Etude
Baromètre des acteurs financiers publics 2021
La France traverse depuis un an une crise sans précédent qui a marqué les acteurs financiers publics dans leurs missions et leurs modes de travail.
Les évolutions des environnements de travail, le recours croissant au numérique et le redéploiement sur des chantiers plus opérationnels ont marqué cette période de crise. À l’heure de la fin du « quoi qu’il en coûte » et alors que la crise du COVID-19 s’estompe, les contours d’une sortie de crise se dessinent et de nouveaux enjeux tendent à apparaitre, notamment sur la question de la gestion des carrières. Des préoccupations plus anciennes, liées à la transformation numérique, conservent également toute leur actualité.
Principaux enseignements du baromètre :
La fonction financière publique a démontré une très forte capacité d’adaptation et a su se réorienter sur son cœur de métier technique dans l’appui à l’exécution des décisions
- La crise a réorienté les fonctions finance vers des actions portant davantage sur les dimensions d’exécution que sur leur capacité de prévision et d’élaboration, mettant à l’honneur leurs compétences techniques solides.
- Ceci s’explique par l’ampleur des efforts financiers consentis par l’Etat dans le contexte du COVID-19 et la nécessité de piloter et d’orienter les dépenses au plus proche des besoins du terrain.
- Les fonctions finance ont su répondre aux attentes placées en elles par les autres métiers en endossant le rôle d’acteurs de confiance dans l’exécution des décisions.
En cette période de crise, la fonction finance a également bénéficié d’une image renforcée et d’un satisfecit sur la qualité du service rendue
L’image de la fonction finance et sa qualité de service poursuivent leur amélioration dans le contexte de la crise COVID.
- Elle dégage une bonne image pour 82% des acteurs des autres fonctions, en net progrès de 6 pts par rapport à l’année précédente et de plus de 20 pts par rapport à 2018.•La qualité du service est jugée de
- La qualité du service est jugée de plus en plus satisfaisante depuis 2018 : ce chiffre passe de 62% en 2018 à 71% en 2021.
La principale zone de difficulté demeure l’organisation du travail, illustrant la complexité à construire des modes de travail efficaces et optimisés face aux contraintes de la crise.
La transformation numérique : un enjeu de plus en plus accepté par les acteurs mais dont l’ambition demeure limitée
- L’enjeu de transformation numérique se détache des autres sujets de préoccupation avec une progression de 5 pts qui s’explique par les contraintes sanitaires pesant sur les modes de travail poussant au développement d’outils numériques.
- Les acteurs de la fonction finance jugent à une écrasante majorité que le recours au numérique est satisfaisant au sein de leur structure. Les besoins actuels sur le périmètre socle de la fonction finance semblent couverts par les outils numériques à disposition.
- Néanmoins, les acteurs de la fonction finance aussi bien que les autres fonctions interrogées perçoivent que la crise COVID a considérablement augmenté les attentes autour de la transformation numérique.
Deux enjeux principaux ressortent :
- En priorité, les acteurs financiers publics entendent résoudre les dernières difficultés encore rencontrées sur leurs processus et applicatifs cœur de métier (dématérialisation des facteurs, interfaçages, API), des insuffisances ayant été révélées à l’aune de la crise.
- En second lieu, il s’agira de se tourner vers des solutions technologiques plus novatrices (IA, data visualisation, …) capables d’accompagner le développement des activités financières nécessitant une meilleure maîtrise de la donnée (analyses financières, analyse de coûts, gestion pluriannuelle).
L’enquête souligne ainsi tout à la fois l’acculturation des acteurs financiers publics au numérique qui est à présent bien ancré dans les pratiques et le potentiel de son développement qui reste fort.
Sur le même sujet
Les directeurs financiers publics face à la crise
À quels enjeux ont-ils été confrontés ? Quels sont leurs retours d'expérience ?