Points de vue
Regrouper des tiers pour créer de la valeur
Mettre en place votre programme élargi de gestion des risques d’entreprise (EERM)
Pour de nombreuses entreprises, l’écosystème tiers global (l’entreprise élargie) s’est élargi et complexifié. C’est également devenu une source importante d’avantage stratégique. Mais gérer cette entreprise élargie est devenu de plus en plus difficile. Une solution: le programme élargi de gestion des risques d’entreprise, qui peut aider les entreprises à mieux anticiper et gérer les risques liés aux tiers dans l’ensemble des activités.
Mettre en place votre programme élargi de gestion des risques d’entreprise
Les événements perturbateurs compromettent la continuité des activités, ternissent la réputation de l'entreprise et débouchent sur des mesures exécutoires et des pénalités. Le risque posé par les tiers (ainsi que celui posé par les parties de l’écosystème élargi) a pu être considéré comme un risque isolé pour des secteurs spécifiques de l’entreprise. Certains articles de presse relayent des cas d’entreprises dont la réputation a été entachée non pas du fait de l’entreprise, mais d'un fournisseur tiers.
Apprendre à reconnaître, anticiper et gérer le risque de l’entreprise élargie peut permettre de réduire considérablement le risque. Cela peut aboutir à des améliorations qui peuvent favoriser la création de valeur.
Comment faire pour accélérer votre programme EERM? Comment l’EERM peut aider votre entreprise à améliorer ses résultats financiers, réduire le contrôle exercé par les autorités de réglementation et les parties prenantes, renforcer la marque et la réputation, et optimiser les marges et le contrôle des coûts? Lisez la suite pour savoir comment le risque influe sur les performances.
Pourquoi mettre en place ou accélérer votre programme EERM sans plus attendre?
De nombreux facteurs incitent les entreprises à mettre en place ou accélérer un programme. Les principaux sont toutefois la rentabilité, l’exposition au risque et le coût. Il y a urgence à se concentrer maintenant sur un EERM en raison de la hausse rapide du nombre de connexions à l’extérieur de votre entreprise et de vos partenaires commerciaux. Les tiers ont toujours été relégués à des fonctions subalternes ou considérés comme des risques échappant à votre contrôle. Leur rôle, à des fonctions clés de la stratégie et de la création de valeur, est de plus en plus important. A cette difficulté s’ajoute une empreinte organisationnelle globale croissante pour de nombreuses entreprises qui possèdent des succursales ou des représentants sur plusieurs continents.
Les tiers connaissent à leur tour les mêmes phénomènes. Cela signifie que votre entreprise peut dépendre de quatrièmes voire de cinquièmes parties. Le risque ne se limite plus aux tiers avec lesquels vous faites directement affaire. Il porte également sur les fournisseurs et les partenaires de vos tiers. Cela se traduit par un niveau de complexité globale qui dépasse souvent le cadre de réflexion concernant la gestion des risques.
Quel est l’avantage de renforcer l’EERM?
Amélioration des résultats financiers: les coentreprises, les alliances, les accords de franchise et les autres relations avec des tiers sont des investissements qui doivent être convenablement gérés pour optimiser le rendement. La façon dont la relation est définie, mise en œuvre et gérée dépend directement de sa rentabilité et de ses résultats financiers. L’EERM doit prévoir l’évaluation des risques d’entreprise et des risques opérationnels, avant et pendant la relation, concernant la structure, les objectifs et les priorités opérationnelles (dont les résultats attendus) de la relation.
Réduction du contrôle exercé par les autorités de réglementation et les parties prenantes: les problèmes rencontrés par les organisations partenaires, même aux confins de l’écosystème, peuvent se propager rapidement, entraînant des retards de livraison, des rappels de produit ou des retours négatifs des consommateurs. Le renforcement du contrôle et des obligations légales, dans les secteurs réglementés ou non, peut aboutir à des amendes ou d’autres sanctions. Les sociétés de services financiers sont une cible de choix pour les autorités de réglementation, mais elles ne sont pas les seules.
