Perspectives

La priorité du comment :

Revoir la façon de fournir des conseils en gestion de patrimoine

Nous constatons une évolution sans précédent dans le domaine des conseils financiers au Canada, et ceux et celles d’entre nous qui évoluent dans le secteur se rendent compte que nous avons passé trop de temps à essayer de déterminer quels conseils il y a lieu de fournir et dans quelles circonstances, et pas assez à comprendre comment nous devrions les transmettre aux consommateurs.

Plutôt que de nous employer à générer des bénéfices grâce à de meilleures plateformes, des éventails de services et des propositions de valeur à long terme, nous accordons trop d’importance à la croissance des sources de revenus existantes – ne tenant compte que du canal, de la marque, des ventes croisées et du minimum des comptes – et à l’ajout de capacités numériques. Cette approche peu clairvoyante commence maintenant à exercer des pressions sur le secteur des services financiers.

Dans le but de remédier à ce problème, le secteur de la gestion de patrimoine de Deloitte collabore avec les parties prenantes de tous les domaines concernés – les dirigeants d’institutions bien établies, les acteurs connexes, les organismes de réglementation, les nouveaux concurrents et les fournisseurs de technologies de gestion de patrimoine – afin de transformer de manière significative la façon dont les conseils sont offerts aux investisseurs canadiens. Il semble toutefois que nous ne soyons pas suffisamment efficaces. Pour changer les choses, il faudra vraiment s’intéresser au comment. Étant donné qu’il n’existe pas de description classique toute faite qui nous expliquerait comment faire mieux, et puisque les progrès technologiques nous imposent d’adopter des approches novatrices, nous souhaitons, grâce à ces discussions, éclaircir les enjeux et les occasions et déterminer la meilleure façon de fournir des conseils dans l’avenir.

Pour vous donner un avant-goût de ce à quoi nous travaillons, voici certaines des questions auxquelles nous nous intéressons :

  • Nous devons simplifier le cadre réglementaire au Canada et nous éloigner des cadres axés sur les comptes et les produits. Comment les organismes de réglementation actuels évolueront-ils, et en quoi consistera la protection des investisseurs dans l’avenir?
  • Un modèle hybride de conseillers humains et d’expériences numériques deviendra prioritaire. De quelle façon les conseillers d’aujourd’hui se transformeront-ils pour offrir ce nouveau type de conseils, comment les conseillers de demain seront-ils formés et rémunérés, et quelles seront les technologies nécessaires pour assurer la collaboration et la constance?
  • Nous devons cesser de nous concentrer sur les coûts et améliorer la résilience des organisations bien établies dans un contexte d’honoraires moins élevés. Comment trouverons-nous la prochaine vague d’efficacité pour celles qui ont déjà opté pour l’optimisation et ajouté la robotisation des processus? Quel rôle les services publics et les écosystèmes jouent-ils?
  • L’avenir de la gestion de patrimoine dans les grandes banques consiste en une plateforme unique avec éventail intégré de conseils et de services. Comment est-il possible de transformer les technologies d’aujourd’hui, qui sont fondées sur les états des résultats, pour en faire les plateformes efficaces et souples de demain qui miseront sur des sources de revenus nouvelles et différentes?
  • Les conseils personnalisés constituent la façon la plus efficace d’aider les nombreux publics cibles à accéder au patrimoine. Toutefois, comment pouvons-nous fournir des conseils adaptés à des groupes précis et répondre à leurs besoins précis, et le faire rapidement et de manière rentable?
  • Les femmes représentent le segment le moins bien servi et le plus difficile à servir correctement. Comment pouvons-nous améliorer le service offert aux femmes qui investissent? Que pouvons-nous apprendre en offrant un meilleur service aux femmes?
  • Nous avons le devoir d’habiliter les prochaines générations d’investisseurs. Les membres de la génération Y représentent le plus important segment de la population active canadienne et si la plupart épargnent, seulement la moitié d’entre eux investissent. Comment remettrons-nous en question les paradigmes de notre secteur pour intéresser les membres des générations Y et Z aux investissements afin qu’ils puissent continuer de stimuler l’économie?
  • Les institutions financières devront intégrer l’intelligence artificielle (IA) et les technologies d’apprentissage machine pour adapter les conseils. Comment réglementerons-nous des algorithmes de plus en plus complexes? Et comment miserons-nous sur l’IA pour mieux personnaliser les conseils et en préserver la certitude?

Ces questions ne sont qu’un début, et nous sommes impatients d’explorer les vôtres. Souhaitez-vous que nous abordions des sujets en particulier? Il suffit de nous les transmettre, puis de surveiller les billets de blogue futurs. Mes collègues de Deloitte et moi avons amorcé notre parcours vers une meilleure compréhension de la façon dont les conseils doivent évoluer, et nous communiquerons nos expériences à mesure que nous explorerons les changements à apporter au secteur des conseils financiers au Canada.

Avez-vous trouvé ceci utile?