Communiqués de presse

Les talents constituent une force, mais les impôts et la réglementation étouffent la croissance

Deloitte Canada et le Conseil canadien des affaires publient la fiche de pointage de la compétitivité

Montréal, le 5 mars 2019 – En collaboration avec le Conseil canadien des affaires, Deloitte Canada publie aujourd’hui sa première fiche de pointage de la compétitivité qui mesure huit dimensions critiques de la performance économique du Canada sur la scène internationale.

La compétitivité est une notion multidimensionnelle qui englobe un large éventail de facteurs qui déterminent si un pays est un endroit attrayant pour investir, créer des emplois et faire des affaires. Bien que les discussions sur la compétitivité soient souvent axées sur l’imposition et les formalités administratives, la réalité est beaucoup plus complexe. Dans sa fiche de pointage de la compétitivité, Deloitte Canada a analysé plus de 500 ensembles de données d’une douzaine de pays représentant les principaux concurrents du Canada à l’échelle mondiale et a résumé la performance du Canada selon huit aspects clés : talents, stabilité économique, capitaux et investissements, clients, infrastructures, innovation, fiscalité, et réglementation.

La fiche de pointage jouera un rôle important dans les travaux du Groupe de travail sur l’avenir économique du Canada du Conseil canadien des affaires. Créé le mois dernier, le Groupe de travail collaborera avec des dirigeants d’entreprises et de nombreux autres intervenants afin de promouvoir des politiques indispensables visant à appuyer la croissance et à garantir un meilleur avenir à tous les citoyens.

« Le Canada est un des meilleurs pays au monde pour démarrer et faire croître une entreprise, créer des emplois, ou investir dans une entreprise, affirme Mario Iacobacci, associé des Services-conseils en économie chez Deloitte. Toutefois, pour conserver sa position de leader, le Canada doit continuer de soutenir un environnement économique qui mise sur nos forces et cible les éléments qui nous empêchent d’avancer. Cette fiche de pointage nous fournit une base de référence importante – dans de nombreuses dimensions de la compétitivité – pour que nous puissions mesurer les progrès de notre pays afin d’assurer notre compétitivité sur la scène internationale et de stimuler la prospérité pour tous les Canadiens. »

« L’économie mondiale évolue rapidement, et notre pays subit une concurrence féroce en matière d’investissements, d’emplois et de talents, souligne Goldy Hyder, président et chef de la direction du Conseil canadien des affaires. La fiche de pointage de la compétitivité permet aux Canadiens de voir en un coup d’œil les aspects où nous sommes en tête et ceux où nous accusons un retard. Maintenant, notre défi est de cibler les mesures clés qui consolideront les perspectives de notre pays, en contribuant à l’assiette fiscale qui soutient les programmes sociaux et la qualité de vie des Canadiens. »

Pour télécharger la fiche de pointage de la compétitivité du Canada, cliquez ici.


Principaux faits saillants dans huit catégories :

Talents – la main-d’œuvre du Canada est concurrentielle à l’échelle mondiale

  • En 2015, la performance du Canada en mathématiques, en sciences et en littératie chez les élèves de secondaire a dépassé la moyenne de l’Organisation de coopération et de développement économiques, et le Canada figurait parmi les 10 premiers du classement mondial dans le cadre du Programme international pour le suivi des acquis des élèves.
  • En 2017, le Canada s’est classé au premier rang parmi ses homologues pour ce qui est du pourcentage d’immigrants employés. Près des trois quarts des nouveaux Canadiens ont un emploi, comparativement à une moyenne de 64 % chez ses homologues.

Stabilité économique – la stabilité macroéconomique du Canada soutient la croissance économique

  • Depuis que la Banque du Canada a adopté sa fourchette cible d’inflation de 1 % à 3 %, dont le point médian se situe à 2 %, elle a réussi en moyenne à atteindre cet objectif presque exactement. L’inflation au Canada demeure très stable à moyen et à long terme.
  • Même si le Canada a un ratio de la dette publique brute au PIB élevé comparativement à ses homologues, il dispose aussi d’avoirs financiers considérables, ce qui explique que son ratio de la dette nette au PIB s’est situé au quatrième rang des taux les plus bas parmi ses homologues en 2017.

Capitaux et investissements – les faibles investissements continuent de nuire à la productivité

  • À 10,8 % du PIB, les dépenses en immobilisations brutes privées du Canada (une mesure des investissements globaux dans les biens durables dans une économie, comme les usines, le matériel et l’outillage, et la propriété intellectuelle) se sont classées au deuxième rang parmi les homologues en 2017.
  •  Les investissements en capital de risque en pourcentage du PIB au Canada ont dépassé ceux de tous les homologues, sauf les États-Unis et Israël, et se sont chiffrés à environ 0,16 % en 2016. Toutefois, il y a peut-être toujours des manques à gagner au titre du capital de risque dans certains secteurs.

