Perspectives
Blogue universitaire: Gérer les trois « P » : Productivité, Performance et Perceptions
Par Jean Francois Charette
Analyste de technologies d’affaires, Consultation | Stage en alternance travail-études, l'été 2014
Lors de mon stage d’été dans le groupe Stratégies des technologies et architecture de Montréal, mon expérience de travail au sein de la pratique de Consultation de Deloitte a été révélatrice à bien des égards. Je crois que les leçons tirées qui suivent devraient être particulièrement utiles aux nouvelles recrues n’ayant que peu ou pas d’expérience en consultation.
La gestion de la productivité est essentielle au succès d’un analyste. Par exemple, j’ai eu à gérer de nombreux travaux qui avaient la même échéance. Après avoir essayé différentes méthodes de travail et recueilli divers commentaires, j’ai trouvé trois façons de maximiser ma productivité.
La première consiste à reconnaître qu’il est impossible d’effectuer correctement plusieurs tâches à la fois. Programmer un modèle Excel et lire un nouveau courriel tout en vous servant un café peut donner l’impression que vous abattez beaucoup de travail, mais ce n’est probablement pas le cas. Pire encore, le fait de vous concentrer simultanément sur de multiples tâches en cours augmente le risque d’erreur. En résumé, il vaut mieux s’attaquer à une tâche à la fois et établir un ordre de priorité.
Deuxièmement, j’ai appris à appliquer la règle 80/20 lorsque je travaillais sur des travaux qui seraient révisés par des collègues plus expérimentés. Il ne s’agit pas d’investir moins d’efforts, mais de cibler les éléments qui risquent moins d’être remaniés pour leur consacrer la plus grande partie de vos efforts.
Finalement, en vue d’améliorer sa productivité, il faut s’habituer à être évalué sur ses résultats et non sur ses efforts. En d’autres mots, votre présence au bureau a peu d’importance si les résultats escomptés ne sont pas obtenus. Un conseil : adaptez votre horaire de travail à votre cycle de productivité. Rien ne sert de rester au bureau jusqu’à 22 h seulement pour prouver que vous travaillez fort.
J’ai également repéré trois principales façons de maximiser la performance. D’abord, il faut tirer le maximum des ressources internes. Qu’il s’agisse de banques de données ou de rapports de recherche, les outils à votre disposition sont impressionnants. Deuxièmement, il faut prendre le temps de préciser les objectifs des demandes. Cette façon de faire m’a toujours permis de gagner du temps et d’obtenir un résultat conforme aux attentes, ce qui se traduit par une meilleure performance. Finalement, pour améliorer sa performance, il faut faire preuve d’initiative. La proposition d’une idée ou d’un plan bien réfléchi sera toujours reçue de façon positive, même si elle ne s’applique pas au contexte en question.
La dernière leçon que j’ai tirée de mon stage concerne la gestion des perceptions. Dans la mesure du possible, il faut s’assurer de limiter ses promesses et de dépasser les attentes. Deuxièmement, il faut éviter de dire « non » et plutôt proposer une solution de rechange. Finalement, les premières perceptions qu’il faut gérer sont les vôtres. Il faut vous habituer à toujours essayer de nouvelles choses au quotidien. Il m’est rarement arrivé d’entreprendre une tâche que j’avais déjà maîtrisée par le passé, ce qui peut se révéler pour le moins éprouvant.
Ma suggestion : prenez du recul de temps en temps. Vous pourrez ainsi prendre conscience que, sans être un expert en initiatives de réduction des coûts pour les organismes gouvernementaux, vous pourriez quand même avoir de l’avenir en consultation.
Bonne chance!
Jean Francois est étudiant en troisième année d'une majeure en marketing et gestion financière à l’École des Hautes Études Commerciales de Montréal.