Frilosité grandissante des CFO suisses en ce début d’année

Communiqué de presse

Frilosité grandissante des CFO suisses en ce début d’année

Zurich, le 20 janvier 2015

Selon le 22ème sondage mené par Deloitte auprès de 129 CFO suisses, le nombre d'optimistes quant à la conjoncture économique a chuté ces 12 derniers mois, passant de 80 % à 41 %. L’appétit des CFO pour le risque a également régressé. Ces derniers ont été pris au dépourvu par l’abandon du taux plancher de l’euro par la BNS.

Les réglementations croissantes préoccupent les CFO suisses. La pénurie de collaborateurs qualifiés, qui pourrait être exacerbée par l'alourdissement de la réglementation du marché du travail, est également considérée comme un défi de taille pour l'année 2015. De même, la situation à l'étranger exerce une influence négative sur le moral des CFO. Les risques géopolitiques sont toujours considérés comme un risque pour les entreprises et les inquiétudes quant à un fléchissement de la demande extérieure se sont également renforcées. La vigueur du franc suisse compte elle aussi désormais parmi les principales préoccupations.

Seulement 41 % des CFO interrogés, contre 53 % au trimestre précédent, sont encore optimistes à propos des perspectives économiques de la Suisse. Le premier trimestre 2014 comptait encore 75 % d'optimistes.

Baisse de la propension au risque – avant même l’abandon du taux plancher de l’euro

« Il faut noter en particulier la baisse de la témérité : l'appétit des CFO pour le risque a régressé. Actuellement, 68 % d'entre eux ne souhaitent plus prendre de risques, ce qui correspond à 19 points de pourcentage de plus qu'il y a trois mois. L’abandon du cours minimum de 1,20 CHF par la BNS est un facteur d’incertitude supplémentaire auquel les CFO n’étaient pas préparés », déclare Michael Grampp, Chief Economist de Deloitte en Suisse.

Dans le présent sondage, la faiblesse de l’écart des attentes quant aux taux de change lorsque l’EUR/CHF dépassait tout juste 1,20 montre à quel point le relèvement était peu attendu. En décembre, période pendant laquelle le sondage a été mené, seuls trois sondés sur 129 misaient sur un taux de change inférieur à 1,20 dans 12 mois.

Deloitte CFO Survey - La morosité s’installe

Graphique 8: l’amplitude des prévisions de taux de change se réduit

Source : Deloitte CFO Survey Q4 2014, janvier 2015

  • Selon une question hypothétique incluse dans le sondage du troisième trimestre 2014, les CFO prévoyaient un cours EUR/CHF de 1,12 à la fin 2015, c’est-à-dire après l’abandon du taux plancher de l’euro.
  • Alors que 81 % des CFO considéraient un taux de change EUR/CHF de 1,20 comme ni favorable ni défavorable pour leur propre entreprise, dans une autre question ils estimaient qu’un cours du franc suisse plus fort serait préjudiciable. Un cours de 1,10 étaient vus par 67 % d’entre eux comme défavorable. La parité, quant à elle, apparaissait à 82 % des sondés comme un facteur négatif (et à 15 % d’entre eux comme un facteur très négatif).

Graphique: avantages et inconvénients de cours de change différents
Question : dans quelle mesure les cours de change suivants du franc suisse par rapport à l’euro représentent-ils un avantage ou un inconvénient pour votre entreprise?

Source : Deloitte CFO Survey Q3 2014, octobre 2014

43 % des CFO tablent sur une baisse des marges

Les prévisions relatives aux chiffres d’affaires et aux marges opérationnelles s’étaient détériorées avant même que le seuil inférieur ne soit relevé. Environ 40 % des CFO prévoient ainsi une baisse des marges. Pour la première fois depuis la fin 2012, une majorité des CFO interrogés s'attend également à une diminution des investissements. Michael Grampp précise : « La pression sur les marges augmentera encore après l’abandon du taux plancher. A peine les entreprises sont-elles sorties de la crise qu’elles doivent à nouveau faire face à une réévaluation du franc ».

A propos du Deloitte CFO Survey

Chaque trimestre, Deloitte réalise un sondage en Suisse auprès des directions financières. 129 CFO ont participé à ce 22ème sondage mené à la fin du quatrième trimestre 2014. Ces derniers représentent des entreprises cotées en bourse ainsi que des grandes entreprises privées des principaux secteurs et industries de l’économie suisse. Deloitte effectue des enquêtes similaires auprès des CFO dans plus de 30 autres pays.

Vous pourrez télécharger les résultats complets ici.

Deloitte en Suisse

Deloitte compte parmi les principales sociétés suisses fournissant des services professionnels dans les domaines de l’audit, de la fiscalité, du conseil et du corporate finance. Avec plus de 1’300 collaborateurs répartis dans les villes de Bâle, Berne, Genève, Lausanne, Lugano et Zurich (siège), Deloitte propose ses services à des entreprises et des institutions de toutes formes juridiques et de toutes tailles, et opérant dans tous les secteurs d’activité. Deloitte SA est une filiale de Deloitte LLP, qui est la société britannique affiliée de Deloitte Touche Tohmatsu Limited (DTTL). Les sociétés affiliées de DTTL sont représentées dans plus de 150 pays avec environ 210’000 collaborateurs.

Note aux rédacteurs

Dans le présent communiqué de presse la désignation Deloitte fait référence à Deloitte SA, une filiale de Deloitte LLP, qui est la société britannique affiliée de Deloitte Touche Tohmatsu Limited ('DTTL'). DTTL est une « UK private company limited by guarantee » (une société à responsabilité limitée de droit britannique), dont les sociétés affiliées constituent des entités juridiques indépendantes et séparées. Pour une description détaillée de la structure juridique de DTTL et de ses sociétés affiliées, veuillez consulter le site www.deloitte.com/ch/about.

Deloitte LLP et ses filiales font partie des leaders dans le domaine de l'audit, de la fiscalité, du conseil et des fusions-acquisitions avec plus de 12'600 collaborateurs de premier plan au Royaume-Uni et en Suisse. Reconnu comme employeur de choix grâce à ses programmes novateurs en matière de ressources humaines, Deloitte LLP recherche l'excellence pour ses clients et ses interlocuteurs.

Deloitte SA est reconnue comme société d'audit agréée par l'Autorité fédérale de surveillance en matière de révision (ASR) et par l'autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA).

L'information contenue dans le présent communiqué est correcte au moment de sa distribution à la presse.

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