Lorsque les autorités examinent un événement perturbateur, elles s’intéressent aux modèles opérationnels et aux structures de gouvernance, dont la capacité d’avoir une bonne visibilité et un contrôle sur les tiers. Concernant les services financiers, dans de nombreux pays, les autorités de réglementation ont fixé des objectifs pour le rôle du conseil d’administration, la direction générale et l’audit interne. Le conseil d'administration devra savoir comment vous employez des tiers, connaître les personnes responsables des relations avec des tiers au niveau de l’entreprise et les types de mécanismes mis en place pour éliminer les risques.
Une gestion plus efficace de l’image de marque et de la réputation: de nouveaux cycles rapides, l’essor des réseaux sociaux et une allégeance accrue aux marques avec des valeurs fortes en matière d’éthique et de développement durable. Les cas échéant, ces tendances accentuent l'ampleur et la vitesse des retombées négatives pour les marques. Même si la cause peut avoir une autre origine, c’est l’entreprise qui en souffre, avec des effets à long terme sur son image de marque.
Hausse des marges et meilleur contrôle des coûts : outre la réduction de l’exposition aux risques, l’EERM peut être l'occasion de repenser les pratiques et de créer de la valeur et un avantage concurrentiel. Par exemple, la rationalisation et la consolidation des fournisseurs peuvent permettre d’améliorer les prix, la fiabilité, la qualité de service et d’autres synergies. Dans le cas des alliances entre entreprises, l’évaluation et la gestion des risques stratégiques et géopolitiques et des risques de réputation peuvent réduire l’exposition à des difficultés imprévues. Cela peut également vous permettre de gérer proactivement la stratégie de marché et de produit afin de limiter les pertes financières.
Autrement dit, ne considérez pas la gestion des risques comme un moyen de protéger la valeur mais aussi comme un moyen d’en créer. Tenez compte des avantages et des opportunités pour favoriser l’innovation et faciliter l’expansion sur de nouveaux marchés, voire d’ouvrir l'accès à des compétences et des aptitudes dont votre entreprise ne dispose pas en interne.
Comment y parvenir?
Vous pouvez améliorer votre EERM, mais reconnaissez qu’on est vite débordé lorsqu'on passe en revue la complexité de l’entreprise élargie, le risque et les conséquences, et les opportunités stratégiques. La priorité doit porter sur une mise en place volontaire et réfléchie.
Savez-vous vraiment avec qui vous faites affaire? Si ce n’est pas le cas, renseignez-vous. Ces relations d'affaires, et les risques qu'elles présentent, peuvent vous permettre d’y voir plus clair sur votre écosystème élargi. Le point de départ est d’élaborer une stratégie EERM mieux aboutie.
Suivez ces trois étapes pour commencer:
- Analyser votre écosystème et la situation d’ensemble: cernez les pratiques actuelles qui donnent de bons résultats pour les exploiter à l’avenir. Déterminez ensuite quelle sphère de l'entreprise pourrait être mûre pour un programme pilote pour présenter des succès rapides et l’assentiment des parties prenantes.
- Attribuer des responsabilités: chargez un cadre d'élaborer une structure et un programme de gouvernance qui lie l’EERM aux objectifs de l’entreprise. La responsabilisation au plus haut niveau de l’entreprise est nécessaire pour favoriser une bonne gestion des risques et améliorer les résultats. Cela passe également par une approche complète et proactive de l’entreprise élargie et de votre approche du risque.
- Comprendre votre position en matière de risque: définissez votre appétit pour le risque et comparez-le au risque que représentent les tiers pour votre entreprise. Pour améliorer la gestion, il suffit parfois de rationaliser les relations, de renforcer la transparence sur les tiers faisant partie de l’entreprise élargie et d'en réduire le nombre, au besoin.