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Etude

12e baromètre d'opinion des directeurs financiers  

CFO Survey France

Les événements économiques et politiques de ces derniers mois ont entrainé une perte de confiance des directeurs financiers. Cependant, malgré une incertitude générale, les perspectives pour le futur demeurent assez positives.

Où en sommes-nous en France ?

En Europe, seulement 22 % des CFO se disent optimistes vis-à-vis de la conjoncture actuelle, alors qu’ils étaient 38 % lors de la précédente édition du baromètre, il y a 6 mois. En France, le constat est sensiblement le même : - 26 points entre cette édition et la précédente. Une perte de confiance liée notamment à des incertitudes concernant l’environnement financier et économique extérieur. 

Logiquement, une majorité de CFO français se disent peu enclins à une éventuelle prise de risque, et 55 % ont mis en place un dispositif spécifique de risk management.

Cependant, les perspectives d’investissement et d’embauche sont positives dans les pays de la zone Euro : 53 % des directeurs financiers français sont disposés à investir et à augmenter leurs effectifs (contre 34 % des CFO européens).

Toutefois, ils anticipent une baisse de leur chiffre d’affaires plutôt qu’une baisse de leur marge opérationnelle. Il semblerait qu’ils aient l’intention de faire absorber une partie de leur coût de main d’œuvre, en augmentant leurs prix afin de protéger leurs marges. Cela révélerait des pressions inflationnistes sous-jacentes dans la zone Euro.

Quelles difficultés pour les CFO ?

Bien que les préoccupations liées aux risques géopolitiques et aux perspectives économiques occupent une place importante dans la réflexion des CFO, la plus grande menace perçue reste la pénurie de main-d’œuvre qualifiée. En effet, la plupart d’entre eux font état d'une pénurie de travailleurs possédant les connaissances techniques et l'expérience suffisantes : en France comme en Europe, 44 % d’entre eux estiment que les compétences techniques adéquates sont les plus difficiles à acquérir au sein de leur entreprise.

Pour y faire face, 16 % des entreprises d’entre elles font appel à l’externalisation des process et 12 % à la délocalisation. Une majorité des CFO européens développe fortement l’automatisation : 43 % d’entre eux déclarent que leur entreprise s’oriente de plus en plus vers cette stratégie.

Ils semblent également d’accord à 35 % pour proposer un environnement de travail plus attrayant et pour recruter plus de main d’œuvre à l’international (presque 20 % pour l’ensemble des CFO français et européens). Ils privilégient ces deux stratégies à un changement de rémunération.

Par ailleurs, en France seulement 37 % des CFO (et 33 % des CFO européens) déclarent que leur entreprise fait appel à des profils différents, tels que des travailleurs âgés ou des parents de retour de congés de longue durée. Avec une main d’œuvre qui semble diminuer et vieillir en Europe, ne pas considérer ces nouveaux types de travailleurs pourrait constituer une erreur de jugement stratégique sur du moyen terme. Pourtant, selon les dernières tendances Capital Humain publiées par Deloitte, seulement une minorité d’entreprises ont mis en place des politiques de gestion pour ces profils.

Les CFO et la technologie

L’utilisation des technologies numériques reste faible à modérée dans la plupart des entreprises françaises à ce jour. Cependant, la digitalisation des processus d’entreprises est un enjeu majeur. 

Si les premiers processus dématérialisés ont souvent servi des enjeux de productivité, la digitalisation est aujourd’hui aussi devenue un enjeu d’attractivité et de perspectives d’innovation. La difficulté à justifier ces projets de digitalisation réside notamment dans la capacité à identifier et chiffrer leurs coûts. Néanmoins, pour les directeurs financiers, l’intérêt est évident : la digitalisation fluidifie les processus et assure une intégration « bout en bout » entre la finance et les autres métiers. Elle permet un meilleur suivi, une meilleure qualité des flux financiers, et évite les erreurs.

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L’utilisation des technologies est :

  • Modérée dans l’amélioration des processus
  • Faible à modérée dans l’implication et le développement des talents
  • Faible à très faible pour la création de nouveaux business models

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CFO Survey France