Vaccination contre le COVID-19 : la moitié des employés souhaiteraient être soutenus par leur employeur

La moitié des employés en Suisse désireraient être soutenus par leur employeur dans le cadre de la campagne de vaccination qui a débuté. Sur les quelque 1500 personnes interrogées, près d’une sur trois souhaiterait une recommandation de vaccination, et près d’une sur quatre une promotion active plus poussée, avec des mesures d’incitation telles qu’une prime ou des ajustements des procédures opérationnelles afin de faciliter la vaccination. Les entreprises ont un intérêt vital à pouvoir revenir le plus rapidement possible à la « normalité ».

De nombreuses personnes en Suisse attendent depuis longtemps une vaccination contre le COVID-19. D’autres émettent des réserves et préféreraient être vaccinés plus tard ou pas du tout. La Confédération et les cantons ont entre-temps développé leurs stratégies de vaccination et veulent désormais les mettre en œuvre le plus rapidement possible. Des employés de divers secteurs œuvrant dans des domaines d’importance systémique, tels que la santé, ont eu la possibilité de se faire vacciner plus tôt.

Dans le cadre d’une vaste étude sur la gestion de la pandémie de coronavirus, la société de conseil Deloitte a demandé à environ 1500 employés en Suisse ce qu’ils attendaient de leur employeur en matière de gestion de la vaccination contre le COVID-19. Il en est ressorti des avis divisés : la moitié considère la vaccination comme une affaire privée et s’attend à ce que l’employeur ne s’y immisce pas. L’autre moitié aimerait que l’entreprise pour laquelle elle travaille fasse preuve d’un engagement actif en faveur de la santé de ses collaborateurs.

Parmi ceux qui préconisent un rôle actif de l’employeur, 59% souhaiteraient que ce dernier recommande la vaccination aux collaborateurs. 47% souhaiteraient une promotion active plus poussée en faveur de la vaccination avec des mesures d’incitation, des primes, ou même éventuellement l’organisation de rendez-vous de vaccination par l’entreprise. 16% s’attendent même à ce qu’une vaccination soit requise pour certaines activités professionnelles.

L’enquête ne montre guère de divergences entre les différentes régions du pays ou tranches d’âge. Les estimations varient toutefois entre les PME et les grandes entreprises : les collaborateurs des grandes entreprises se montrent plus ouverts à l’égard d’une influence prononcée de leur employeur sur le processus de vaccination.

Les entreprises ont à nouveau besoin de normalité

De nombreuses entreprises ont un intérêt éminent à ce que leur personnel puisse à nouveau se réunir physiquement afin de développer de nouvelles idées, cultiver l’esprit d’équipe et faire avancer des projets en étroite collaboration. Le contact client a également souffert durant la crise du coronavirus, ce qui pourrait avoir un impact global négatif sur les perspectives des entreprises. « C’est pourquoi il est essentiel que les entreprises puissent revenir à la normale le plus rapidement possible – sachant que la situation ne sera plus la même que celle d’avant la pandémie, même une fois que la crise du coronavirus sera surmontée » déclare Nico Kleyn, responsable du département Santé chez Deloitte Suisse. « Les entreprises doivent donc réfléchir aux mesures opérationnelles qu’elles souhaitent prendre – dans le cadre de ce qui est légalement possible actuellement – pour faire avancer la normalisation et soutenir les collaborateurs. »