Communiqués de presse

Le rapport de Deloitte sur le secteur minier explore les principales tendances en 2018

Surmonter les obstacles liés à l’innovation, adopter la numérisation et ouvrir la voie à la main-d’œuvre de l’avenir sont parmi les principaux aspects stratégiques

Toronto, le 31 janvier 2018 — Au cours des 10 dernières années, l’évolution en dents de scie du secteur minier s’est poursuivie. Le prix des produits de base a connu des sommets et des creux historiques, et les réalités opérationnelles ont irrévocablement changé, en raison de la révolution numérique. En 2018, le secteur continuera probablement à changer rapidement. Publié aujourd’hui, le 10e rapport annuel de Deloitte sur le secteur minier, À l’affût des tendances, explore les principales tendances dont devront tenir compte les sociétés minières à mesure qu’elles accèdent à la mine numérique de l’avenir et prévoient les futurs éléments perturbateurs.

« Pour réussir au milieu des cycles d’expansion et de récession historiques du secteur minier et tirer profit des nouvelles occasions d’affaires, les entreprises doivent repenser le modèle minier classique, affirme Philip Hopwood, leader mondial du secteur minier de Deloitte. Les changements en profondeur prennent du temps. Pour améliorer son sort et ouvrir de nouvelles voies pour l’avenir, le secteur minier doit se concentrer sur l’expansion continue des investissements dans l’innovation et la numérisation, inciter la main-d’œuvre de l’avenir à adopter son approche, manifester son engagement à renforcer ses relations avec les gouvernements et les collectivités, et s’efforcer de réparer son image publique. »

Les produits de base du futur — prévoir les éléments perturbateurs de demain

Pour les sociétés minières, transformer les perturbations en occasions d’affaires exige une vision à long terme et la capacité d’évaluer comment les tendances dans les marchés émergents peuvent influer sur la demande de produits particuliers.

« Il y a 20 ans, il aurait été difficile de croire que le nickel, le lithium, le cobalt et le graphite constitueraient une solution abordable pour l’alimentation des batteries. Mais aujourd’hui, il s’agit de la réalité et d’une occasion de croissance potentielle, particulièrement avec l’émergence des véhicules électriques, soutient M. Hopwood. De plus, même si l’exploitation minière des astéroïdes pour des métaux rares semble encore de la science-fiction, aujourd’hui, ce marché potentiel dans un avenir pas si lointain pourrait être astronomique. Si les sociétés minières veulent devancer les tendances, elles doivent examiner à fond les éléments perturbateurs des marchés émergents. »

Voici d’autres tendances présentées dans le rapport :

