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Etude

Baromètre des acteurs financiers publics 2020

Programme Action Publique 2022, modernisation de la gestion budgétaire et comptable, équilibre des finances publiques, transformation numérique, politique de l’emplois, etc. Les acteurs financiers publics sont au cœur de ces changements et de la modernisation de l’administration. Surtout, ils ont dû faire face cette année à une crise sanitaire sans précédent qui a bouleversé pendant quelques semaines leurs modes de fonctionnement traditionnels. Comment se sont-ils adaptés ? À quelles difficultés ont-ils été confrontés ? Quelles leçons tirer de cette expérience hors du commun ?

Principaux enseignements du baromètre :

La fonction financière publique a démontré une très forte capacité d’adaptation et de résilience face à la crise du Covid-19
  • Globalement, la fonction finance a démontré sa capacité à traverser la crise. Elle a su faire preuve d’adaptation et s’appuyer sur l’engagement et la mobilisation des collaborateurs pour poursuivre son activité sur un rythme proche du nominal. 
  • Pendant cette période, la priorité a été d’assurer la continuité de service et le paiement des fournisseurs ainsi que de procéder aux arbitrages budgétaires. En comparant avec les priorités des acteurs financiers en temps « normal », la gestion des risques est devenue critique et a très largement grimpé dans l’échelle des priorités. Traitée dans l’urgence pendant la période de confinement, la gestion de crise a vocation à se structurer davantage à l’avenir.
  • Pour autant, la fonction finance a dû faire face à certaines difficultés, en tête desquelles la réorganisation du travail. Elle a pu s’appuyer sur des outils digitaux existants et des modes de fonctionnement distanciels en partie éprouvés pour maintenir les relations en interne, avec l’écosystème et rendre possible les arbitrages. Les capacités informatiques combinées à la flexibilité et à la responsabilité collective des collaborateurs ont permis à la fonction finance d’être au rendez-vous malgré les aléas liés à la distance ou les besoins de modernisation de certains applicatifs.

 

En cette période de crise, la fonction finance a également bénéficié d’une image renforcée et d’un satisfecit sur la qualité du service rendue
  • La fonction finance a connu une nette amélioration de son image et de sa qualité de service en réaction à la crise du Covid-19. En effet, elle continue à se renforcer sur ces deux aspects :
  • elle dégage une bonne image pour 76 % des acteurs des autres fonctions, en net progrès de 8 points par rapport à l’année précédente;
  • la qualité du service est jugée de plus en plus satisfaisante depuis 2018, avec une forte progression d’acteurs métier très satisfaits (14 % en 2020 au regard de 5 % en 2018).
  • La fonction a donc tiré profit de sa bonne performance pendant la crise et a mis en place de nombreuses actions au cours de l’année pour améliorer son image et renforcer son attractivité.

 

Les enseignements à tirer pour construire la fonction finance du « monde d’après »
  • Par rapport à 2019 qui correspond à un contexte nominal de travail, l’efficience de la fonction, la transformation numérique et le positionnement de la fonction conservent la tête du classement des préoccupations des acteurs financiers. 
  • Ces trois préoccupations sont cohérentes avec les difficultés rencontrées pendant la crise du Covid-19, à savoir l’organisation du travail et les limites observées concernant la maturité des fonctions sur la digitalisation des pratiques. Le moment est donc propice à l’accélération de la digitalisation des processus (dématérialisation, RPA, analytics, etc.) et également de capitaliser et de pérenniser sur les modifications des usages en matière de numérique survenus durant cette période de crise. 
  • Simplification, digitalisation, efficience, capitalisation sur les usages numériques sont donc les maîtres mots qui doivent guider la modernisation des fonctions financières publiques post-Covid.
  • Si la vision du métier est alignée avec celles des acteurs financiers sur le trio de tête, leur préoccupation reste néanmoins plus marquée en sortie de crise sur la politique d’emploi et l’attractivité des talents au sein de la fonction finance.

 

La politique RH comme vecteur d’attractivité
  • Les compétences actuelles ne sont toujours pas complètement adaptées aux profils recherchés à moyen/long terme. La polyvalence des collaborateurs est particulièrement souhaitée et s’est fait ressentir pendant cette période de crise.
  • Les leviers d’attractivité sont toujours liés à la politique RH : le développement des compétences, la rémunération et l’amélioration de l’image de la fonction figurent encore en tête. Le besoin d’inclusion dans les parcours de carrière apparaît en forte augmentation par rapport à l’année précédente.
  • Enfin, la crise sanitaire a également permis de prendre conscience de l’importance du levier relatif à la rénovation de l’environnement du travail qui connaît une augmentation significative de 11 points par rapport à l’année précédente.

Baromètre des acteurs financiers publics 2020