Confiance dans les services de cyberadministration

Le transfert de rentrées fiscales de la Confédération, des cantons et des communes vers la transformation numérique est perçu de manière mitigée par les citoyennes et citoyens. En effet, près d’un tiers des personnes interrogées affirment que les investissements dans la transformation numérique devraient s’appuyer sur une allocation adaptée des budgets. Dans le même temps, une hausse des impôts ou le prélèvement de taxes supplémentaires visant à accélérer la transformation numérique est majoritairement rejetée. Ce constat est valable indépendamment des préférences individuelles en matière de services de cyberadministration. Cette attitude est restée constante au cours des trois dernières années.

En revanche, la volonté de solliciter des services administratifs numériques auprès d’entreprises privées a nettement augmenté par rapport à 2021. Dans le cadre de l’Étude Deloitte 2021 sur le gouvernement numérique en Suisse, 83 à 89% des personnes interrogées déclarent vouloir recourir à des services numériques d’entreprises publiques et non privées. Les résultats actuels montrent qu’une personne interrogée sur trois est désormais prête à se tourner vers les entreprises privées pour l’obtention de services administratifs numériques. Les opposants pourraient encore changer d’avis si l’on pouvait compter sur des coûts moins élevés (1^er rang), une plus grande compétence spécialisée (2^e rang) ou une meilleure garantie de sécurité (3^e rang) de la part des entreprises privées.

Les citoyens, mais aussi les employés de l’administration ont été interrogés sur leur perception de l’offre existante de services administratifs. Dans le cadre de l’enquête, les employés de l’administration ont été invités à donner leur avis sur la disponibilité, sur l’état actuel de la transformation ainsi que sur leur perception des obstacles à la numérisation. Les résultats révèlent que les collaborateurs de l’administration publique ont tendance à se prononcer en faveur d’un élargissement de l’offre existante de services de cyberadministration; en effet, ils sont d’avis que l’offre actuelle ne répond pas aux besoins de l’économie et de la population suisse. Les personnes interrogées citent comme principal facteur de succès de la transformation numérique la disponibilité de collaborateurs bien formés disposant de compétences numériques. Un peu moins de la moitié des employés administratifs estiment que leur unité organisationnelle/administrative complète bien l’équipe existante en l’enrichissant de collaborateurs disposant de connaissances numériques approfondies et que l’arrivée de nouvelles technologies permet d’accroître l’efficacité des méthodes de travail. En revanche, ils sont moins nombreux à estimer que l’on investit suffisamment dans le développement des compétences numériques des collaborateurs en poste.