Les prix du pétrole et du gaz devraient diminuer après un solide premier trimestre

Calgary, le 6 avril 2021 – Selon le groupe Évaluation des ressources et services-conseils de Deloitte Canada, les prix du pétrole brut, qui ont augmenté au premier trimestre de 2021 en raison de l’amélioration de l’activité économique mondiale et du déploiement continu des vaccins contre la COVID-19, devraient diminuer au cours des prochains mois alors que les producteurs s’efforcent d’accroître la production pour répondre à la demande. Dans son dernier rapport, le groupe indique qu’une correction pourrait être apportée sur le marché à mesure que l’offre augmentera, même si la production nord-américaine ne devrait pas reprendre aussi rapidement qu’on l’avait cru.

« La demande de pétrole a dépassé l’offre au cours de la première partie de l’année, ce qui a entraîné une hausse d’environ un quart du prix de référence du pétrole brut Brentwood et West Texas Intermediate (WTI), mais les producteurs commencent maintenant à combler cet écart, ce qui exerce une pression à la baisse sur les prix, a déclaré Andrew Botterill, leader national du secteur pétrolier et gazier de Deloitte Canada. Nous avons également constaté une augmentation atypique des volumes de stockage de pétrole brut aux États-Unis en février lorsqu’une tempête hivernale et des records de froid ont entraîné l’interruption de nombreuses activités de raffinerie au Texas. À mesure que ces stocks excédentaires seront écoulés sur le marché, l’offre et la demande devraient retrouver un meilleur équilibre, ce qui devrait également se faire sentir sur les prix. »

Selon M. Botterill, les trois premiers mois de l’année ont été satisfaisants pour les producteurs canadiens, les écarts implicites par rapport au WTI étant demeurés favorables et les prix étant revenus aux valeurs antérieures à la COVID-19. Les niveaux de production en Alberta sont également revenus aux volumes antérieurs à la COVID-19, atteignant 116 millions de barils en janvier, en hausse de 3,6 % par rapport aux niveaux de 2020. Cela dit, Deloitte s’attend en 2021 à un assouplissement des réductions de production imposées actuellement aux membres du groupe de pays producteurs de pétrole de l’OPEP+, ce qui limitera la capacité des autres producteurs à accroître leur propre production afin de profiter des prix plus élevés.

« De plus, la capacité de croissance de la production pétrolière dans l’Ouest canadien est remise en question à court terme en raison de la révocation du permis transfrontalier Keystone XL. La capacité d’exportation actuelle du pipeline a atteint sa limite d’environ 3,6 millions de barils par jour, bien que les exportations de pétrole brut par chemin de fer puissent ajouter environ 400 000 barils de plus par jour, a indiqué M. Botterill. Cela devrait toutefois changer, puisque lorsque les projets d’expansion de la canalisation 3 et de Trans Mountain seront terminés au cours des prochaines années, la capacité d’exportation augmentera à plus de 4,5 millions de barils par jour. »

Deloitte affirme que les prix du gaz naturel canadien ont également augmenté au premier trimestre de 2021, la demande aux États-Unis ayant fait un bond en raison du froid dans presque tout le pays et de la diminution de la production aux États-Unis attribuable aux tempêtes hivernales. La hausse des exportations en provenance de l’Ouest canadien qui en a résulté a entraîné une augmentation des prix de l’AECO supérieure à ce qui est habituellement prévu en période de froid. Étant donné que les niveaux de stockage de gaz au Canada sont inférieurs à la moyenne sur cinq ans et que les producteurs cherchent à maximiser les flux de trésorerie tout en maintenant la production inchangée, Deloitte affirme que les prix devraient demeurer stables pour le reste de 2021.

Consultez les prévisions complètes de Deloitte sur les prix du pétrole et du gaz en date du 31 mars 2021. 

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