Etude
Women in the boardroom
A global perspective - 6th edition
Les femmes sont encore largement sous-représentées au sein des conseils d'administration à l'échelle mondiale, et la situation évolue toujours très lentement. La 6è édition de notre rapport « Women in the Boardroom » revient sur les initiatives menées dans plus de 60 pays pour augmenter le nombre de femmes au sein des conseils d'administration. Découvrez notre panorama mondial, ainsi que notre focus France !
Notre rapport met en évidence les progrès (pas toujours fulgurants) réalisés par plus de 60 pays dans le monde pour accroître la diversité au sein de leurs conseils d’administration, et notamment pour augmenter le nombre de femmes siégeant à ces conseils.
Un double mouvement est observé.
D’une part, dans des pays comme l'Allemagne, l'Afrique du Sud, la Finlande et la Malaisie, la proportion de femmes au sein des conseils augmente de plus de 6% depuis notre étude de 2016. Le chemin parcouru dans ces pays est significatif.
Inversement, les taux de femmes siégeant aux conseils d’administration sont extrêmement bas dans un certain nombre de pays. Le Qatar et l’Arabie saoudite ont les taux les plus bas (0,6% et 0,7% respectivement). Plus inquiétant peut-être, certains pays régressent, comme la Grèce, où le nombre de femmes siégeant au conseil est en baisse de 5,9% depuis deux ans. Au Luxembourg, le nombre de sièges au conseil détenus par des femmes a diminué de près de 3%.
Malgré une légère hausse de la moyenne mondiale (de 15% en 2016 à près de 17% aujourd'hui), seuls la Norvège, la France, la Suède, la Finlande, la Nouvelle-Zélande et la Belgique peuvent revendiquer des taux supérieurs à 30%.
Quelques chiffres clés issus de l’étude :
- Les femmes occupent 16,9% de sièges des conseils d’administration dans le monde, soit 1,9% de plus que dans la précédente édition de l’étude. En France, ce taux s’élève à 37,2%.
- Les femmes représentent seulement 4,4% des CEO à l’échelle mondiale, et 6,2% au sein des entreprises françaises.
- 40% : c’est la proportion de femmes que les entreprises françaises doivent obligatoirement compter dans leurs conseils d’administration (« loi Copé-Zimmermann »). Cette obligation s’applique aux sociétés cotées, aux sociétés qui depuis 3 ans, emploient un nombre moyen d’au moins 500 salariés permanents et présentent un montant net de CA ou un total de bilan d’au moins 50 millions d’euros et enfin aux organisations gouvernementales.
- En novembre 2017, l’égalité entre les femmes et les hommes a été déclarée grande cause nationale par le gouvernement français.
- L’égalité salariale obligatoire a été introduite en France en septembre 2018. Dans toutes les entreprises d’au moins 50 salariés, l’employeur doit désormais, chaque année, publier un « Index de l’égalité Femmes-Hommes », établi à partir de 5 indicateurs. L’un de ces indicateurs concerne les hauts salaires : au moins 4 femmes doivent figurer sur la liste des 10 plus hautes rémunérations de l’entreprise.
Sur le même sujet
Confiance & Gouvernance
Questionner les modèles de gouvernance actuels et appréhender ceux de demain
Dans les coulisses de la gouvernance
30 dirigeants se confient