Les valeurs de Mieka ont été façonnées dès son jeune âge par son engagement à aider les autres et à faire bouger les choses. Enfant, elle a mis en place un protocole de recyclage dans sa maison, provoquant un changement générationnel dans la façon de penser à la consommation et aux déchets. À 11 ans, elle a organisé une vente de pâtisseries dans le but d’amasser des fonds pour une marche contre le VIH/sida à Vancouver.
Lorsque Mieka repense à cette expérience, elle explique : « Au fond, je pense que mes valeurs familiales d’égalité et de service ont été le facteur déterminant qui a façonné qui je suis. »
Stimulée par sa passion pour la durabilité, Mieka a étudié en sciences politiques et en relations internationales à l’Université de la Colombie-Britannique, ce qui l’a amenée à travailler en Afrique subsaharienne et à constater les défis auxquels sont confrontées les communautés touchées par le VIH/sida.
« J’ai participé à un programme d’échange sur la durabilité au cours duquel j’ai voyagé au Kenya, en Ouganda et en Tanzanie, et j’ai suivi des cours pratiques sur la conservation de l’environnement, les enjeux de santé et le développement économique. »
À 20 ans, Mieka est allée faire du bénévolat en Eswatini (anciennement Swaziland), un pays où le taux de VIH/sida est le plus élevé et où sévit une grande pauvreté. Elle a aidé une femme à offrir des soins de santé et des programmes éducatifs à 80 ménages.
« Dans le secteur des organismes sans but lucratif, tout le monde est motivé à résoudre des problèmes et à aider les autres, mais il faut beaucoup d’efforts pour obtenir des ressources. Je me suis rendu compte que la résolution de problèmes majeurs nécessitait une collaboration entre les entreprises, les gouvernements et les organismes sans but lucratif. »
Cette expérience, combinée à ses études sur le développement durable, l’a amenée à s’intéresser non seulement à la durabilité climatique, mais aussi au développement durable tel qu’il est défini par les Nations Unies. Mieka repense au temps qu’elle a investi dans des causes sociales : « Je me suis beaucoup inspirée de ces attitudes, et de l’intelligence et du courage des gens partout dans le monde. »
Après avoir obtenu son diplôme, Mieka a poursuivi son parcours vers le leadership en matière de durabilité et s’est jointe à l’Association canadienne pour les Nations Unies, au sein de laquelle elle a dirigé des programmes éducatifs et des programmes pour les jeunes. En participant aux conférences Simul’ONU, elle a appris le pouvoir des perspectives et de la collaboration fondées sur l’empathie. Mieka décrit l’incidence des conférences Simul’ONU : « On s’attaque aux enjeux internationaux en adoptant un point de vue empathique… le fait de devoir apprendre les politiques et la stratégie diplomatique des nations et des dirigeants à l’étranger favorise une approche plus collaborative pour résoudre les problèmes. »
Ce travail a renforcé l’importance de la collaboration intersectorielle, un principe que Mieka a d’abord compris lors de son séjour en Eswatini.
Mieka profite de la vue imprenable au sommet de la montagne
« Jusqu’à ce moment-là, j’avais passé ma vie à m’intéresser aux politiques et à la politique, et j’avais l’impression de manquer de connaissances en affaires. »
Pour combler cette lacune, Mieka a obtenu une maîtrise conjointe en affaires mondiales et en administration des affaires à l’Université de Toronto.
« Je maîtrisais désormais le langage des affaires, ce qui m’a permis de travailler efficacement dans les secteurs des affaires et des politiques. »
Ses stages visaient à favoriser la collaboration entre les parties prenantes des secteurs public et privé.
