Communiqués de presse

La baisse des coûts de financement pourrait permettre d’économiser jusqu’à près de 50 000 milliards d’euros dans la course à la transition écologique

Paris la Défense, le 7 décembre 2023

Accès rapide

Selon Deloitte, la transition vers un modèle plus durable nécessite des investissements importants estimés entre 5000 milliards et 7000 milliards d’euros tous les ans jusqu’en 2050, bien loin des 2000 milliards d’euros investis chaque année actuellement. Mais grâce à des financements structurées, le coût de ces financements pourraient être réduits de 40%. C’est ce que révèle le « Financing the green energy transition : A US$50-trillion catch » un rapport dévoilé ce jour par le cabinet Deloitte.

De nouveaux instruments de financement adaptés aux spécificités des projets

Pour atteindre la neutralité carbone au niveau mondial d’ici 2050, il est indispensable que les financements soient mieux structurés. C’est pourquoi les gouvernements, les investisseurs et les différentes institutions financières doivent travailler ensemble pour développer de nouveaux mécanismes et instruments de financement susceptibles de réduire les risques associés aux projets verts dans les économies en développement. Des mécanismes de financement mixte (blended finance) pourraient par exemple être envisagés. Il permettrait à la fois de réduire les risques des projets et de faciliter les flux de capitaux commerciaux vers les projets verts.

En tout état de cause, d’après les chiffres du rapport, une structuration optimisée et améliorée des investissements permettrait de réduire de 25% le coût global de la transition, soit près de 50 000 milliards d’euros, notamment au sein des pays en développement (40%) tout en les rendant plus attractifs pour les investisseurs privés.

Aujourd’hui, moins de la moitié des investissements verts sont réalisés dans les économies en développement principalement en raison des risques plus élevés relevés par les investisseurs et des contraintes budgétaires publiques plus strictes liés aux projets de transition énergétique. Pourtant, pour atteindre l'objectif Net zéro, près de trois quarts des investissements verts (70%) devront être réalisés au sein de ces économies en développement d'ici à 2030.

 

Des initiatives politiques et réglementaires indispensables

Alors que la COP28 vient de s’ouvrir, le rapport met en exergue la nécessité pour les pays de porter des initiatives politiques et réglementaires majeures pour renforcer les structures d’investissement internationales existantes. De nombreuses barrières politiques et de marchés entravent encore les actions portées par le secteur privé.

Plusieurs actions concrètes pourraient être mises en place par les décideurs publics comme l’adoption d’orientations plus claires et plus stratégiques. Ces dernières devront être soutenues par des cadres réglementaires transparents et efficaces afin d'atténuer les ambiguïtés juridiques et de créer de la visibilité pour les investisseurs et les préteurs.

Les gouvernements devraient d’ailleurs davantage se sensibiliser aux enjeux des technologies vertes et leur applicabilité aux secteurs à fortes émissions pour fixer des objectifs appropriés et des réglementations pertinentes. Ils doivent contribuer à l’essor de marchés durables pour permettre aux investisseurs d’évaluer et de financer les projets. L’exemple de l’hydrogène vert en est une illustration parfaite. Bien que soit un vecteur énergétique viable, il n'a pas encore de marché mondial ou local, ni de spécificités et de normes en matière de technologie et de livraison. Cette incertitude entraîne des risques liés à l'absorption, aux recettes, aux retards de construction et d'exploitation. Autant de raisons qui font qu'il est difficile pour les investisseurs et les préteurs de de débloquer des financements pour permettre à cette technologie de passer à l’échelle.

Mais ces efforts ne seront suivis de résultats que si la priorité est donnée concomitamment à la réduction, voire à l’arrêt des subventions aux combustibles fossiles et au comblement du différentiel qui existe toujours entre les coûts de l'énergie verte et ceux de l'énergie fossile.

La course pour atteindre les objectifs climatiques que nous nous sommes fixés est un défi redoutable. Un soutien politique décisif et coordonné, ainsi que le développement de mécanismes de financement mixte est indispensable pour relever le défi de la transition énergétique

Conclut Dr. Johannes Trüby, Associé chez Deloitte Economic Advisory.

 

La décarbonation de nos économies passe par les énergies renouvelables, l'électrification des usages finaux et l'hydrogène vert, des solutions à forte intensité capitalistique.

Précise Behrang Shirizadeh, Manager chez Deloitte Economic Advisory,

Par conséquent, débloquer une manne importante de financements à bas coût permettra l’essor d’une transition abordable.

À propos de Deloitte
Deloitte fait référence à un ou plusieurs cabinets membres de Deloitte Touche Tohmatsu Limited (DTTL), société de droit anglais (« private company limited by guarantee »), et à son réseau de cabinets membres constitués en entités indépendantes et juridiquement distinctes. DTTL (ou “Deloitte Global”) ne fournit pas de services à des clients. Pour en savoir plus sur notre réseau global de firmes membres : www.deloitte.com/about. En France, Deloitte SAS est le cabinet membre de Deloitte Touche Tohmatsu Limited, et les services professionnels sont rendus par ses filiales et ses affiliés.
© 2023 Deloitte SAS, Membre de Deloitte Touche Tohmatsu Limited