Communiqués de presse
Stimuler la productivité par une meilleure information sur la compétitivité des investissements des entreprises canadiennes
Une étude réalisée par Deloitte révèle qu’un tiers des entreprises ignorent qu’elles n’investissent pas suffisamment
L’avenir de la productivité : l’heure du réveil. Selon Deloitte, investissements des entreprises canadiennes insuffisants pour assurer leur croissance.
Toronto, le 13 juin 2013 – Les entreprises canadiennes qui sont persuadées qu’elles investissent suffisamment dans leur propre croissance comparativement aux entreprises semblables, alors qu’en réalité ce n’est pas le cas, comptent pour beaucoup dans l’écart de productivité croissant du Canada avec le reste du monde, selon le dernier rapport de la série de Deloitte sur l’avenir de la productivité, publié aujourd’hui.
Intitulé L’avenir de la productivité : l’heure du réveil pour les entreprises canadiennes, le rapport réfute une hypothèse longtemps tenue pour acquise sur la cause du retard accusé par le Canada au chapitre de la productivité. En dépit d’opinions soutenant qu’un grand nombre d’entreprises se contentaient de ce qu’elles avaient et n’aspiraient pas à la croissance, Deloitte a découvert que ces entreprises « statiques » ne représentent que 14 % des entreprises canadiennes. Quant aux autres entreprises, elles aspirent à la croissance et sont disposées à prendre des risques, mais 36 % d’entre elles « pèchent par excès de confiance », c’est à dire qu’elles ignorent complètement qu’elles investissent beaucoup moins que leurs homologues. En conséquence, elles n’ont pas su tirer parti des nombreuses politiques et mesures incitatives mises en place par les gouvernements depuis quelques dizaines d’années pour stimuler leur productivité et leur croissance. Le rapport laisse entendre que le changement de mentalité de ces entreprises grâce à des renseignements de meilleure qualité sur la concurrence est l’option la plus prometteuse pour reprendre le dessus à la suite du déclin de la productivité relative au Canada, déclin qui a vu le pays glisser au 13e rang sur 16 pays semblables.
« Il ne s’agit pas ici des gouvernements qui ont failli à leur tâche en n’aidant pas les entreprises canadiennes à innover et à stimuler leur productivité, ni d’entreprises réticentes à investir », a affirmé Alain Côté, associé directeur, région du Québec. « Ces entreprises trop confiantes doivent se rendre compte qu’elles n’investissent pas assez dans la recherche et le développement, le matériel et l’outillage de même que les technologies de l’information et des communications, comparativement à leurs concurrents. Pour la majorité d’entre elles, il s’agit de résoudre un problème dont elles ignorent même l’existence.»
Le rapport fait l’éloge des entreprises canadiennes dont les investissements sont supérieurs à la valeur médiane pour leur taille et leur secteur et qui contribuent à stimuler la croissance grâce à des investissements favorisant la productivité. On relève également plusieurs traits communs entre les entreprises trop confiantes et ces entreprises dynamiques axées sur la croissance. Deloitte estime que si les entreprises trop confiantes comprenaient mieux comment leurs niveaux d’investissement se comparent à ceux de la concurrence, elles changeraient d’attitude pour être à la hauteur de l’image qu’elles ont d’elles mêmes, c’est à dire des entreprises qui prennent des risques et qui sont hautement concurrentielles sur le plan de l’innovation.
« Si elles disposaient d’une information de meilleure qualité, il est permis de croire que les entreprises trop confiantes investiraient des sommes plus importantes, ce qui pourrait réduire de 29 % l’écart d’investissement avec les États-Unis, a déclaré M. Côté. Les entreprises sont nombreuses à ne pas savoir comment utiliser ce genre de renseignements pour comparer leurs investissements et leurs décisions stratégiques, et à ignorer l’importance de comprendre comment leurs niveaux d’investissement se comparent à ceux des entreprises semblables. »
Le rapport présenté aujourd’hui est le troisième d’une série de rapports produits par Deloitte sur l’avenir de la productivité. Le premier rapport, intitulé Un plan de match en huit étapes pour le Canada, a été publié en 2011 et révèle que les dirigeants d’entreprises canadiens sont plus réticents à prendre des risques que leurs homologues américains, et qu’ils sont beaucoup plus enclins à éviter les investissements dans la recherche et le développement, se fiant plutôt à l’aide du gouvernement pour leurs initiatives en matière d’innovation. Le deuxième rapport, intitulé Des choix clairs pour un Canada concurrentiel, a été publié en 2012 et démontre que les entreprises à forte croissance sont celles qui contribuent le plus à la hausse de la productivité, mais que peu d’entreprises canadiennes sont en mesure de maintenir des niveaux élevés de croissance. On y concluait également que la majorité des entreprises en démarrage au Canada connaissent un ralentissement ou cessent leurs activités parce qu’elles n’arrivent pas à maintenir de hauts niveaux de croissance. Pour y arriver, il faudrait notamment des niveaux adéquats d’investissement dans la recherche et le développement, le matériel et l’outillage ainsi que les technologies de l’information et des communications afin de stimuler la productivité et de s’assurer d’un avantage concurrentiel.
Téléchargez une copie du rapport L’avenir de la productivité : l’heure du réveil pour les entreprises canadiennes ou des rapports antérieurs de la série.
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