dont les sociétés affiliées constituent des entités juridiques indépendantes et séparées. Pour une description détaillée de la structure juridique de DTTL et de ses sociétés affiliées, veuillez consulter le site .

Deloitte SA est une filiale de Deloitte LLP, qui est la société britannique affiliée DTTL. Deloitte SA est une société d’audit agréée et surveillée par l’Autorité fédérale de surveillance en matière de révision (ASR) et par l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA).

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