Promouvoir le développement durable est une vocation et une carrière depuis l’université pour Geneva Claesson, qui compte plus de 20 ans d’expérience à assister les clients dans leur parcours de développement durable. Son rôle consiste notamment à aider les organisations à mesurer les émissions et à quantifier les risques et les occasions de transition, à améliorer la collaboration entre les équipes et les écosystèmes afin d’apporter des changements, et à adapter les stratégies de développement durable afin d’offrir de la valeur et de tirer le meilleur parti possible de l’occasion de carboneutralité et de respect de la nature.
Pendant ses études en anthropologie, Geneva a découvert que sa véritable vocation était de contribuer à résoudre les problèmes liés à la façon dont les sociétés et les entreprises interagissent avec l’environnement.
« Je voulais au départ devenir archéologue, vu que j’avais passé mon adolescence entourée d’os de dinosaures excavés par l’entreprise de mon beau-père à l’époque, Canada Fossils. »
Cependant, un cours intitulé Les humains et leur incidence sur leur environnement lui a ouvert les yeux. « Je me suis dit que je ne pouvais pas creuser dans le désert et étudier l’histoire, mais que je devais plutôt regarder vers l’avenir et contribuer à résoudre les problèmes que nous créons. »
À l'époque, il n'existait pas de diplôme en durabilité, alors Geneva a dû en créer un. « Ce sujet me passionnait énormément, alors j’ai rassemblé divers cours, allant de l’écologie humaine, l’économie et la politique publique au design urbain et à la gestion des déchets. »
« Pendant mes études, je suis devenue la directrice du développement durable du campus, ce qui m’a permis d’y résoudre les problèmes de développement durable en mettant en œuvre des idées pour la sécurité alimentaire, les transports accessibles et l’efficacité énergétique. »
« Après avoir obtenu mon diplôme, j’ai trouvé en Suède un programme de maîtrise en leadership stratégique pour le développement durable. Avec un peu plus que l'intuition que j'étais sur la bonne voie, j’ai fait mes valises et je suis allée m’y installer pendant un an. »
Geneva est rentrée au Canada avec plus qu’une maîtrise. « J’ai rencontré un Suédois, mon futur mari, qui est rentré au pays avec moi et qui a tout de suite adoré le ciel des Prairies et les Rocheuses. »
À partir de là, elle a commencé à travailler au sein d’un groupe de réflexion sur les politiques publiques de capital naturel, mais elle s’est vite rendu compte qu’elle n’était pas à sa place. Elle a alors commencé à offrir des services de consultation à des entreprises du secteur de l’énergie, les aidant à élaborer des projets et des objectifs de développement durable.
Sachant que la véritable passion de Geneva était de travailler avec d’autres pour créer des solutions, son fiancé lui a montré une annonce pour un emploi chez Deloitte.
Le moment était parfait. Deloitte élargissait ses services-conseils en gestion des risques et ses solutions de transformation d’entreprise et les adaptait à la responsabilité d’entreprise et au développement durable.
« Je me suis dit que je ne pouvais pas creuser dans le désert et étudier l’histoire, mais que je devais plutôt regarder vers l’avenir et contribuer à résoudre les problèmes que nous créons. »
— Geneva Claesson
« J’évolue dans ce domaine depuis plus de 20 ans et, malgré les fluctuations et les défis, ma passion ne s’est pas affaiblie. La crise financière de 2008 a été un revers majeur pour la croissance de notre groupe de développement durable, mais la dynamique qui s’est amorcée ces dernières années, en particulier après la publication du rapport du Groupe de travail sur l’information financière relative aux changements climatiques (GTIFCC), a été une véritable source d'inspiration. »
Le fils de Geneva constitue pour elle une autre motivation. Il aura 18 ans en 2030, quand le monde aura dû réduire les émissions de moitié pour éviter les pires effets des changements climatiques. « Je veux pouvoir lui dire que j’ai fait tout ce que j’ai pu, que je n’ai pas baissé les bras. »
Sa troisième source d’inspiration est un concept rendu célèbre par l’auteur à succès James Clear, qui a écrit ceci : « Si vous pouvez vous améliorer de 1 % chaque jour pendant un an, vous finirez par être trente-sept fois meilleur quand vous aurez terminé. »
Les gens utilisent cette approche pour effectuer des changements personnels, mais Geneva estime qu’elle a un rôle à jouer pour relever l’immense défi de la carboneutralité.
