Les risques sanitaires augmentent à l’échelle mondiale. Du début du mois d’avril à la fin du mois de mai, le nombre net de nouveaux cas dans le monde a atteint un plateau pour se situer à environ 120 000 cas par jour, mais au cours du mois de juin, la moyenne mobile sur dix jours de nouveaux cas a grimpé à 180 000 cas par jour. Les taux d’infection dans certaines grandes économies émergentes sont inquiétants, tout comme l’augmentation du nombre de cas aux États-Unis, où l’on observe une accélération du nombre de cas dans 23 États sur 50. En raison de la forte intégration économique du Canada sur l’axe nord-sud et de son économie axée sur le commerce, l’augmentation du nombre de cas à l’étranger que nous observons menace manifestement la reprise au pays. Le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, a prononcé devant les Canadian Clubs et Cercles Canadiens un discours intitulé La politique monétaire au temps de la COVID-19. Le gouverneur a souligné que la Banque a pour mandat de maintenir l’inflation à un niveau bas, stable et prévisible et a fait valoir que cette approche demeure appropriée dans le contexte actuel. Il a précisé la manière dont la pandémie a perturbé l’offre et la demande, y compris ses importantes répercussions sur les conditions de travail, ce qui a justifié le déploiement de mesures politiques draconiennes par la banque centrale, dont l’abaissement des taux d’intérêt à leur niveau le plus bas et les achats d’actifs. Toutefois, le gouverneur a insisté sur le degré élevé d’incertitude quant aux perspectives. Même si l’économie renoue avec la croissance après le confinement, le gouverneur Macklem a fait savoir « qu’il sera important de ne pas supposer que ces taux de croissance se maintiendront au-delà de la phase de réouverture. La pandémie pourrait nuire de façon durable à l’offre et à la demande. La reprise sera probablement prolongée et irrégulière, et possiblement ponctuée de reculs ». Les chocs économiques de ces derniers mois ont fait reculer le taux d’inflation et la Banque a pris des mesures pour éviter la déflation et ramener l’inflation vers l’objectif de 2 %. À cet égard, le gouverneur a déclaré que « notre principale préoccupation est d’éviter une baisse persistante de l’inflation en aidant les Canadiens à revenir au travail ». Je retiens surtout que la Banque a déployé des mesures de relance massives, qu’elle évalue actuellement la voie de la reprise et qu’elle est prête à faire davantage, si nécessaire. L’engagement à contrôler l’inflation et le taux d’inflation cible restent inchangés. Les ventes de logements existants aux États-Unis ont chuté de 9,7 % d’un mois à l’autre pour s’établir à 3,91 millions d’unités sur une base annualisée en mai, soit en deçà des attentes des marchés financiers, qui prévoyaient une baisse à 4,12 millions. |