  • Concrétiser le potentiel du numérique : les données — et la capacité de les organiser, de les gérer et de les traiter — deviennent rapidement un facteur de différenciation concurrentiel. Les sociétés minières doivent placer la pensée numérique au cœur de leur stratégie et de leurs pratiques commerciales si elles veulent transformer le processus décisionnel de l’entreprise. Pour y parvenir, elles doivent avoir une vision claire de la façon dont la mine numérique du futur pourrait transformer les processus miniers fondamentaux, le flux d’information et les processus administratifs de soutien.
  • Surmonter les obstacles liés à l’innovation : les dirigeants du secteur minier sont conscients que l’innovation est nécessaire pour transformer ce secteur. Cela ne se limite pas à l’innovation technologique; il faut aussi adopter des méthodes plus novatrices permettant d’établir des communications avec les parties prenantes, repenser l’avenir du travail et déterminer quels sont les produits qui seront les plus recherchés dans le futur. Toutefois, la nécessité de présenter des rendements à court terme, combinée à une culture traditionnellement fondée sur l’aversion au risque et ne favorisant pas la collaboration, nuit aux efforts d’innovation dans ce secteur.
  • L’avenir du travail : à mesure que la mine numérique devient une réalité, la nature du travail devrait changer considérablement — tant sur les sites miniers que dans les services administratifs. Même si l’adoption de solutions numériques, telles que la robotisation des processus, les équipements autonomes et l’intelligence artificielle, permettra d’accroître le rendement dans le secteur minier, elle est aussi susceptible de causer des bouleversements. Cependant, plutôt que d’éliminer des emplois, ces solutions se traduiront probablement par des efforts concertés visant à redéfinir les tâches et à recycler les gens pour qu’ils utilisent la technologie. 
  • Changement de perception : malgré l’importante contribution du secteur minier à l’économie mondiale, la réputation de ce secteur reste quelque peu entachée dans de nombreux pays en raison de la perception que les sociétés minières nuisent à l’environnement, ont des impacts négatifs sur les collectivités et s’adonnent à des pratiques douteuses à l’étranger. Pour regagner la confiance des employés, des investisseurs, des collectivités, des gouvernements et du grand public, bien des sociétés minières déploient des efforts comme la prise de positions publiques face à la responsabilité sociale des entreprises, l’adhésion à des normes volontaires de durabilité et l’adoption de résolutions d’actionnaires portant sur de plus grandes obligations d’information sur les changements climatiques.
  • Transformer les relations avec les parties prenantes : pour élargir les possibilités d’emploi locales, accroître les recettes fiscales et répondre aux exigences des collectivités en matière d’amélioration des infrastructures et de protection accrue de l’environnement, de nombreux gouvernements de pays riches en ressources naturelles continuent de mettre de la pression sur le secteur minier. Plutôt que de considérer les relations avec les collectivités et les gouvernements comme des coûts de conformité, les entreprises doivent déterminer comment avoir un impact social concret qui s’adapte aux exigences des différents groupes de parties prenantes.
  • L’eau — trouver des solutions durables à un problème urgent : comme l’ONU estime que la rareté de l’eau touche près de 40 % de la population mondiale, les sociétés minières doivent améliorer leurs méthodes de gestion de l’eau grâce à des procédés novateurs conçus pour réduire, réutiliser et recycler l’eau dans les régions qui en manquent, de même que pour recueillir et traiter les eaux usées afin d’empêcher des déversements ou la contamination des eaux en aval.
  • Changer les attentes des actionnaires : changer l’orientation de l’entreprise pour répondre aux attentes de rendements à court terme des actionnaires peut porter préjudice aux sociétés minières à long terme. Les indicateurs de performance devraient plutôt refléter divers objectifs visant à créer de la valeur pour de multiples parties prenantes, notamment les clients, les employés, les fournisseurs et les collectivités, et pas seulement pour les actionnaires. Cela donnerait aux conseils d’administration plus de temps pour se concentrer sur les stratégies à long terme, la planification de la relève et le perfectionnement des leaders, tout en associant la rémunération des cadres à des objectifs d’affaires plus vastes, dont ceux portant sur le statut d’entreprise socialement responsable et les comportements éthiques.
  • Le problème de remplacement des réserves : à mesure que les contraintes en matière d’approvisionnement causeront des problèmes dans le secteur, les sociétés minières devront trouver un moyen plus agile de remplacer les réserves, moyen qui leur permettra de se livrer à l’exploration et au développement sans engloutir d’importants capitaux pendant de longues périodes.
  • Restructurer les conseils d’administration du secteur minier : les conseils d’administration prisonniers de leurs anciennes façons de penser auront de plus en plus de difficulté à remplir de nouveaux mandats, comme jouer un rôle plus actif pour remettre en question des décisions de l’équipe de direction sur des sujets allant de la stratégie de l’entreprise aux perturbations numériques, en passant par la gestion des talents et les facteurs de risques émergents. Il faut considérer divers points de vue si on veut que les conseils d’administration du secteur minier puissent efficacement contester les hypothèses organisationnelles, évaluer la validité des nouvelles façons de penser et aider à déterminer si l’entreprise prend trop, ou pas assez, de risques.


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