Exploiter le potentiel

L’analyse des données pour estimer la juste valeur

Les autorités de réglementation américaines, comme leurs homologues du monde entier, ciblent les entreprises qui feraient des erreurs dans leurs rapports financiers et des estimations à la juste valeur peu plausibles. Les entreprises internationales sont particulièrement exposées à une supervision inadéquate du processus d’évaluation, notamment celles qui doivent effectuer des estimations dans différents pays et unités opérationnelles.

Confrontées à une surveillance plus stricte, certaines entreprises innovantes se tournent vers l’analyse de données pour améliorer la transparence, la cohérence interne et l’efficacité des activités d’évaluation et des rapports financiers. Ces entreprises pionnières ont conscience de la valeur d’une culture d’entreprise fondée sur l’éthique et la transparence. Elles suivent de près l’évolution des obligations de conformité et des attentes des autorités de réglementation. Elles réalisent également des investissements stratégiques, par exemple dans l’analyse des données, afin de s’adapter aux priorités et aux mesures prises par les instances de réglementation.

Les dirigeants et les administrateurs peuvent appliquer les informations et les connaissances acquises grâce à l’analyse afin de mieux respecter la réglementation. L’analyse peut également permettre de renforcer le rôle important des relations avec les investisseurs, et la manière dont elles influencent l’image de l’entreprise sur son marché, protégeant et améliorant ainsi la valeur de l’entreprise.

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Contrôle des autorités

Le fait que la SEC utilise ces outils pourrait justifier d’investir davantage dans l’analyse de données d’évaluation. En 2009, la Commission a commencé à utiliser une analyse des risques développée en interne pour identifier et évaluer les rendements financiers suspects dans ses investigations sur les hedge funds.

La SEC a redoublé d’efforts pour déceler les anomalies dans les rapports financiers et les autres formes de fraude, ce qui a abouti à une augmentation du nombre de sanctions. Les autorités de réglementation ont massivement recours à l’analyse pour évaluer le risque des émetteurs et déceler les irrégularités dans les rapports financiers qui peuvent s’apparenter à une fraude financière.

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La nécessité d’instaurer des règles et des procédures

La mesure de la juste valeur est importante et souvent difficile. Comme les autorités de réglementation, les réviseurs, les comités d’audit et les dirigeants d’entreprise ont pu s'en rendre compte, l’évaluation comporte également un risque d’erreur, voire de fraude. Les évaluations ne sont ni un art ni une science, mais le résultat de l’addition de nombreuses variables dans une analyse qualitative et quantitative pour parvenir ensuite à des conclusions en appliquant le bon sens professionnel. Malheureusement, le fait de modifier les variables est parfois considéré comme un «jugement professionnel» par ceux qui sont enclins à le faire, probablement pour s’assurer d’obtenir des primes sur objectif, éviter une charge pour dépréciation ou brosser un portrait plus flatteur de la réalité aux investisseurs.

Dans certaines entreprises, des centaines de salariés et de nombreux spécialistes disséminés à travers la planète peuvent fournir des données pour les estimations de la juste valeur et d’autres évaluations d’intérêt public, pour la fiscalité sur les entreprises par exemple. Les estimations à la juste valeur représentent un volet essentiel des états financiers des entreprises cotées en bourse, et les dirigeants qui valident les rapports financiers peuvent être contraints d’assumer la responsabilité tant des erreurs non intentionnelles que des manipulations volontaires, ainsi que des incohérences dans les évaluations réalisées pour de nombreuses autres raisons.

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Les opportunités et les impératifs se multiplient

Comparée aux cent dernières années, la complexité des marchés financiers s’est accrue à la vitesse de la lumière au cours des quinze dernières années. Malgré les efforts déployés par la plupart des grandes entreprises pour augmenter les effectifs, moderniser les technologies et mobiliser d’autres ressources pour faire face à la complexité croissante du marché, certaines questions restent en suspens. Existe-t-il par exemple une infrastructure interne suffisamment fiable pour faire face à l’évolution des exigences ? La direction est-elle suffisamment tournée vers l’avenir ?

Les dirigeants et les administrateurs peuvent s’informer des avantages de l’analyse pour mieux gérer les risques et les opportunités en tenant compte de trois principaux facteurs :

1. Risque de conformité ;
2. Efficacité des processus internes ;
3. Qualité améliorée.

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De nouvelles opportunités se profilent à l’horizon

Les entreprises pourraient se retrouver confrontées à de nouveaux défis lorsqu’il s’agira d’actualiser les règles et les procédures concernant les évaluations à la juste valeur, qu’elles soient réalisées en interne ou par des spécialistes externes. Les entreprises doivent chercher à améliorer la façon dont elles traitent les volumes massifs et croissants de données qui concernent leurs activités et, par extension, leur approche de l’évaluation à la juste valeur. Les processus de collecte de données et de normalisation sont constamment améliorés. De nombreuses entreprises peuvent juger bon de renforcer leur contrôle sur le caractère raisonnable et la pertinence des hypothèses qui sous-tendent les analyses internes ou externes des évaluations.

Le développement actuel des technologies et des processus devrait donner lieu à un renforcement de la conformité et une amélioration de l’efficacité. L’intelligence artificielle, l’apprentissage automatique et l’analyse prédictive devraient s’imposer à court terme. Certains aspects du travail d’évaluation pourraient être automatisés, ce qui permettrait aux professionnels de consacrer moins de temps à des calculs complexes et davantage à défendre la validité des hypothèses établies, à interpréter les résultats et à trouver des moyens de créer de la valeur pour les actionnaires.

Indépendamment de ce que l’avenir nous réserve, les entreprises peuvent s’attendre à un contrôle continu des analyses des évaluations et de leurs hypothèses et contributions sous-jacentes. Les évaluations peuvent être manipulées et biaisées par la direction, sans toutefois remettre en cause leur impact sur les rapports financiers et la fiabilité des états financiers destinés aux investisseurs.

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