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M. Beier a grandi en Afrique du Sud puis a émigré au Canada, mais c’est dans le secteur de l’énergie et des ressources qu’il a réellement pris racine il y a près de 30 ans.
Ingénieur de formation, son travail chez Deloitte l’a amené dans des mines d’or situées à trois kilomètres sous terre, dans des mines de cuivre situées à deux kilomètres au-dessus du niveau de la mer et sur des plateformes de production de pétrole et de gaz situées au large des côtes.
« Au cours de cette période, j’ai été témoin de preuves accablantes du changement climatique, ce qui m’a poussé à agir. De sceptique il y a dix ans, je suis devenu aujourd'hui un militant de l'environnement passionné et motivé par la science", explique-t-il. »
« En plus de faire grimper les tarifs d’assurance et les coûts d’exploitation, les changements climatiques causent des dommages et des changements environnementaux qui, dans bien des cas, sont irréversibles. Il est pressant de s’attaquer à la décarbonation, mais aussi de résoudre les problèmes qui résultent des inondations, des sécheresses, des vagues de chaleur et des incendies qui sont plus fréquents, intenses et imprévisibles. »
« Pendant la majeure partie de ma carrière, je me suis concentré sur les façons de rendre plus fluide le fonctionnement des activités. Avec les changements climatiques et la nécessité d’atteindre la carboneutralité, le prochain grand défi sera le suivant : comment peut-on réussir la décarbonation tout en maintenant l’efficacité et l’efficience de l’exploitation? »
M. Beier aide ses clients à aller au-delà de la rhétorique et l’écoblanchiment afin de concevoir et de mettre en œuvre une approche pour concrétiser la durabilité.
« Mon objectif est de combler le fossé qui existe entre le pétrole et le gaz, l’énergie et l’exploitation minière et ce que nous devons faire du point de vue environnemental. Il existe une voie économiquement viable pour effectuer la décarbonation de ces secteurs et réduire leur empreinte. Nous devons motiver, mobiliser et intégrer les écosphères de la chaîne de valeur pour relever le défi de manière globale et systématique. »
« Mon objectif est de combler le fossé qui existe entre le pétrole et le gaz, l’énergie et l’exploitation minière et ce que nous devons faire du point de vue environnemental. Il existe une voie économiquement viable pour effectuer la décarbonation de ces secteurs et réduire leur empreinte. »
— Jürgen Beier
« Les émetteurs ne peuvent pas décarboner leurs activités de façon isolée parce qu’ils font partie d’une chaîne de valeur, que ce soit la chaîne de valeur de l’électricité, celle du pétrole et du gaz, celle du bœuf ou autre. »
Les émetteurs doivent aller au-delà de leurs écosphères traditionnelles pour se connecter avec différents acteurs.
« Nous constatons beaucoup plus de résultats lorsqu’il y a une orchestration des écosphères pour mener à bien une tâche; par exemple, en réunissant le gouvernement fédéral, les producteurs d’énergie et les consommateurs finaux des produits énergétiques, pour générer des solutions qui fonctionnent pour toutes les parties. »
Jürgen lors d'une excursion d'observation des baleines au large de l'île Fogo, à Terre-Neuve
En passant en revue la décennie qu’il a passée à relever les défis liés à la durabilité, M. Beier souligne qu’il a aidé un important producteur de pétrole et de gaz à élaborer et à mettre en œuvre sa stratégie de décarbonation.
« Quel que soit l'objectif de votre stratégie — les investissements, les F&A, les désinvestissements, l’excellence opérationnelle, la satisfaction de la clientèle, etc. — dans le contexte actuel, elle doit s’inscrire dans le cadre plus large de la durabilité et de la décarbonation. »
La décarbonation à elle seule est un défi de taille, mais la lutte globale contre les changements climatiques a des répercussions sur presque toutes les dimensions d’une organisation, y compris l’avenir du travail (la nécessité d’actualiser les compétences des travailleurs qualifiés pour qu’ils entreprennent de nouvelles tâches et responsabilités à mesure que les activités et les technologies à forte intensité de carbone sont progressivement éliminées ou remplacées par des activités carboneutres ou de nouvelles technologies). Les répercussions sociales à plus grande échelle de la transition énergétique constituent un défi considérable pour les organisations, mais représentent également des occasions importantes.
« Ce qui me passionne tant dans l’incidence que le Centre d’action pour le climat et la durabilité de Deloitte peut avoir sur nos clients, c’est que nous comprenons le parcours de ceux-ci et leur offrons des solutions de bout en bout. Par exemple, nous pouvons les aider à élaborer une stratégie, à déterminer dans quels projets investir et comment les financer, puis à mettre en œuvre cette stratégie et à en mesurer le succès. »
« Quel que soit l'objectif de votre stratégie — les investissements, les F&A, les désinvestissements, l’excellence opérationnelle, la satisfaction de la clientèle, etc. — dans le contexte actuel, elle doit s’inscrire dans le cadre plus large de la durabilité et de la décarbonation. »
— Jürgen Beier
Sur le plan de la rentabilité, les organisations canadiennes ont de bonnes raisons de décarboner leurs activités, mais elles doivent faire les bons choix, y compris de veiller à ce que la transition vers la carboneutralité au Canada soit équitable et inclusive.
« Nous avons d’énormes ressources de pétrole et de gaz, de production et de transport d’électricité et d’exploitation minière au Canada. À mesure que nous nous transformons tout au long de ce parcours vers la carboneutralité, nous devons nous assurer que nos effectifs et nos collectivités demeurent solides et viables. »
À titre d’exemple, M. Beier souligne l’automatisation des chariots de convoyage lourds qui servent à l’exploitation des sables bitumineux de l’Alberta.
« Bien qu'il s'agisse d'une bonne nouvelle car cela permet de mettre les conducteurs à l'abri du danger, bon nombre d’entre eux sont des femmes des Premières Nations. La transition peut donc affecter de façon disproportionnée cette communauté, à moins que nous ne réfléchissions à la façon de transférer leurs compétences de manière tout aussi significative. Cela démontre encore une fois la raison pour laquelle nous devons nous assurer que les populations des Premières Nations font partie intégrante du parcours vers la carboneutralité et qu’elles profitent des possibilités d’habilitation remarquables que cela offre. »