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Etude

Open Insuring : s'allier pour rester concurrentiel 

3 stratégies à adopter

Amorcé par l’industrie bancaire (Open Banking) et accéléré par l’obligation de l’ouverture des données de paiement (réglementation DSP2), l’Open Insuring est en cours d’adoption par le secteur assurantiel. Comment les assureurs traditionnels doivent-ils se positionner pour profiter des opportunités qu’elle offre ?

Dans un avenir proche, en tant qu’institutions ouvertes, les assureurs devront proposer des solutions et outils digitaux, mais aussi partager leurs informations avec un écosystème de partenaires, dont leurs nouveaux concurrents (Fintechs, Insurtechs, etc.). Charge donc à eux de se questionner sur leur place au sein de ce nouvel environnement. Pour cela ils devront :

  • Tirer profit de leurs forces : la confiance des clients, l’image de marque, la sécurité, le réseau de distribution et de clients.
  • Développer leur écosystème de partenaires pour répondre à des enjeux clients et/ou internes.

Nous avons identifié trois stratégies envisageables pour faire face à l’Open Insuring :

Se positionner comme un producteur
L’assureur abandonne le contrôle de l'interface client et utilise des plateformes tierces et concurrentes pour mettre en avant ses produits.

Valeur ajoutée client : les produits d’assurance sont proposés au fil des moments de vie des clients pour un parcours utilisateur sans couture. Il s’agit de proposer le bon produit d’assurance au bon moment. Le client n’a plus besoin de consulter l’interface de l’assureur pour souscrire à ses produits. Il peut directement le faire lors de ses achats sur les sites marchands.


Devenir un fournisseur de services et solutions
Dans cette hypothèse, l’assureur ne fournit plus ni l’interface utilisateur, ni les produits assurantiels : il devient un fournisseur de produits et de services middle et back office. Dès lors, il tire ses revenus de la fourniture de services d’infrastructures assurantielles (évaluation du risque, gestion des sinistres, etc.) et de fonctions telles que les contrôles KYC (identification et connaissance de la clientèle) et LCB-FT (lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme), entre autres.

Valeur ajoutée client : les entreprises du marché feront appel aux produits et aux services middle et back office proposés par l’assureur pour externaliser des maillons de leurs processus internes et gagner en excellence opérationnelle.


Rester l’interface principale du client
En adoptant cette stratégie, l’assureur conserve l'interface client et reste le principal point d’interaction avec les clients. Il met à leur disposition des produits, assurantiels ou non, construits par lui-même ou par un réseau de partenaires (assureurs concurrents, nouveaux acteurs, etc.). Il tire alors ses revenus des frais provenant des tiers passant par l’interface. Il peut également chercher à monétiser les données des clients, soumis à l’approbation réglementaire.

Valeur ajoutée client : les clients bénéficient d’une large gamme de produits et de services assurantiels ou non. Lors de la souscription à un produit assurantiel, ils pourront par la même occasion souscrire à des produits adjacents fournis par l’assureur ou des tiers.

Open Insuring : s'allier pour rester concurrentiel

3 stratégies à adopter