Clients – les entreprises canadiennes perdent des parts du marché mondial et la dette du secteur privé augmente

  • Le marché intérieur du Canada est restreint, ce qui signifie que les entreprises doivent se mondialiser pour assurer leur croissance. Toutefois, la part du Canada dans les importations auprès de nombreux partenaires commerciaux importants a diminué, ce qui témoigne d’une perte de la part du marché et tend à indiquer que les entreprises canadiennes ne tirent pas pleinement parti des marchés étrangers.
  • La dette du secteur privé canadien en pourcentage du PIB s’est établie à 267 % – au troisième rang parmi les homologues – et est en hausse constante depuis 10 ans.

Infrastructures – la qualité des infrastructures affaiblit la compétivité du Canada

  • Les entreprises canadiennes ont l’impression que le Canada accuse un retard par rapport aux pays homologues au chapitre des infrastructures. 
  • Le Canada prévoit dépenser plus que certains de ses homologues dans ses infrastructures d’ici 2025 – 1,8 % de son PIB comparativement à 1,53 % pour les États-Unis.
  • De 1996 à 2016, le nombre de navetteurs utilisant le transport en commun a augmenté de près de 60 % au Canada.

Innovation – le Canada a pris du retard sur ses homologues dans le domaine de l’innovation

  • En 2016, les dépenses du Canada au titre de la recherche et du développement totalisaient 1,6 % du PIB, comparativement à une moyenne de 2,3 % pour ses homologues. 
  • Le Canada produit moins de brevets par habitant que ses homologues, soit 7,3 par 10 000 résidents comparativement à 9,4 aux États-Unis et à 21,4 en Corée du Sud.

Fiscalité – l’environnement fiscal du Canada peut être désavantageux par rapport aux États-Unis

  • En 2018, les États-Unis ont réduit leur taux d’impôt combiné moyen sur les bénéfices des sociétés pour l’établir à 25,8 %, comparativement au taux moyen de 26,8 % au Canada.
  • Les hauts salariés au Canada paient plus d’impôt sur le revenu que leurs homologues dans la plupart des pays de comparaison, avec un taux d’imposition marginal de 53,5 %, le 4e plus élevé parmi les homologues.

Réglementation – le fardeau réglementaire des entreprises canadiennes peut être plus important que celui de leurs homologues

  • Selon le rapport Ease of Doing Business 2019 de la Banque mondiale, la position mondiale du Canada est passée du 4e rang en 2006 au 22e rang. 
  • L’obtention d’un permis pour une nouvelle construction prend 168 jours de plus au Canada qu’aux États-Unis.


À propos de Deloitte

Deloitte offre des services dans les domaines de l’audit et de la certification, de la consultation, des conseils financiers, des conseils en gestion des risques, de la fiscalité et d’autres services connexes à de nombreuses sociétés ouvertes et fermées dans de nombreux secteurs. Deloitte sert quatre entreprises sur cinq du palmarès Fortune Global 500MD par l’intermédiaire de son réseau mondial de cabinets membres dans plus de 150 pays et territoires, qui offre les compétences de renommée mondiale, le savoir et les services dont les clients ont besoin pour surmonter les défis d’entreprise les plus complexes. Pour en apprendre davantage sur la façon dont les quelque 264 000 professionnels de Deloitte ont une influence marquante – y compris les 9 400 professionnels au Canada – veuillez nous suivre sur LinkedIn, Twitter ou Facebook.


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À propos du Conseil canadien des affaires
Créé en 1976, le Conseil canadien des affaires est un organisme sans but lucratif et non partisan représentant des chefs d’entreprise de tous les secteurs et toutes les régions du pays. Les entreprises membres du Conseil emploient quelque 1,7 million de Canadiens et de Canadiennes, versent la plus grande part des impôts fédéraux sur les sociétés et sont les plus grands contributeurs à l’échelon de l’exportation du Canada, du mécénat d’entreprise et des investissements du secteur privé en matière de recherche et développement. Au moyen de partenariats dans la chaîne d’approvisionnement, de contrats de service et de programmes de mentorat, les membres du Conseil soutiennent des centaines de milliers de petites entreprises et d’entrepreneurs dans les collectivités de toutes tailles, partout au pays. Suivez-nous sur LinkedIn ou Twitter et abonnez-vous à notre récente série de baladodiffusion Speaking of Business.

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