Communiqués de presse

Les prix du pétrole brut canadien devraient grimper en 2020

Les perspectives de hausse des prix du gaz naturel pourraient également être favorables aux bilans

CALGARY, ALBERTA (7 janvier 2020) – Les tensions actuelles qui marquent le commerce international et le risque d’offre excédentaire persistante du pétrole brut ont contribué à la baisse des prix du pétrole à l’échelle mondiale au début du dernier trimestre de 2019, tandis que les prix du pétrole canadien sont demeurés sous pression en raison des goulots d’étranglement dans le transport qui ont été accentués par la grève au sein du réseau ferroviaire, selon les plus récentes prévisions du groupe Évaluation des ressources et services-conseils de Deloitte. Néanmoins, Deloitte s’attend à ce que les prix du pétrole canadien s’améliorent quelque peu en 2020 à mesure que la surabondance de l’offre s’estompe, grâce aux réductions de production en Alberta et au retour au plein rendement de l’exploitation des pipelines et du réseau ferroviaire.

« La grève au sein du réseau ferroviaire n’aurait pu se produire à un pire moment pour les producteurs de pétrole canadiens, alors que bon nombre d’entre eux se préparaient à accroître leurs livraisons de pétrole par train pour pallier la capacité insuffisante des pipelines et pour tirer avantage de la décision de l’Alberta d’exempter de telles livraisons des limites de réduction, affirme Andrew Botterill, leader national, Pétrole et gaz, chez Deloitte. Même si le maintien des limites aux niveaux de décembre 2019 devrait contribuer à améliorer les prix du pétrole cette année, il a également une incidence négative sur le marché des fusions et acquisitions au pays, particulièrement sur les transactions potentielles intéressant les petits et moyens producteurs. »

M. Botterill indique que de nombreux producteurs de plus petite taille ont eu de la difficulté à accéder à du capital pour développer leurs actifs et sont peu incités à conclure des ententes avec d’autres producteurs si leur entreprise nouvellement regroupée ne devient pas suffisamment grande pour se défaire des exemptions précédentes en vertu des règles de réduction. Il note que les activités de F&A se sont chiffrées à 600 millions de dollars seulement au troisième trimestre de 2019, soit moins d’un cinquième de la valeur de ces activités au trimestre correspondant de l’année précédente.

Sur une note plus positive pour les producteurs canadiens, M. Botterill souligne que les sociétés de pipelines poursuivent leurs efforts en vue d’optimiser l’utilisation des routes existantes en attendant la mise en œuvre d’une nouvelle capacité. Au cours des trois prochaines années, ces projets de désengorgement pourraient permettre d’ajouter une capacité pouvant atteindre 580 kb/j grâce à l’utilisation de stations de pompage additionnelles afin d’accroître la pression des lignes de transport, au bouclage du pipeline dans les zones où la capacité est limitée, et à l’amélioration de la planification et des activités liées aux terminaux.

« Les sociétés de pipeline estiment que ces projets représentent des moyens additionnels à faible coût d’accroître la capacité nécessitant un investissement en capital minime pour la construction et l’exploitation », explique M. Botterill.

Les producteurs de gaz naturel canadiens seront en outre contents d’apprendre que la demande à long terme devrait augmenter étant donné que de plus en plus de pays font la transition de sources d’énergie telles que le charbon au gaz naturel, une source d’énergie propre. M. Botterill affirme que les exportations de la côte ouest canadienne vers les marchés asiatiques devraient particulièrement en bénéficier compte tenu des distances de transport plus courtes. Cependant, en 2019, la production canadienne de gaz a diminué de trois pour cent par rapport à l’année précédente, principalement en raison de la baisse des investissements en capital et du nombre réduit d’appareils de forage résultant de mois de prix à la baisse et volatils de l’AECO.

« Étant donné la baisse de la production au Canada, les stocks de gaz naturel dans l’Ouest canadien sont maintenant faibles, ce qui a contribué à stimuler les prix de l’AECO au cours du second semestre de l’année, explique M. Botterill. Heureusement pour les producteurs, cela annonce une hausse des prix qui pourrait se maintenir au-delà de la période hivernale, ce qui aurait un effet d’allègement fort bienvenu sur leur bilan. »

Deloitte indique que le secteur pétrolier et gazier a connu une hausse des investissements dans les programmes de technologies numériques et d’innovation, même si certaines sociétés éprouvent toujours de la difficulté à déterminer leur valeur potentielle pour leurs activités. Le Cabinet affirme que les sociétés du secteur doivent continuer d’incorporer résolument les capacités numériques dans leurs activités en harmonisant de telles initiatives avec leur stratégie d’innovation globale et leurs aspirations numériques.

« Nous ne nous attendons pas à une hausse des prix des marchandises à court terme, les innovations doivent donc créer de la valeur dans le contexte de la volatilité découlant des politiques environnementales et des contraintes réglementaires, explique Ian Proctor, associé, Deloitte Digital. Dans le secteur pétrolier et gazier, il s’agit d’utiliser l’innovation pour améliorer la santé et la sécurité, réduire les dépenses d’exploitation, accroître la rentabilité et habiliter la main-d’œuvre. »

Deloitte prédit une croissance économique modeste des économies mondiale et canadienne, même si les pays développés en sont aux derniers stades d’un cycle économique de croissance. « De façon générale, l’économie canadienne a évité des écueils importants l’an dernier et a bénéficié de l’assouplissement des politiques monétaires mondiales qui atténuaient le risque de récession », note Craig Alexander, économiste en chef chez Deloitte.

Plus particulièrement, le plus récent rapport sur les perspectives économiques prévoit que l’économie canadienne connaîtra une croissance de 1,9 pour cent cette année, à la suite d’une croissance qui devrait s’établir à 1,7 pour cent pour 2019. Les sociétés doivent réaliser des investissements clés, et concilier l’embauche de main-d’œuvre et les objectifs stratégiques à long terme, mais également se préparer à des revirements inattendus de l’économie et des marchés financiers », affirme M. Alexander.

Pour obtenir toutes les prévisions de Deloitte sur les prix du pétrole et du gaz en date du 31 décembre 2019, ses observations quant à l’innovation dans le secteur pétrolier et gazier et ses perspectives économiques, consultez notre site web.

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