« Comment peut-on changer les mentalités et les comportements des gens au quotidien pour atteindre nos objectifs climatiques? La puissance de petites améliorations continues peut permettre de réaliser des changements importants sur les plans individuel, communautaire et organisationnel. »
Geneva faisant du pédalo avec son fils sur le lac Surveyor, en Colombie-Britannique
« Le domaine du développement durable est en constante évolution et il est essentiel que je me tienne au courant des changements afin de pouvoir apporter des perspectives pertinentes et crédibles à mes clients. Je suis avide de lecture et je passe une grande partie de mon temps libre à lire des articles et à écouter des balados qui traitent des développements dans les technologies, les politiques et les normes comptables de développement durable, ainsi que des dimensions humaines et organisationnelles du changement comme la gouvernance, la gestion du changement et la culture. »
Geneva a récemment obtenu la certification de la Global Association of Risk Professionals (GARP) dans le domaine du développement durable et des risques liés aux changements climatiques afin d’améliorer ses compétences en stratégie, en gestion des risques et en analyse de scénarios.
« En comprenant ce qui se passe et en mettant à jour mes connaissances, je peux aider avec assurance mes équipes à apporter les bonnes solutions afin de lutter contre les changements climatiques et de relever les défis liés à la nature et à la perte de biodiversité. »
Par ailleurs, Geneva aime s’informer en lisant des ouvrages qui traitent de notre relation avec la terre, de Robin Wall Kimmerer et Ernest Callenbach, de la réforme du financement de l’action climatique, de Mark Carney, et de la résolution du conflit entre l’économie et la préservation de l’environnement, de Herman Daly. Elle est inspirée par les récents progrès qui visent à harmoniser les objectifs liés au climat et au respect de la nature, et a dirigé l’équipe de Deloitte Canada lors de la Conférence des Nations Unies sur la biodiversité (COP 15) qui a eu lieu en décembre 2022 à Montréal. « Pour moi, la boucle est bouclée : je lie ma passion pour contribuer de manière utile aux défis environnementaux et climatiques. »
Interrogée à propos des faits saillants de sa carrière dans la lutte contre les changements climatiques et la perte de capital naturel, Geneva s’est exclamée : « Il y en a vraiment des milliers! »
Vu notre insistance, elle a mentionné avoir aidé une société énergétique nord-américaine ayant des actifs à forte intensité de carbone à faire de la réduction des émissions une priorité stratégique. « Cela nécessitait des changements importants au modèle d’exploitation et des réaffectations à des actifs écologiques. Nous avons malgré tout hissé la transition énergétique au premier rang des priorités en calculant le passif carbone substantiel en cas d’inaction, et le potentiel de possibilités de revenus. »
Geneva considère que les changements climatiques, la perte de nature et de biodiversité, le développement durable et la réalisation d’une juste transition sont des problèmes « épineux » en raison de la complexité, de la grande incertitude et des diverses solutions potentielles, que seules des équipes transdisciplinaires peuvent aider à résoudre.
Geneva et son mari à Elbow Falls, Alberta
L’équipe de Geneva soutient les clients dans leur transformation pendant leur parcours vers la carboneutralité et le respect de la nature. »
« En les aidant à mesurer la dépendance de leur organisation à l’égard de l’environnement et son incidence sur celle-ci, notamment les émissions de GES, en quantifiant les risques et les occasions physiques et liés à la transition, et en élaborant des projets et des rapports crédibles, nous nous assurons que nos clients ont une base solide pour s’améliorer continuellement au fil du temps. »
« En repensant les modèles opérationnels et les processus d’affaires, nous contribuons à éliminer les cloisonnements fonctionnels et à améliorer la collaboration entre des équipes qui n’ont pas l’habitude de travailler ensemble, ce qui nous permet d’aider les clients à apporter des changements à l’échelle de leur organisation et des chaînes de valeur globales. »
« Il ne suffit pas que les organisations établissent une stratégie de carboneutralité et de respect de la nature. Nous pouvons les aider à la concrétiser en améliorant et en adaptant leurs plans, allant des modèles de gouvernance, de l’intégration des technologies et de l’amélioration des processus d’affaires à la gestion du changement et d’autres aspects. »
« En les aidant à mesurer la dépendance de leur organisation à l’égard de l’environnement et son incidence sur celle-ci, notamment les émissions de GES, en quantifiant les risques et les occasions physiques et liés à la transition, et en élaborant des projets et des rapports crédibles, nous nous assurons que nos clients ont une base solide pour s’améliorer continuellement au fil du temps. »
— Geneva Claesson
« Il y a une tendance en faveur du développement durable, de la création d’organisations respectueuses de la nature et de la lutte aux changements climatiques dans tous les secteurs. Les organisations doivent reconnaître que les ingrédients de la réussite sont déjà présents, il leur suffit de s’y mettre. Ce sera déstabilisant et intéressant. Ce ne sera pas parfait, mais je pense que l’atteinte d’objectifs de carboneutralité et de respect de la nature est possible. Nous devons rester concentrés sur ce que nous essayons de créer ensemble : un avenir durable pour tous. »
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