EMEA 360 Boardroom

Expertise

EMEA 360 Boardroom Survey

Sujets prioritaires des conseils d’administration

L’étude réalisée au printemps 2016 à partir de 271 interviews individuelles réparties sur 22 pays analyse le positionnement des administrateurs sur 6 grands thèmes : stratégie et risques, innovation, cyber sécurité, rémunération, succession et talents, performance et évaluation du conseil ainsi que sur leur vision des priorités des conseils.

Principaux constats de l'enquête :

  • Si la stratégie et les fusions acquisitions réunissaient la France et l’étranger en 2015 dans le duo de tête des priorités, les avis sont visiblement plus dispersés pour 2016, alors que de façon générale, les administrateurs semblent plus optimistes qu’en 2015. L’étude passe également en revue chacun des pays.
  • 88 % des interrogés considèrent que le risk management est bien intégré dans les prises de décisions stratégiques du conseil et que l’information qu’ils reçoivent est de bonne qualité, dans les temps et adaptée. Des différences toutefois apparaissent entre les pays et les industries. Cette information trouve son origine quasi essentiellement dans de la documentation produite par le management, même si les rapports d’audit externes sont cités par les répondants dans 66 % des cas comme une source possible d’information (contre 90 % pour les business plans et 81 % pour les présentations du management).
  • Si une grande majorité confirme que le risque de réputation relève du conseil d’administration, que les administrateurs ont un rôle d’exemplarité à cet égard, 70 % d’entre eux confirment que les protocoles de gestion des risques éthiques et le risque de réputation sont discutés en conseil, régulièrement dans 20 % des cas. Les protocoles sont généralement réactifs, basés sur les incidents, et intégrés à la culture de l’organisation pour seulement 36 % d’entre eux.

  • 38 % des administrateurs confirment clairement que la culture de l’entreprise favorise l’innovation, majoritairement en Belgique, Italie, Norvège, Afrique du Sud, Suisse et Turquie. Les réponses sont plus mesurées en Autriche, Grande Bretagne, France, Allemagne, Irlande et Roumanie avec une majorité d’«à peu près d’accord ». Celle-ci est perçue comme plurielle, touchant aussi bien les produits (63 %) que les process (48 %) ou plus profondément encore, les business models (49 %).
  • Seulement 48 % des administrateurs considèrent que le niveau de sensibilisation de leur conseil au risque de cyber sécurité est élevé, 20 % l’identifie comme faible. Là aussi, des différences apparaissent entre les pays et les secteurs d’activités. 46 % des groupes ont un plan en place, 14 % en développement et pour 17 % des cas, le sujet est traité dans un cadre plus large. 7 % ne considèrent pas cela comme une priorité, sans doute, du fait de l’activité de l’entreprise concernée.
  • Sur le sujet sensible de la rémunération de la direction, une très claire majorité la considère comme devant être liée à la performance de l’activité (86 %) et l’exécution du plan stratégique (55 %). L’avis des actionnaires arrive à la 3ème place des critères devant être pris en considération avec 38 %. Illustrant sans doute une évolution dans les prises de conscience, l’écart de rémunération entre la direction et les employés arrive au même niveau que le leadership, avec 33 % des citations. Les critères extra financiers et la perception du public sont également présents.
  • Enfin, 80 % des administrateurs confirment que le sujet de la succession au niveau du conseil est adressé. 7 % expriment sur ce sujet leur désaccord. Parmi les compétences clés, la connaissance de l’industrie et les capacités stratégiques arrivent en tête, les administrateurs interviewés ayant également bien en tête la nécessité de diversifier le recrutement au niveau du conseil. Les critères plébiscités sont alors l’expérience professionnelle, le genre et la dimension internationale.

De façon étonnante, un autre des enseignements de l’étude est que la structure de la gouvernance, moniste, à conseil d’administration, duale, à conseil de surveillance, ou en séparation PDG-directeur général, est sans incidence sur les réponses.