« J’ai appris que la collaboration entre plusieurs parties prenantes est essentielle pour aborder des questions complexes comme la durabilité, car elle apporte des perspectives diversifiées et favorise des solutions novatrices à long terme. »
Lorsqu’elle s’est jointe à Deloitte, Mieka s’est d’abord concentrée sur le secteur de l’infrastructure, au sein duquel elle a joué un rôle essentiel dans l’intégration des considérations liées à la durabilité. Elle reconnaissait l’incidence socioéconomique des projets d’infrastructure et la nécessité de décarboner les opérations tout en fournissant des services essentiels. Sa compréhension du secteur de l’énergie et de la planification des infrastructures l’a bien positionnée pour contribuer aux efforts de Deloitte en matière de durabilité, particulièrement dans le contexte de la transition énergétique. Mieka souligne l’importance de la collaboration : « Les défis politiques les plus difficiles de notre pays, comme la conception de projets d’investissement qui profiteront à tous à l’avenir et l’atténuation des changements climatiques et l’adaptation à ceux-ci, nécessitent des solutions inclusives et collaboratives. »
« Les projets d’infrastructure favorisent l’activité économique et soutiennent le bien-être communautaire par l’intermédiaire du transport, de l’énergie, des hôpitaux, des écoles et des télécommunications. »
« Les infrastructures sont essentielles pour répondre aux besoins en matière de durabilité et de changements climatiques, qu’il s’agisse de passer notre bouquet énergétique à un bouquet à faibles émissions de carbone, ou de construire des services d’approvisionnement en eau et en électricité résilients aux changements climatiques capables de résister à la prochaine catastrophe naturelle. »
« J’aime me concentrer sur un secteur plutôt que sur une seule solution. Dans le secteur de l’infrastructure, nous élaborons des stratégies d’investissement et gérons des projets tout au long de leur cycle de vie : la planification, les partenariats, le financement, la construction et l’exploitation, y compris le désinvestissement potentiel. La coopération entre le secteur public et le secteur privé est essentielle durant tout le processus. »
« Les infrastructures sont essentielles pour répondre aux besoins en matière de durabilité et de changements climatiques, qu’il s’agisse de passer notre bouquet énergétique à un bouquet à faibles émissions de carbone, ou de construire des services d’approvisionnement en eau et en électricité résilients aux changements climatiques capables de résister à la prochaine catastrophe naturelle. »
—Mieka Buckley-Pearson
Tout au long de sa carrière, Mieka a aidé des organismes du secteur public à mettre en œuvre leurs stratégies en matière de durabilité. Elle comprend le rôle unique du secteur public dans l’élaboration des politiques et de la réglementation, ainsi que la nécessité pour les organismes du secteur public de donner l’exemple dans leurs propres efforts en matière de durabilité.
La capacité de Mieka à réunir les parties prenantes, à fournir des conseils objectifs et à trouver des solutions potentielles a joué un rôle déterminant dans la mise en œuvre d’initiatives liées à la durabilité. Réfléchissant au rôle du secteur public dans la durabilité, Mieka souligne : « La transformation et la durabilité du pays dépendent des politiques et des programmes…ces derniers jouent un rôle vital dans le changement de comportement. »
« Les organismes du secteur public font face à d’importants défis en matière de décarbonation et d’harmonisation avec les objectifs liés à la durabilité. »
Mieka aide ces organismes à prendre des décisions éclairées en matière de politiques qui concilient la durabilité et les effets économiques et sociaux.
Très consciente du caractère urgent de l’enjeu de la durabilité, Mieka reconnaît les défis de la volonté politique et la nécessité d’un soutien plus fort du public. Elle envisage un avenir où la durabilité sera privilégiée par rapport aux autres contraintes et priorités. Elle insiste : « La durabilité se traduit par la création d’une société prospère…il s’agit de s’attaquer aux inégalités économiques et de s’assurer que tout le monde tire parti de la transition. »
« Un Canada uni a le pouvoir de faire de grandes choses, et notre infrastructure nationale sera la pierre angulaire de tels progrès, mais elle doit être fondée sur l’inclusion, la résilience, la productivité et la durabilité pour assurer un avenir où tous les Canadiens, les peuples autochtones et les nouveaux arrivants pourront s’épanouir. »
C’est un départ pour une aventure passionnante en kayak
Plusieurs personnes alimentent la passion de Mieka pour la durabilité. Kate Raworth, auteure de Doughnut Economics, discute de l’équilibre entre les besoins humains et la durabilité environnementale. Mariana Mazzucato souligne le rôle du financement public dans l’innovation et critique l’accent mis par le capitalisme moderne sur l’extraction de valeur plutôt que sur la création de valeur. Catherine McKenna, ancienne ministre canadienne de l’Environnement, dirige les efforts visant à développer des solutions pratiques axées sur le climat et la nature.
Le parcours de Mieka Buckley-Pearson illustre le pouvoir de l’empathie, de la collaboration et de l’influence dans la promotion de la durabilité et la mise en œuvre de changements concrets. Sa passion pour la durabilité et son sens des affaires et des politiques l’ont positionnée comme une leader dans le domaine, incitant d’autres personnes à se joindre au mouvement vers un avenir plus durable.
« J’envisage un avenir où l’on accordera la priorité à la durabilité en aidant les parties prenantes des secteurs public et privé à élaborer des solutions et en attirant des investissements et un soutien du public pour des transformations essentielles. »