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Point de vue

The Fourth Industrial Revolution is here

Are you ready?

Les entreprises et les organisations gouvernementales sont-elles prêtes pour la quatrième révolution industrielle – ou « Industrie 4.0 » ? C’est la question à laquelle notre étude, réalisée auprès de 1600 dirigeants du monde entier, dont 100 cadres exécutifs français, se propose de répondre. L’Industrie 4.0 offre aux entreprises des opportunités sans précédent, qui bénéficieront à leurs collaborateurs, leurs clients, leur organisation et plus largement à la société. Encore faut-il savoir se saisir de ces nouvelles opportunités et les exploiter pour créer de la valeur…

L’Industrie 4.0 est la quatrième d’une série de révolutions industrielles qui ont en commun d’avoir transformé, à un moment de notre histoire, nos économies, nos emplois et nos sociétés à travers l’introduction de technologies et de processus nouveaux. On parle de « révolutions » car ces changements affectent non seulement la manière dont nous travaillons, mais aussi dont nous vivons et dont nous échangeons avec les autres. Ce que nous commençons à expérimenter aujourd’hui avec la quatrième révolution industrielle, c’est la convergence du monde réel et du monde digital. Cette imbrication se concrétise de différentes manières, par l’intelligence artificielle, l’informatique cognitive ou encore l’Internet des Objets.

Ces bouleversements, s’ils sont compris, anticipés et maitrisés, constitueront de formidables opportunités. C’est pourquoi nous avons souhaité savoir dans quelle mesure les entreprises et les organisations gouvernementales étaient préparées aux enjeux de l’Industrie 4.0, à la fois en termes d’impact social, de stratégie, de gestion des talents et de technologie.

Impact social : comment les organisations appréhendent-elles leur impact sur la société dans un contexte d’Industrie 4.0 ?

Le constat est quasi unanime à l’échelle internationale : l’Industrie 4.0 conduira à davantage d’égalité et de stabilité sociale et économique (pour 87% des dirigeants mondiaux et 83% des cadres exécutifs français). Le monde de l’entreprise semble être mieux placé que d’autres acteurs pour conduire ces changements.

Pourtant, les dirigeants interrogés ne se montrent pas très convaincus du rôle que pourra jouer leur propre organisation dans la construction de cet environnement plus équitable. Moins de 25% d’entre eux ne pensent pas avoir d’influence déterminante sur les problématiques liées au développement durable, l’éducation et la mobilité sociale.

Les dirigeants français interrogés se montrent légèrement plus optimistes que les autres sur la capacité de leurs entreprises à devenir de véritables actrices du changement pour un marché économique plus juste (29% contre 24% des dirigeants mondiaux).

Ils sont en revanche moins convaincus que leurs homologues mondiaux de leur influence sur le monde des affaires : ils ne sont par exemple que 44% (contre 60% des dirigeants mondiaux) à penser être en mesure de proposer de meilleurs produits et services à leurs clients. Et ils sont seulement 22%, contre 36% dans le reste du monde, à penser pouvoir dégager de solides résultats financiers sur le long terme.  

2017 Global Impact Report

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Stratégie : comment la stratégie des entreprises va t-elle être impactée par les changements liés à l’Industrie 4.0 ?

Seuls 14% des dirigeants mondiaux sont convaincus de pouvoir faire face aux bouleversements provoqués par l’Industrie 4.0. Les Français font preuve d’un peu plus d’optimisme, avec 22% de réponses positives.

Malgré ce manque de confiance, les leviers d’action qui permettraient de créer de la valeur sur le long terme ne sont pas encore au cœur des préoccupations. Ainsi, les thématiques liées à la gestion des talents, du risque cyber ou des nouveaux acteurs arrivent en fin de liste des sujets les plus évoqués.

Selon les cadres exécutifs français les enjeux soulevés par l’Industrie 4.0 qui impacteront le plus les entreprises dans les 5 prochaines années seront : des clients plus puissants et technophiles (38%), la menace croissante d’une cyberattaque (33%), et une certaine confusion entre les industries (31%). Les dirigeants mondiaux sont quant à eux plus préoccupés par l’évolution de l’environnement réglementaire (41%) et par l’émergence de nouveaux business models (40%).

Talents : quel impact aura l’Industrie 4.0 sur nos manières de travailler ?

Sur ce sujet, les entreprises semblent être plus confiantes et mieux averties : 86% des répondants mondiaux déclarent mettre tout en œuvre pour préparer leurs salariés à l'Industrie 4.0. Les français ont une vision, par contraste, moins dynamique, avec une proportion qui tombe à 77% (parmi les plus faibles au monde).

Pourtant, malgré ces déclarations positives, 25% des répondants estiment que leurs collaborateurs ne possèdent pas les compétences requises par l’Industrie 4.0. Dans cette optique, 51% des cadres exécutifs français considèrent que la majorité de leurs collaborateurs devra être formée afin de s’adapter à ces nouvelles compétences et 49% devront recruter de nouveaux talents.

Technologies : les entreprises sont-elles prêtes à relever les challenges technologiques à venir et à en tirer tout le potentiel ?

Les cadres exécutifs français se montrent moins confiants que l’ensemble des dirigeants mondiaux en ce qui concerne les capacités de leurs organisations à relever certains défis technologiques de l’Industrie 4.0. Ils sont ainsi seulement 14% (contre 20% des dirigeants mondiaux) à estimer être hautement capables d’intégrer suffisamment de technologies avancées pour permettre une meilleure circulation des biens et services entre les réseaux d’approvisionnement.

De même, ils doutent de leur habilité à redéfinir les relations avec leurs clients (20% contre 29% des répondants mondiaux), à mobiliser un écosystème plus vaste et plus diversifié (25% contre 33% des dirigeants mondiaux), ainsi qu’à utiliser des technologies de pointe pour permettre à leurs salariés d'être plus efficaces (33% contre 47% au niveau mondial).
Les dirigeants français sont en revanche un peu plus confiants que l’ensemble de leurs homologues mondiaux en ce qui concerne l'utilisation des technologies de pointe pour stimuler la fabrication intelligente (20% contre 16% des dirigeants mondiaux), ainsi que le recours aux technologies avancées pour résoudre des problèmes organisationnels prioritaires (23% contre 20% des dirigeants mondiaux).