Communiqué de presse
Deloitte CFO Survey : perspectives réjouissantes pour l’économie suisse - Gros plan sur la numérisation
Zurich, le 25 juillet 2017
Le moral des CFO suisses restent au beau fixe. Selon l’édition d’été 2017 du Deloitte CFO Survey, l’optimisme reste de mise quant aux perspectives conjoncturelles et au succès de entreprises. Les directeurs financiers suisses abordent positivement les évolutions de leur entreprise pour les douze prochains mois et misent de plus en plus sur de nouveaux investissements et sur une augmentation du nombre de collaborateurs. Dans cette optique, les investissements dans des modèles commerciaux numériques et le renforcement des compétences numériques des collaborateurs s’accélèrent. Dans le même temps, la numérisation est perçue de plus en plus comme un risque.
L’ambiance positive prédominante chez les quelque 100 directeurs financiers suisses interrogés se reflète sur le deuxième trimestre 2017. Le nombre de CFO considérant positivement les perspectives économiques suisses pour les douze prochains mois n’avait plus été aussi élevé depuis le milieu de l’année 2014 (71%). Comme au trimestre précédent, 66% des CFO suisses abordent les perspectives financières de leur entreprise de manière optimiste pour la même période.
On constate notamment une nette amélioration des perspectives : les prévisions de chiffres d’affaires pour les douze prochains mois sont majoritairement positives et ont encore augmenté au cours de ce trimestre (76%). En revanche, les prévisions relatives aux marges sont moins optimistes que celles quant aux chiffres d’affaires. Elles ont tout de même augmenté (38%) par rapport au trimestre précédent (25%). Pour la deuxième fois en deux ans, une majorité de CFO suisses interrogés pense que les marges opérationnelles vont augmenter. La pression des marges existe donc toujours pour beaucoup d’entreprises suisses, tandis que d’autres ont pu, au moins partiellement, les surmonter.
«La reprise économique se poursuit au deuxième trimestre 2017, au vu des résultats du Deloitte CFO Survey.», explique Michael Grampp, chef économiste chez Deloitte en Suisse. «Cette embellie est due à la solidité de l’économie d’exportation suisse, à la relance conjoncturelle mondiale et à la baisse de la pression sur le franc suisse. Cette amélioration des tendances économiques se ressent également à l’aune des attentes en matière d’investissements pour les douze prochains mois. Confiants au regard de ces signaux positifs, les directeurs financiers suisses prévoient des dépenses d’investissement plus élevées pour les prochains mois qu’au cours des précédents trimestres.»
Les CFO suisses donnent priorité à la numérisation
La propension à investir dans les technologies numériques arrive en tête des priorités d’une majorité des entreprises suisses (80%). Cette tendance est ainsi nettement plus marquée si on la compare à celle des entreprises en Allemagne (56%; dans l’enquête allemande sur les CFO).
«Une priorité quasiment aussi importante est accordée aux investissements dans les compétences numériques des collaborateurs.», ajoute Dennis Brandes, Senior Economic Analyst de Deloitte en Suisse et co-auteur du Survey. «La question essentielle ici est de savoir quelles compétences seront requises à l’avenir chez les collaborateurs. La numérisation est majoritairement utilisée pour le développement et le pilotage de processus internes. Tel est également le cas de la numérisation des canaux de distribution, des produits et services ainsi que des modèles commerciaux qui est devenue une priorité pour de nombreuses entreprises suisses.»
La numérisation également perçue comme un risque
Interrogés sur les principaux risques internes et externes pour les entreprises, les CFO suisses mentionnent en premier lieu les risques géopolitiques et le franc suisse fort. Mais la tendance est en train de changer. Il y a un an, les risques conjoncturels en Suisse et à l’étranger et ceux de politique monétaire étaient encore mis en avant. A présent, des thèmes proches de l’entreprise, tels que la pression sur les prix et les marges, les problèmes avec les fournisseurs ou les projets internes sont également dominants. La numérisation et l’évolution technologique sont de plus en plus perçues comme un risque. Les personnes interrogées évoquent notamment des risques et défis en matière de cybersécurité liés aux nouveaux modèles commerciaux numériques.
Préoccupation pour la Grande-Bretagne et les Etats-Unis
Le niveau d’incertitude perçu a certes progressivement diminué au cours des derniers trimestres sur le plan économique et financier et a, après avoir légèrement augmenté au trimestre précédent (59%), atteint sa valeur la plus basse (52%) depuis l’abolition du taux de change plancher avec l’euro (2015, 1er trimestre : 81%).L’incertitude reste néanmoins élevée selon les CFO. Concernant l’évolution des principaux partenaires commerciaux suisses, les incertitudes politiques relatives à l’Allemagne (8%) et à la France (23%) sont perçues comme étant plus faibles qu’au trimestre précédent. Vis-à-vis de la Grande-Bretagne (61%) et des Etats-Unis (71%), elles ont fortement augmenté avec l’élection du gouvernement américain et les élections parlementaires britanniques ainsi que les négociations sur le Brexit.
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A propos du Deloitte CFO Survey
Chaque trimestre, Deloitte en Suisse réalise un sondage auprès des directions financières. Le sondage analyse leurs comportements en matière d’évaluation, de perspectives économiques, de financement, de risques et de stratégies et identifie les tendances et les tournants au sein des entreprises en Suisse. Le CFO Survey du 2ème trimestre 2017 a été réalisé du 29 mai au 26 juin 2017. Au total, 101 CFO y ont pris part, parmi lesquels des entreprises cotées en bourse tout comme des grandes entreprises privées provenant des principaux secteurs et industries de l’économie suisse. Le Deloitte CFO Survey est une étude unique en son genre en Suisse. Deloitte effectue des enquêtes similaires dans plus de 30 pays.
Vous trouverez tous les résultats du Deloitte CFO Survey sur notre site Internet.