L’inaction a un coût : le temps presse pour intensifier la lutte contre les changements climatiques
L’inaction a un coût : le temps presse pour intensifier la lutte contre les changements climatiques
Deloitte Economics Institute a réalisé des travaux de modélisation mêlant modèles économiques et climatiques pour donner aux décideurs des premiers outils d’analyse leur permettant de mieux appréhender l’impact économique du changement climatique jusqu’en 2070.
Ce dérèglement, intensifié ces dernières décennies, entraîne des conséquences directes sur le système de production économique actuel. Selon les modèles élaborés par nos économistes, le PIB de la France serait réduit à hauteur de 1% en moyenne par an au cours des 50 prochaines années ce qui représente environ 1 300 milliards d’euros en valeur actuelle dans l’avenir économique modélisé.
La seule prise en compte du PIB ne permet d’ailleurs pas à elle seule d’appréhender l’impact global du changement climatique. Il est même probable que les conséquences économiques soient bien plus importantes, le modèle n’intégrant pas, par exemple, les déséquilibres systémiques que pourrait connaître la France.
En cas d’inaction, la France devrait faire face à une réduction de sa productivité, à l'absence de nouveaux investissements et d'innovation et à des pertes significatives en termes de niveau de vie. Pour éviter cette situation, il est impératif d’agir dès aujourd’hui pour continuer à accélérer le mouvement de transition énergétique alors que les bénéfices climatiques et économiques seront de taille pour la France. En 2070, le bénéfice net de la transition pour le pays est estimé à +3,5% du PIB, soit 210 milliards d'euros gagnés comparé à un monde d’inaction.
Il est donc nécessaire de mettre en place les mesures adéquates permettant d’assurer une transition ordonnée afin de limiter le réchauffement de la planète à 1,5°C d’ici 2050. Pour parvenir à cet objectif, l’effort doit être global, immédiat mais il doit également être coordonné pour que les niveaux d’avancement en matière de transition énergétique, qui diffèrent fortement selon les zones géographiques, gagnent en cohérence et en efficacité.
Même si la France a déjà réalisé des efforts significatifs en la matière en entamant une transition précoce qui lui a permis de commencer à découpler sa croissance économique des sources d'approvisionnement énergétique à forte intensité d'émissions, il est important de les poursuivre et de les accentuer. Les coûts d’investissement pour décarboner notre économie seront certes conséquents à court terme, mais représenteront une véritable opportunité au long terme.
En pensant opérationnellement cette transition au sein de chaque secteur et en osant prendre les mesures qui s’imposent, nous pourrons ainsi contribuer à une croissance économique durable pour la France et le monde entier. Nous sommes à un tournant de l’histoire : agissons ensemble et maintenant pour saisir cette chance qui nous est encore offerte.
${title}
${title4}
${description4}
${title5}
${description5}
${title6}
${description6}
${title7}
${description7}
${title8}
${description8}
${title9}
${description9}
${title10}
${description10}
${title11}
${description11}
${title12}
${description12}
Eléments-clés de l'étude
APAC
Eléments-clés de l'étude
Un tournant décisif
Un double impératif climatique et économique
L’inaction dans la lutte climatique représente un coût économique majeur
D'ici 2070, les pertes économiques induites par le changement climatique pour la France s'élèveraient à environ 1300 milliards d'euros dans l'avenir économique modélisé. Dans un monde d'inaction, les pertes économiques potentielles s'élèveraient à 2,2% du PIB pour la seule année 2070.
L'action sur le changement climatique, un nouveau moteur économique
La France est à l'aube d'une nouvelle ère économique et a le potentiel pour mener la transition climatique en Europe et dans le monde. En contribuant aux efforts pour maintenir le réchauffement autour de 1,5°C, la France investit dans son avenir. Un tel investissement peut produire des dividendes économiques importants.
En 2070, le bénéfice net de la transition pour la France atteindrait 3,5% du PIB. Ce qui équivaut à un gain de 210 milliards d'euros par rapport à un monde où rien n'est fait pour contrer les changements climatiques. D’ici 2070, le gain économique de la transition s’élèverait à 1500 milliards d’euros en valeur actualisée nette. Le pays compterait près de 1,5 millions d'emplois supplémentaires, soit une augmentation de 1,8 % de la main-d'œuvre, par rapport à un monde sans action climatique, où les conséquences sont décuplées.
Impacts et opportunités
Des choix aux conséquences majeures
Un changement climatique non maîtrisé pourrait entraîner un déclin progressif de l'économie française sur le long-terme.
Les fondations de la prospérité française - sa population et son capital naturel - sont menacés, et avec eux le niveau de vie national, les perspectives de croissance et le bien-être de sa population.
La France a tout à gagner dans l'action climatique
Grâce à une action concertée et coordonnée au cours de la prochaine décennie, nous pouvons transformer les systèmes de production sous-jacents de notre économie, par le biais de la technologie et de la finance, et exporter la décarbonation à l'échelle mondiale.
De l'urgence d'agir
Quatre étapes clés pour accélérer la transition
- 2021 - 2030 : Des plans d'action audacieux à l'échelle européenne. Les décisions prises par le gouvernement, les régulateurs, les entreprises et industries ainsi que les consommateurs créent les conditions de marché pour assurer une décarbonation rythmée et à grande échelle. L’accélération de l’innovation, de l’investissement et de la R&D au cours de cette décennie permettra le déploiement des technologies nécessaires dans les secteurs pour atteindre les réductions d’émissions nécessaires.
- 2031 - 2040 : Turning point. Les effets des plans d’action commencent à se faire ressentir. Cette période représente le tournant climatique et économique pour la France, car elle réalise non seulement les bénéfices économiques de ces actions en faveur du climat, mais limite également les pertes économiques dues à une trajectoire d’émissions plus élevée. Au cours de cette décennie, la France entre dans une nouvelle ère économique.
- 2041 - 2050 : Accélération vers le net-zero. La décarbonation des industries à fortes émissions est presque terminée. Les coûts associés aux technologies bas carbone diminuent et les gains économiques nets sont partagés plus largement. Grâce à cela, le réchauffement climatique se rapproche de la trajectoire à 1,5°C.
- À partir de 2050 : Un avenir à faibles émissions. Les structures économiques ont été radicalement transformées, soutenues par une série de systèmes à faibles émissions interconnectés. Les économies européennes ont atteint l’objectif de neutralité carbone et opèrent dans un monde qui parvient à limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C.
${title4}
${description4}
${title5}
${description5}
${title6}
${description6}
${title7}
${description7}
${title8}
${description8}
${title9}
${description9}
${title10}
${description10}
${title11}
${description11}
${title12}
${description12}
Plongez dans les données de l'étude