Puisant dans sa passion précoce pour l'écologie, Livia a plaidé pour des pratiques durables à la maison dès son enfance.
« Je devais avoir sept ans quand j’ai commencé à faire des vidéos dénonçant la pollution des rivières. Prendre soin des gens et de notre environnement est fondamental pour moi. »
L’intérêt de Livia pour les changements climatiques et les chaînes d’approvisionnement durables se manifeste durant ses études à la maîtrise en gestion et en économie. « J’ai suivi des cours sur les défaillances du marché, les externalités et leurs répercussions sur la société en général. À l’époque, le concept de l’intérêt des parties prenantes (l'idée que les entreprises devraient avoir un objectif au-delà du profit) était loin d’être répandu. »
Après avoir obtenu son diplôme, Livia a rejoint un cabinet de services professionnels pour élargir ses horizons et voyager à l’étranger. Ainsi, elle est devenue auditrice certifiée et a travaillé en Italie, au Royaume-Uni et au Canada, mais elle rêvait encore d’une carrière en développement durable.
Puis, il y a dix ans, Livia s’est installée à Montréal et a commencé à travailler sur des projets liés aux facteurs ESG et au climat. « Ce fut un parcours intéressant. À mes débuts, mes clients tablaient énormément sur la conformité et la responsabilité sociale des entreprises. Au fil du temps, le développement durable est devenu un aspect fondamental de chaque entreprise. »
En 2020, Livia a obtenu une maîtrise en administration des affaires (MBA) pour cadres. « Grâce à ce programme, mon attention est passée de la conformité et de la présentation de l’information aux stratégies de développement durable et à la création de valeur. »
« Une bonne stratégie ESG améliore la capacité d’une organisation à innover et à préserver la valeur. Compte tenu de l’évolution du contexte, un meilleur positionnement sur le marché, la réputation, la résilience des chaînes d’approvisionnement et une main-d’œuvre motivée est fondamental à la réussite organisationnelle. »
« Je pense que les concepts de développement durable et d’intérêt des parties prenantes multiples évolueront vers une conversation encore plus sophistiquée qu’aujourd’hui. Autrement dit, notre attention devra se détourner de la réduction des dommages, des risques et des externalités négatives pour se centrer sur un état d’esprit axé sur un impact environnemental positif. »
« Le fait d’envisager nos activités en tant qu’humains et consommateurs en tenant compte de leur incidence amènera les gens et les organisations à faire des choix très différents. »
« Je pense que les concepts de développement durable et d’intérêt des parties prenantes multiples évolueront vers une conversation encore plus sophistiquée qu’aujourd’hui. Autrement dit, notre attention devra se détourner de la réduction des dommages, des risques et des externalités négatives pour se centrer sur un état d’esprit axé sur un impact environnemental positif. »
— Livia Arrigoni
Sur le plan des changements climatiques et de perturbations de nos écosystèmes, trois choses motivent Livia
« D’abord, il est urgent de trouver des solutions! Malheureusement, il nous reste très peu de temps pour apporter les changements nécessaires. Pour cette raison, il est important d’aider nos clients à élaborer des programmes et des initiatives ayant une réelle incidence. »
« Je suis mère de jumelles de quatre ans. Elles me rappellent que ce défi ne se limite pas à nous; il concerne le monde que nous laisserons derrière nous et le bien-être des générations futures. »
« Les gens merveilleux que j’ai rencontrés durant mon parcours me motivent également : mes camarades d’université, mes amis, mes collègues et mes clients. Les leaders convaincus consacrent une grande partie de leur énergie et de leur influence à générer des changements et à accélérer la recherche de solutions. »
Livia explorant le Grand Canyon
En réfléchissant aux questions climatiques, Livia aborde le concept de risque systémique : « En bref, les changements climatiques sont si omniprésents et importants dans nos économies que les stratégies d’investissement traditionnelles visant à distinguer et à réduire les risques d’exposition ne seront pas efficaces. »
« Après avoir passé quelques années à offrir du soutien à de grandes sociétés canadiennes, j’ai eu le bonheur de voir des investisseurs institutionnels décarboner leurs portefeuilles en réduisant leur exposition à des actifs à forte intensité de carbone. »
« Ces projets m’ont fait comprendre que la décarbonation d’un portefeuille d’actifs et de prêts est certes importante, mais que la véritable voie vers la décarbonation passe inévitablement par l’ensemble de l’écosystème : les secteurs public et privé, les marchés financiers et les consommateurs. »
« Les finances durables et la notion d’impact environnemental sont de plus en plus importantes aux yeux des gouvernements ainsi que des sociétés publiques et privées. »
« Ces projets m’ont fait comprendre que la décarbonation d’un portefeuille d’actifs et de prêts est certes importante, mais que la véritable voie vers la décarbonation passe inévitablement par l’ensemble de l’écosystème : les secteurs public et privé, les marchés financiers et les consommateurs. »
— Livia Arrigoni
« Un large éventail d’organisations cherche à financer des investissements à long terme en établissant un lien entre l’apport au développement durable de ces projets et les coûts d’investissement réduits. »
« Pour financer leur transition vers une économie à faible émission de carbone, les organisations chercheront à surveiller et à quantifier les externalités positives et à améliorer leur capacité de mesurer les répercussions environnementales ou sociales. La différence entre l’évaluation habituelle du rendement et l’incidence des facteurs ESG réside dans le fait que la première est axée sur le rendement de l’organisation et que la seconde est axée sur les externalités qu’ils génèrent pour un plus large éventail d’intérêts (les émissions de carbone évitées ou séquestrées et l’accès à l’égalité des chances, à l’éducation et aux soins de santé, par exemple). »
« La transition vers une économie à faible émission de carbone renvoie souvent à une transition équitable (ou juste), les aspects sociaux et environnementaux étant étroitement liés. La réduction des émissions de carbone doit tenir compte des répercussions sociales de ce changement. »
« Selon moi, pour réaliser cette transformation, des mesures d’impact deviendront bientôt essentielles pour prendre des décisions et allouer des capitaux aux projets les plus crédibles. Des organisations, des investisseurs et des intervenants du secteur public élaborent déjà leurs propres modèles de mesure d’impact et d’évaluation. Les capacités de production de rapports sur les facteurs ESG seront donc bientôt intégrées aux considérations d’impact. »
« Sans aucun doute, Robert G. Eccles, pionnier de l’information intégrée, du développement durable et du rôle des entreprises dans la société, et Mariana Mazzucato, pour son point de vue progressiste sur le rôle évolutif du capitalisme dans la résolution de défis environnementaux, sanitaires et sociaux complexes. »