Points de vue

Portrait d’un ancien: Deborah Starkman

chef des finances de GMP Capital Inc.

Deborah Starkman est heureuse d’avoir trouvé un lieu de travail où elle peut être elle-même. « J’ai une forte personnalité », nous dit-elle en riant.

Elle est aujourd’hui chef des finances de GMP Capital Inc., l’un des courtiers de placements indépendants les plus réputés au Canada, un rôle qui lui convient tout à fait selon elle. « Il ne faut pas se contenter de faire tapisserie dans cette industrie », nous dit-elle. Toutefois, elle n’était pas connue pour ses manières affables à ses débuts de carrière comme comptable.

La carrière de Mme Starkman a débuté chez Arthur Andersen, un cabinet qui a été intégré à Deloitte en 2002. Au commencement de sa carrière en comptabilité, avant l’ère numérique, son travail exigeait encore la prise d’inventaire manuelle. « Après avoir trébuché dans un tas de boîtes pendant un certain temps pour compter des trucs, j’ai décidé de tenter ma chance dans les services financiers, raconte-t-elle. Je me suis dit que comptabiliser des certificats et des obligations au porteur serait plus facile et plus sécuritaire. »

Le monde de la finance impliquait peut-être un risque de chutes moins élevé, mais il n’en était pas moins exigeant. Elle se souvient des journées de 12 heures passées près de la photocopieuse et à faire de la paperasserie jusqu’à minuit. « C’était difficile parfois, mais cela m’a donné une excellente formation, explique-t-elle. Ce travail a contribué à forger les principes d’éthique que je mets en pratique aujourd’hui. J’ai aussi appris qu’aucune tâche n’est trop insignifiante et que tous les rôles offrent une possibilité de perfectionner ses connaissances et ses compétences. »

Le passage de Mme Starkman dans le groupe d’audit des Services financiers lui a aussi apporté des avantages. Elle se souvient, par exemple, d’une affectation à San Francisco à l’apogée de l’ère des sociétés point.com qui a été très stimulante et riche en leçons. Et les voyages continuent de faire partie de son rôle actuel, surtout maintenant que GMP a pris de l’expansion à Londres, New York, Houston, Sydney et Perth.

Elle fait remarquer à quel point le monde des affaires a changé depuis ses débuts. « Les technologies ont rendu les choses à la fois plus faciles et plus difficiles, explique-t-elle. Le travail est plus facile à exécuter, mais les critères sont plus élevés maintenant; on a l’impression d’être toujours en disponibilité. Il est parfois difficile de décrocher. »

Mentors et modèles d’intégrité

Pendant sa jeunesse, Mme Starkman n’aurait jamais imaginé qu’elle deviendrait cadre sur Bay Street. « Je voulais être avocate comme mon père, dit-elle, mais il m’en a dissuadée, ce n’est pas comme ce qu’on voit à la télé. » Elle a plutôt décidé de suivre les traces de son frère aîné et de faire l’essai de la comptabilité. Il lui avait conseillé d’entrer au cabinet Arthur Andersen.

Elle a trouvé un mentor en la personne de Cathy Bateman, aujourd’hui associée principale de Deloitte Audit et ancienne vice-présidente du Conseil. « Cathy est un modèle d’intégrité, s’exclame-t-elle. Je ne saurais exagérer ses qualités. Elle maîtrisait toujours la situation. J’ai appris énormément de choses sous sa tutelle. »

Durant le temps passé chez Arthur Andersen, Mme Starkman a noué des relations qu’elle conserve encore aujourd’hui, des décennies plus tard. Lorsqu’elle a été promue au poste de chef des finances de GMP Capital en 2012, Cathy Bateman a organisé une fête en son honneur. « Elle était tellement fière de moi, et beaucoup de gens d’Andersen sont aussi venus malgré les années écoulées. C’était à la fois très flatteur et une belle leçon d’humilité. »

Deborah Starkman est très reconnaissante du mentorat qu’elle a reçu de la part de gens comme Cathy Bateman et Richard Nunn, associé à la pratique du secteur des Services financiers de Deloitte. Elle souhaite maintenant en faire de même et offrir du mentorat à de nouveaux venus dans l’industrie. « Je suis toujours disposée à offrir du soutien à de jeunes cerveaux brillants qui débutent dans l’industrie », explique-t-elle. Consciente du fait que les dirigeants d’entreprise sont toujours en majorité des hommes, elle constate de plus en plus de possibilités pour les femmes à qui elle conseille de demeurer fidèles à elles-mêmes en milieu de travail et de s’entraider.

Elle reconnaît que certaines femmes doivent surmonter des difficultés additionnelles au travail, mais ça n’a jamais été le cas pour elle à GMP. Elle insiste sur l’importance de trouver un lieu de travail positif et compatible pour connaître le succès. « Ma personnalité est tout à fait adaptée à GMP. Je peux être moi-même au travail. »

« J’adore cet endroit. Je n’ai pas d’objection à rester tard ou à travailler les fins de semaine parce que j’aime mon employeur. J’ai l’impression d’être en famille. »

Deborah Starkman

Note personnelle

Qu’aimez-vous faire pour relaxer quand vous en avez le temps?

Aller au cinéma, au théâtre, voyager, et passer du temps avec mes nièces et mes neveux.

De quelles façons êtes-vous engagée dans la collectivité?

Je suis trésorière au Centennial Child and Infant Centre qui s’occupe d’enfants souffrant de déficience développementale et je participe aux activités de l’organisme United Jewish Appeal.

Quel est l’endroit que vous préférez visiter?

J’aime Paris et Londres, mais je suis allée en Israël pour la première fois l’an dernier et ça m’a laissé une impression inoubliable.

Si vous ne faisiez pas le travail que vous faites actuellement, que feriez-vous?

J’aimerais être critique de cinéma ou comédienne…

Avez-vous une devise?

Ne vous prenez pas trop au sérieux.

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