Perspectives

Gestion des risques liés aux tiers : de préservation à création de valeur

Dans le milieu des affaires qui règne aujourd’hui à l’échelle mondiale, aucune organisation n’est isolée. Pour livrer concurrence dans cet univers interconnecté, il vous faut un écosystème fort, de même qu’une fonction de gestion des risques liés aux tiers qui peut non seulement gérer les répercussions négatives des risques liés aux tiers, mais aussi tirer stratégiquement parti des avantages qu’ils offrent.

Dans le sondage mondial sur la gestion du risque de l’entreprise étendue de 2018 de Deloitte (en anglais seulement), 70 % des répondants mondiaux ont indiqué que les risques inhérents à la gestion des tiers ont augmenté dans une certaine mesure, voire considérablement, au cours de la dernière année. Un nombre croissant d’organisations établissent donc une nouvelle analyse de rentabilité des investissements dans la gestion des risques liés aux tiers. Cette analyse révisée est moins axée sur la capacité de la gestion des risques liés aux tiers d’éliminer le risque et de répondre aux exigences de conformité, pour se concentrer sur la façon dont la fonction peut au bout du compte hausser l’efficience organisationnelle, réduire les coûts et éventuellement améliorer sa marque.

Un nouveau point de vue
Notre sondage a révélé que le vif du sujet n’est plus tant la façon dont la gestion des risques liés aux tiers permet de préserver la valeur, mais plutôt la façon dont elle peut en créer. Les principaux facteurs pris en compte dans l’analyse de rentabilité des investissements dans la gestion des risques liés aux tiers sont les suivants : réduction des coûts (48 %), capacité améliorée à réagir avec souplesse à l’incertitude des marchés (26 %), accès accru à des solutions technologiques novatrices ou perturbatrices (19 %) et capacité à inspirer la confiance envers la marque de l’organisation (18 %).

La capacité de la gestion des risques liés aux tiers à réduire le risque associé à la réglementation, à répondre aux exigences de conformité interne et à diminuer les incidents liés aux tiers n’est pas pour autant reléguée aux oubliettes. Au Canada, pour un secteur réglementé à l’échelle mondiale comme le secteur des services financiers, le mandat traditionnel de conformité réglementaire restera le principal facteur menant à l’adoption de la gestion des risques liés aux tiers. Par exemple, pour se conformer au RGPD, les organisations de services financiers n’ont d’autre choix que de mettre en place ce type de programme amélioré.

Toutefois, il semble que des organisations dans des secteurs moins réglementés réorientent leur gestion des risques liés aux tiers en vue d’améliorer la valeur de l’entreprise. Dans le secteur canadien des ressources et de l’énergie, par exemple, un nombre croissant de sociétés tirent parti de la gestion des risques liés aux tiers afin de réduire les incidents de santé et sécurité chez les fournisseurs tout en optimisant les dépenses relatives aux tiers.

Miser sur les avantages
Réorienter la gestion des risques liés aux tiers, c’est d’abord changer sa mentalité pour qu’elle soit moins axée sur la gestion des répercussions néfastes des risques, et davantage sur la découverte de nouvelles façons d’extraire de la valeur de vos relations avec des tiers. Établir une liste des divers facteurs de rentabilité des investissements dans la gestion des risques liés aux tiers et mettre en place des mesures de performance tangibles pour en assurer le suivi sont autant de manières d’y parvenir.

Par exemple, si la réduction des coûts est utilisée comme facteur de rentabilité, il peut être pertinent d’établir une cible précise, comme « réduire de 5 % le total des dépenses d’approvisionnement par des mesures d’efficience dans la gestion des fournisseurs tiers » ou « réduire la prime d’assurance de 8 % par rapport à l’exercice précédent par l’amélioration des transferts de biens entre les emplacements tiers ».

Un revirement positif
À mesure que les sociétés s’adaptent à un contexte d’affaires en rapide évolution, elles feront inévitablement face à de nouveaux risques, mais aussi à de nouvelles occasions. Rapidement, nous avons pris conscience, à tout le moins dans le cas des relations avec des tiers, que ces deux facteurs ne sont pas nécessairement mutuellement exclusifs. Toutefois, pour défendre votre organisation contre les risques tout en tirant parti des occasions, vous devrez envisager votre fonction de gestion des risques liés aux tiers sous un nouveau jour.

 

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