Communiqués de presse

Etude Deloitte Négociations Annuelles Obligatoires 2023

Dans ce contexte d’inflation inédit, les entreprises relèvent à nouveau leurs budgets d’augmentation et plébiscitent une diversité de dispositifs en faveur du pouvoir d’achat

Paris La Défense, le 2 mars 2023

Dans la continuité de son étude annuelle sur les rémunérations publiée le 30 août 2022, Deloitte apporte un éclairage sur les prévisions de bugdets d’augmentation annuelle pour 2023 dans le cadre des Négociations Annuelles Obligatoires (NAO). Trois enquêtes complémentaires ont été réalisées fin octobre, fin décembre 2022 et février 2023 avec un panel de plus de 160 entreprises toutes tailles et tous secteurs confondus.

Accès rapide

Sur fond d’inflation couplée à une forte pression sociale et des tensions énergétiques, les entreprises privilégient toujours l’ensemble des dispositifs en leur possession et confirment leur tendance à revoir à la hausse les budgets d’augmentation pour l’année 2023.

  • Des budgets globaux médians en hausse constantes depuis cet été pour atteindre +4,0 % hors promotion et ancienneté toutes catégories confondues (+0,5 point depuis octobre 2022)
  • Des budgets favorisant les plus bas salaires, avec des budgets médians en plus forte hausse et plus élevés pour la catégorie non cadres : +4,8 % hors promotion et ancienneté (+0,8 point depuis octobre 2022)
  • Un recours significatif à des augmentations mixtes (individuelles et générales) pour toutes les catégories professionnelles ;
  • Un resserrement des budgets médians d’augmentation entre secteurs d’activité laissant place à de plus grandes dispersions intra-secteurs ;
  • La nouvelle prime de partage de valeur (PPV) est plébiscitée par 45 % des entreprises avec des montants médians en hausse respectivement de 1 000 € pour les OETAM (+125 € depuis octobre 2022) et 840 € pour les Cadres (+340 € depuis octobre 2022).

 

Bien qu’en deça de l’inflation, les budgets d’augmentation pour 2023 ont été revus à la hausse régulièrement depuis cet été pour atteindre des niveaux historiques. 

De nombreuses entreprises ont révisé leurs budgets à la hausse depuis octobre 2022, pour 5 principaux motifs :

  • L’évolution de l’inflation pour 93 % des entreprises.
  • L’évolution des prix des denrées alimentaires pour 65 % des entreprises.
  • Les tensions sur le marché du travail pour 63 % des entreprises.
  • L’évolution des prix de l’énergie pour 61 % des entreprises.
  • Les revenidcations syndicales pour 55 % des entreprises.

Sur fond d’inflation persistante, de tensions sur les matières premières, alimentaires et énergétiques, les budgets d’augmentation prévisionnels 2023 ont été relevés depuis cet été pour atteindre +4,8 % les OETAM et +4 % pour les cadres (contre 4 % pour les OETAM et +3,9 % pour les cadres en octobre 2022). 

Les augmentations mixtes, générales et individuelles, sont plébiscitées toutes catégories socio professionnelles confondues pour plus de 9 sociétés sur 10. 

Ces budgets, viennent en complément des augmentations réellement observées sur 2022, soit +2,5 % toutes catégories socio professionnelles confondues. 

En cumulant les augmentations réelles de 2022 et les budgets envisagés, les augmentations médianes se porteraient respectivement à 7 % pour les non cadres et 6,5 % pour les cadres sur 2 ans, ce qui permet de se rapprocher du niveau d’inflation.

 

Un resserrement des budgets d’augmentation entre les secteurs d’activité tout en laissant apparaître des dispersions relativement marquées intra secteur. 

Les secteurs de l’Energie & Utilities, l’Industrie, la Grande Consommation et de l’Industrie de la santé affichent des budgets prévisionnels médians d’augmentation (hors promotion et ancienneté) de plus de 4,4 % alors que le secteur public et les sociétés à but non lucratif envisagent des budgets médian de 2,1 % (hors promotion et ancienneté). 

Bien qu’un resserrement soit observé tous secteurs confondus, des dispersions intra secteur sont constatées avec un écart de 3,5 points entre le niveau minimum et le niveau maximum des budgets prévisionnels médians d’augmentation. 

 

Les entreprises diversifient leurs actions en faveur du pouvoir d’achat  

Dans le contexte inflationiste actuel, les entreprises mobilisent d’autres leviers d’action en faveur du pouvoir d’achat de leurs collaborateurs. 45 % des entreprises proposent un forfait mobilités durables et 42 % ont instauré une prime de transport (distincte de la prise en charge des abonnements aux transports en commun). 62 % des entreprises proposent des titres restaurant à leurs collaborateurs pour une valeur faciale médiane de 9 €, prises en charge par l’employeur jusqu’à 60 %.
Le télétravail est devenu une mesure incontournable avec une mise en place dans l’ensemble des entreprises interrogées, mais avec des modalités d’accompagnement très hétérogènes. Ainsi, seule une entreprise sur deux propose une indemnité liée aux surcoûts engendrés par le télétravail. 

 

La Prime de Partage de Valeur (PPV) plébiscitée 

Alors qu’un peu moins d’un tiers des entreprises (29 %) avaient eu recours à la prime PEPA l’an passé avec une montant médian octroyé de 300 €, près de la moitié des entreprises interrogées intègrent le versement de la PPV dans leur NAO, avec des montants médians en hausse, respectivement de 1 000 € pour les OETAM (+125 € depuis octobre 2022) et 840 € pour les Cadres (+340 € depuis octobre 2022).

Dans la continuité des solutions proposées par les entreprises en 2022, les entreprises privilégient la prise en considération d’un patchwork de dispositifs dans le cadre des NAO 2023 tout en ayant relevé de près de 0,5 point leurs budgets d’augmentation depuis le dernier trimestre 2022. Cumulés aux augmentations réelles servies en 2022, nous anticipons que les augmentations budgétées permettent d’atteindre en deux années des niveaux proches de l’inflation observée. Retrouvez-nous au cours de notre webinar tendances rémunération et avantages sociaux le jeudi 30 mars à 9h afin de décrypter les résultats détaillés de nos dernières études.

Franck Chéron, Associé Capital Humain

Méthodologie
L’étude flash sur les budgets d’augmenation 2023 repose sur un panel de plus de 160 entreprises interrogées sur les mois d’octobre 2022, décembre 2022 et février 2023, au sein des principaux secteurs d’activité (distribution, grande consommation, banques, assurances, industrie de la santé, industrie de transformation, énergie et utilities, télécom et médias, etc.).

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